Première bataille d'El Djorf
La première bataille d'El Djorf (ou El-Djorf) a lieu le , pendant la guerre d'Algérie, entre l'Armée de libération nationale et les forces de l'armée française.
Date |
– (7 jours) |
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Lieu | Ă 12 km du Djebel El Dorf dans les monts Nemenchas |
Issue | Victoire française |
? hommes | ? hommes |
? | 45 tués, 40 prisonniers |
Batailles
- Toussaint rouge
- Opération Eckhmül
- Opération Aloès
- Opération Véronique
- Opération Violette
- Massacres d'août 1955 dans le Constantinois
- Opération Timgad
- Bataille d'El Djorf
- Opération Massu
- Embuscade de Palestro
- Bataille d'Alger
- Bataille de Bouzegza
- Bataille de Timimoun
- Opération Jumelles
- Bataille des Frontières
- Coup d'État du 13 mai 1958
- Opération Résurrection
- Opération Couronne
- Opération Brumaire
- Semaine des barricades
- Manifestations de décembre 1960
- Bleuite
- Putsch des généraux
- Combat du Fedj Zezoua
- Plan Challe
- Opération Oiseau bleu
Coordonnées | 35° 22′ 33″ nord, 8° 16′ 49″ est |
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Contexte
La bataille a lieu un an après le début de la guerre d'Algérie, dans les Aurès. L'armée française vient d'arrêter Mustapha Benboulaïd, qui était à la tête de l'ALN dans cette région.
Un conflit interne au sein de l'ALN aboutit à la nomination du colonel Bachir Chihani à la tête de la Willaya I. Il commence par rassembler les troupes dispersées dans la région et réussit à organiser une réunion dans la région d'El Djorf, au nord de l'actuelle province de Tebessa. Cette réunion vise à réorganiser les troupes pour relancer les opérations militaires. Environ 300 combattants assistent à cette réunion.
L’armée française lance l’opération « Timgad » et ne se doute pas qu'elle est sur le point de tomber sur la réunion des chefs de l’Aurès et Nementchas que Bachir Chihani a organisée entre le 18 et [1].
Bataille
Adjel Adjoul est blessé et fait prisonnier[2]. 45 soldats de l'ALN sont tués et 40 autres sont faits prisonniers[1] - [3].
La bataille se révèle désastreuse pour les troupes de l'ALN piégées par les Français mais la nouvelle d'un grand affrontement avec l'Armée française remonte le moral des troupes de l'ALN des autres secteurs[1].
Conséquences
Les dirigeants de l'ALN reprochent à Bachir Chihani son imprudence d'avoir organisé un rassemblement aussi important que celui d’El-Djorf en négligeant les règles élémentaires de la sécurité, et demande une autocritique de sa part, qui ne vint pas[1].
Postérité
Dans un contexte de la guerre des mémoires avec l’ancienne puissance coloniale, le pouvoir algérien a décidé de faire de la bataille d’El Djorf, ayant eu lieu du 20 au dans les monts des Nemencha à l’est de l’Algérie, un lieu de mémoire de la nation algérienne dans les années 2000[4]. La bataille est considérée comme une grande victoire de l'ALN par l'histoire officielle algérienne, qui revendique la perte de 600 à 700 morts dans l'armée française[5].
Bibliographie
Références
- Ouanassa Siari Tengour, « Adjel Adjoul (1922-1993) :un combat inachevé », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, nos 25-26,‎ , p. 37–63 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.6187, lire en ligne, consulté le ).
- Savoirs historiques au Maghreb: constructions et usages, Éditions Crasc, , 363 p. (lire en ligne), p. 162.
- Ouanassa Siari Tengour, Histoire contemporaine de l'Algérie. Nouveaux objets, Oran (Algérie), CRASC (Éditions), 230 p. (ISBN 978-9961-813-41-6, lire en ligne).
- Emmanuel Alcaraz, « La guerre d’indépendance algérienne : une mémoire disputée dans le champ politique algérien », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 130,‎ , p. 125–146 (ISSN 1271-6669, lire en ligne, consulté le ).
- « La bataille d'El Djorf: un moment phare dans l'histoire de la guerre de libération », sur Algérie Presse Service, (consulté le ).