Accueil🇫🇷Chercher

Progymnospermes

Les progymnospermes constituent un groupe de plantes fossiles connues au Dévonien et au Carbonifère. Elles sont actuellement considérées comme le groupe-frère des Spermatophytes (ou plantes à graines : gymnospermes et angiospermes). Le clade qui comprend les progymnospermes et toutes les plantes à graines est parfois appelé « Lignophytes ». La synapomorphie des Lignophytes serait la possession d'un cambium vasculaire bifacial.

Progymnospermes
Description de cette image, également commentée ci-après
Fossile d'un progymnosperme : Archaeopteris du Dévonien supérieur de Norvège.

Super-division

† Progymnospermes
Lang, 1925

Ordres de rang inférieur

  • † Aneurophytales
  • † Archaeopteridales
  • † Protopityales

Les progymnospermes ont été également traités soit comme une classe (Progymnospermopsida), soit comme une division (Progymnospermophyta).

Caractéristiques

Les progymnospermes avaient une anatomie qui rappelle les gymnospermes, mais se reproduisaient avec des spores (comme les fougères) et non avec des graines. Parmi les progymnospermes, on distingue :

  • les Aneurophytales, de petites plantes homosporĂ©es (un seul type de spores) du DĂ©vonien moyen et supĂ©rieur.
  • les Archaeopteridales, hĂ©tĂ©rosporĂ©es (mĂ©gaspores et microspores) qui pouvaient atteindre de grandes tailles. Archaeopteris est reconstruit comme un arbre qui pouvaient atteindre 30 Ă  40 m de haut.
  • les Protopityales, groupe mal connu du dĂ©but du Carbonifère, reprĂ©sentĂ© par des troncs et de petits axes fertiles hĂ©tĂ©rosporĂ©s.

Certains auteurs rangent aussi dans les progymnospermes les Neoggerathiales, un groupe problématique, connu du Carbonifère supérieur au Trias.

Genres décrits

Dans un article de synthèse de 1988, C. Beck et D. Wight[1] reconnaissent les taxons suivants, connus par des compressions et/ou des axes perminéralisés :

Archaeopteris hibernica (National Museum of Natural History, Smithsonian Institution, Washington, DC, USA).

Aneurophytales

  • Aneurophyton (DĂ©vonien moyen-supĂ©rieur, États-Unis et Europe)
  • Triloboxylon (DĂ©vonien moyen-supĂ©rieur, États-Unis)
  • Tetraxylopteris[2] (DĂ©vonien moyen-supĂ©rieur, États-Unis et Venezuela)
  • Rellimia (DĂ©vonien moyen-supĂ©rieur, Europe et ex-URSS)
  • Proteokalon (DĂ©vonien moyen, États-Unis)
  • Cairoa (DĂ©vonien moyen, États-Unis)
  • Reimannia (DĂ©vonien moyen, États-Unis)

Archaeopteridales

  • Archaeopteris (DĂ©vonien moyen-Carbonifère)
  • Eddya (DĂ©vonien moyen, États-Unis)
  • Siderella (Carbonifère infĂ©rieur, États-Unis)
  • Svalbardia (DĂ©vonien moyen)
  • Actinoxylon (DĂ©vonien moyen)
  • Actinopodium (DĂ©vonien moyen)
  • ?Cecropsis (Carbonifère)

Protopityales

  • Protopitys (Carbonifère infĂ©rieur, Europe)

Les progymnospermes et l'origine des plantes Ă  graines

Depuis leur description par Charles Beck en 1960, les progymnospermes ont été considérées comme le groupe à partir duquel les plantes à graines ont évolué. Comme les plantes à graines ont une seule mégaspore fonctionnelle par mégasporange, la plupart des paléobotanistes considèrent que l'hétérosporie (distinction entre microspores, petites et nombreuses, et mégaspores, grosses et peu nombreuses) constitue une étape. L'ancêtre des plantes à graines serait donc une progymnosperme hétérosporée comme Archaeopteris. Cependant, certains paléobotanistes considèrent qu'un intermédiaire hétérosporé n'est pas obligatoire. Dans ce cas, les plantes à graines auraient pu évoluer directement à partir de progymnospermes homosporées comme les Aneurophytales.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. (en) C.B. Beck & D.C. Wight, « Progymnosperms ». Dans : C. B. Beck [ed.], « Origin and evolution of gymnosperms ». Columbia University Press, New York, 1988, p. 57-61.
  2. (en) S.E. Hammond & C.M. Berry, « A new species of Tetraxylopteris (Aneurophytales) from the Devonian of Venezuela », Botanical Journal of the Linnean Society. 148, 2005, p. 275-303.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.