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Prieuré d'Anzy-le-Duc

L'ancien prieuré d'Anzy-le-Duc est un prieuré bénédictin situé sur le territoire de la commune d'Anzy-le-Duc dans le département de Saône-et-Loire et la région Bourgogne-Franche-Comté. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1922 et 1992[1].

Prieuré d'Anzy-le-Duc
Bâtiment du prieuré
Présentation
Type
Culte
Rattachement
Style
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Coordonnées
46° 19′ 15″ N, 4° 03′ 42″ E
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Histoire

La fondation du monastère d'Anzy-le-Duc remonte à l'époque carolingienne; c'est l'un des plus anciens du pays brionnais. En 876, le seigneur d'Anzy-le-Duc, nommé Lethbald, et son épouse Altasie firent donation d'une de leurs villas à l'abbaye Saint-Martin d'Autun pour y fonder un prieuré. Des moines venant de l'abbaye Saint-Martin d'Autun viennent établir un monastère en ce lieu.

Le comte, Baidilus dit Badilon ou Badillon, comte venu d'Aquitaine, fait appel Ă  l'abbaye de Saint-Savin-sur-Gartempe, pour rĂ©former l'abbaye Saint-Martin d'Autun. Ce sont 18 moines dont Arnuphe, saint Hugues d'Anzy, et un autre saint Hugues de Poitiers qui viendront de ce lieu et iront rĂ©former Saint-Martin d'Autun, puis l'abbaye de Baume-les-Messieurs, l'abbaye de VĂ©zelay, l'abbaye Notre-Dame de DĂ©ols et l'abbaye Saint-Martin de Massay, puis vont avec Bernon ( ° - †.927), fonder l'abbaye Saint-Pierre de Gigny en 880. Hugues d'Anzy y construisit un hĂ´pital pour les pauvres dans le mĂŞme temps que la fondation d'Anzy.

L'un des premiers prieurs fut le moine Hugues d'Anzy, mort en odeur de sainteté vers 930. Son tombeau fut l'objet d'une grande vénération lors de la translation solennelle de son corps dans la crypte de l'église, et l'affluence croissante des pèlerins rendît nécessaire la construction d'une église plus vaste par Odilon de Cluny (994-1049), abbé de Cluny. Ils démarrent à partir de 1001 par le chœur et le transept, et vont s'étendre jusqu'en 1050 avec une interruption pendant la période de grande famine de 1030 à 1033.

XIIe siècle au XIVe siècle

Le prieuré est attaqué par les troupes du Prince Noir, en 1368.

XVe siècle au XVIIe siècle

En 1576, les protestants mutilent les sculptures des portails occidentaux et le tombeau de saint Hugues fut violé et ses ossements livrés aux flammes[2]. En 1594 ce sont les Ligueurs qui incendient le prieuré.

Le , un ouragan se déchaîne sur le Charolais et le Brionnais. La foudre incendie le clocher du prieuré, et trois cloches sont fondues[3].

XVIIIe siècle

En 1770, le prieur paie 40 écus de patronage à l'abbé de Saint-Martin[4]. (charte 150 de 1449). Par l'accord du l'abbé Jean Petitjean et Jean V Rolin, évêque d'Autun décident de gouverner le prieuré d'Anzy ensemble et l'évêque en demeurera prieur. (charte 151) - Exécution de la bulle de Pie II (charte 155 de 1463) & (charte 156 de 1463).

En 1791, les religieux sont expulsés et leurs biens confisqués et vendus au profit de la nation. Le , M. de Champagny, duc de Cadore, achète le prieuré et ses dépendances.

XIXe siècle

La propriété passe ensuite à M. Thomas par acte du . L'église ne fut pas comprise dans la vente et resta dans la catégorie des biens nationaux[2].

Architecture

  • Le portail sud.
    Le portail sud.
  • Le tympan sud.
    Le tympan sud.
  • Un dĂ©tail architectural.
    Un détail architectural.
  • Une cave.
    Une cave.
  • Un dĂ©tail du mur d'enceinte.
    Un détail du mur d'enceinte.
  • dessin de 1835 dans Voyage pittoresque en Bourgogne ou Description historique et vues des monuments antiques, modernes et du Moyen âge.
    dessin de 1835 dans Voyage pittoresque en Bourgogne ou Description historique et vues des monuments antiques, modernes et du Moyen âge.

Église priorale

Église Notre-Dame-de-l'Assomption, vue depuis la cour du prieuré.

Prieurs

Armoiries du prieur-baron Guillaume Porteret (Porterat/Portrat)[7]
  • 1451 : Le cardinal Rollin, en sa qualitĂ© d'abbĂ© commendataire de Saint-Martin.
  • 1513 : Louis du Lac
  • 1533 : Prudence de Mypont.
  • Charles Ailliboust, qui fut abbĂ© de Septfonds en 1570, puis Ă©vĂŞque d'Autun en 1572. Son père Ă©tait mĂ©decin du roi François Ier.
  • Claude Ailliboust, neveu du prĂ©cĂ©dent.
  • Philippe Bouton, des comtes de Chamilly, doyen de la sainte chapelle de Dijon en 1636. Il fait rĂ©parer l'Ă©glise et le clocher d'Anzy après l'incendie de la flèche par un Ă©clair en 1652. Il laisse par testament "300 livres pour achever le chĹ“ur de l'Ă©glise de son prieurĂ©". Comme ses prĂ©dĂ©cesseurs et ces successeurs, il prend le titre de prieur et baron d'Anzy.
  • Henri Jeannin de Castille.
  • François Legendre, conseiller du roi, docteur de Sorbonne et chanoine de l'Ă©glise de Paris, seigneur prieur et baron d'Anzy. Il reçoit le de Marc de Saint-Georges, le dĂ©nombrement de la seigneurie du Lac-les-Anzy.
  • 1724 : Gilbert de la Souche.
  • Philibert Carpentier de CrĂ©cy.
  • 1744 et 1778 : François de Chalon d'Andreville.
  • Roch-Étienne de Vichy, dernier titulaire du prieurĂ© d'Anzy. Il est aumĂ´nier de Madame la Dauphine, Ă©vĂŞque d'Autun, pair de France et conseiller d'État, et mort le . Il fonde par un acte du , autorisĂ© par ordonnance royale du , en faveur des desservants d'Anzy une rente de 200 fr. sur l'État Ă  la charge de cĂ©lĂ©brer chaque annĂ©e dans leur Ă©glise 52 messes aux intentions du fondateur.

Notes et références

  1. « Prieuré (ancien) d'Anzy-le-Duc », notice no PA00113070, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. F. M. D., Monographie des communes du Charollais et du Brionnais, vol. II, E. Micolon, Charlieu, 1904, p. 206.
  3. « Malheurs du Charolais aux 16e et 17e siècles », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 133 de mars 2003 (pages 22 et 23).
  4. Courtépé & Béguillet in:" Descriptions historiques et topographiques du Duché de Bourgogne ", t.IV; Brionnais et Charolais
  5. nominis.cef.fr Nominis : Saint Hugues.
  6. Noms de plusieurs prieurs tirés de F. M. D., Monographie des communes du Charollais et du Brionnais, vol. II, E. Micolon, Charlieu, 1904, p. 204-205.
  7. Les Tapisseries du cardinal de Clugny (1480-1483), mémoire du XVIIIe siècle, publié par le vicomte L. de Varax Éditions Badiou-Amant (Lyon) 1926.
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