La présidence d'Émile Loubet, en tant que 8eprésident de la République française, dura du au [1]. Arrivé au pouvoir au milieu d'une période troublée par des tensions nationalistes, Loubet hérita de l'affaire Dreyfus à laquelle il mit provisoirement un terme en accordant la grâce présidentielle au capitaine Alfred Dreyfus accusé d'espionnage pour le compte de l'Allemagne. Face à la fracture de la société française et la montée des ligues extrémistes, Loubet confia au président du Conseil, Pierre Waldeck-Rousseau, la mise en place d'un gouvernement de « défense républicaine » qui fut l'un des plus stables de l'histoire politique française.
En politique intérieure, son septennat fut essentiellement marqué par la loi de séparation des Églises et de l'État inaugurant le régime de la laïcité et par la loi de 1901 autorisant la création des associations et des partis politiques. Dans le domaine des affaires étrangères, le président Loubet renforça l'alliance franco-russe et affermit ses relations avec l'Angleterre en ratifiant le pacte de l'Entente cordiale, ce qui permit à la France de s'opposer à la puissance montante de l'Allemagne sur le théâtre européen.
À l'issue de son mandat, il n'a pas souhaité se représenter, et se retire définitivement de la vie politique[1].
Thierry Cornillet, Émile Loubet ou La modération au pouvoir, Lyon, Les Grilles d'or, coll. « Pages d'histoire », , 284 p. (ISBN978-2-917886-04-5, BNF41489251).
Abel Combarieu, Sept ans à l’Élysée avec le président Loubet : de l'affaire Dreyfus à la conférence d'Algésiras, 1899-1906, Paris, Hachette, (BNF35770072).
Matthieu Pibarot et René Girault (dir.), Émile Loubet et les Relations internationales : 1899-1906 (mémoire de diplôme d'études supérieures en histoire des relations internationales), Paris, université Panthéon-Sorbonne, , 322 p. (OCLC492268177).
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