Accueil🇫🇷Chercher

Potamogeton friesii

Potamot de Fries, Potamot à feuilles mucronées

Potamogeton friesii, le Potamot de Fries ou Potamot à feuilles mucronées, est une espèce de plantes aquatiques annuelles ou vivaces de la famille des Potamogetonaceae et du genre Potamogeton (Potamots), répandue sur l'hémisphère nord.

Taxonomie

Noms vulgaires et vernaculaires

Cette espèce se nomme en français « Potamot de Fries » ou « Potamot à feuilles mucronées »[2].

Étymologie

L'espèce est décrite en premier par le botaniste autrichien Franz Josef Ruprecht en 1845 dans l'ouvrage Beitrage zur Pflanzenkunde des Russischen Reiches, vol. 4 (lire en ligne), p. 43. Il la classe dans le genre Potamogeton sous le nom binominal Potamogeton friesii. Le nom générique Potamogeton provient du grec et du latin, de potamos, « fleuve », et geitôn, « voisin »[3].

Synonymes

Potamogeton friesii a pour synonymes :

  • Potamogeton acutifolius J.Presl & C.Presl[4]
  • Potamogeton major Morong[4]
  • Potamogeton mucronatus Schrad. ex Sond., 1851[1] - [4]
  • Potamogeton mucronatus f. acutus G.Fisch.[4]
  • Potamogeton mucronatus f. angustifolius (G.Fisch.) Hagstr.[4]
  • Potamogeton mucronatus var. angustifolius G.Fisch.[4]
  • Potamogeton mucronatus f. latifolius (R.Ruthe ex G.Fisch.) Hagstr.[4]
  • Potamogeton mucronatus var. latifolius R.Ruthe ex G.Fisch.[4]
  • Potamogeton mucronatus var. major R.Ruthe ex G.Fisch.[4]
  • Potamogeton mucronatus f. minor Tiselius[4]
  • Potamogeton mucronatus var. obtusior (G.Fisch.) Graebn.[4]
  • Potamogeton mucronatus f. obtusior G.Fisch.[4]
  • Potamogeton oederi G.Mey., 1836[1] - [4]
  • Potamogeton pusillus subsp. friesii (Rupr.) Hook.f.[4]
  • Potamogeton pusillus var. mucronatus (Schrad. ex Sond.) Hook.f.[4]
  • Spirillus friesii (Rupr.) Nieuwl.[4]

Description

Illustration de Potamogeton friesii.

Appareil végétatif

DĂ©tail des feuilles.

C'est une plante vivace[2] ou annuelle[5], glabre, très rameuse, Ă  tiges grĂŞles subcylindriques ; les feuilles allongĂ©es, linĂ©aires-mucronĂ©es, sont larges de 2 Ă  3,5 mm[3], et prĂ©sentent trois Ă  sept nervures dont la mĂ©diane est large et blanchâtre, sessiles, non engainantes, toutes submergĂ©es. La ligule est lancĂ©olĂ©e-Ă©troite[2]. Le rhizome peut ĂŞtre absent ou prĂ©sent[5].

Appareil reproducteur

Les pĂ©doncules sont grĂŞles, droits, au moins deux fois plus longs que l'Ă©pi brièvement cylindrique et interrompu, comptant entre 4 et 8 fleurs[5]. Les carpelles, au nombre de quatre[3] - [5], sont assez rapprochĂ©s, petites, ovoĂŻdes-renflĂ©s, Ă  dos arrondi, Ă  bord interne droit et sans dent, Ă  bec mĂ©diocre Ă  peine latĂ©ral. La floraison a lieu de juin Ă  septembre[2].

Habitat et Ă©cologie

C'est une plante aquatique qui pousse dans les fossés, mares, étangs et lacs. Elle préfère les sols basiques, riches en nutriments et en matières organiques[2].

RĂ©partition

Le Potamot de Fries est commun à l'ensemble de la zone tempérée et froide de l'hémisphère nord (holarctique) - [4][6].

Menaces et conservation

L'espèce est classée « en danger critique d'extinction » (CR) en Basse-Normandie, Bourgogne, Centre-Val-de-Loire, Haute-Normandie, Île-de-France, Pays de la Loire, Picardie, « en danger » (EN) en Alsace et Nord-Pas-de-Calais, et « espèce vulnérable » (VU) en Rhône-Alpes[1]. Elle est donc très menacée à l'échelle de la France métropolitaine où elle est strictement protégée. Les populations de certains états des États-Unis et provinces du Canada sont classées comme « en danger critique d'extinction » ou « en danger ». Le Conseil canadien pour la conservation des espèces menacées d'extinction classe également l'espèce comme « En sécurité » (pour le Canada uniquement)[7].

Cependant, elle est considérée en « préoccupation mineure » (LC) à l'échelle mondiale par l'Union internationale pour la conservation de la nature. En effet, l'espèce est largement répandue et, bien qu'elle soit peut-être en déclin dans certaines parties de son aire de répartition, on ne pense pas qu'un déclin global de la population soit susceptible d'atteindre (ou d'être proche d'atteindre) le seuil de vulnérabilité[7].

Son introduction est interdite en Nouvelle-Calédonie[8].

Notes et références

  1. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 17 mars 2021
  2. Tela Botanica, <https://www.tela-botanica.org>, licence CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, consulté le 17 mars 2021
  3. « Potamogeton friesii », sur u-bourgogne.fr (consulté le )
  4. POWO. Plants of the World Online. Facilitated by the Royal Botanic Gardens, Kew. Published on the Internet; http://www.plantsoftheworldonline.org/, consulté le 17 mars 2021
  5. (en) « Potamogeton friesii Ruprecht, Beitr. Pflanzenk. Russ. Reiches. 4: 43. 1845 », dans Flora of China, vol. 23 (lire en ligne), p. 109
  6. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 17 mars 2021
  7. (en) L. Maiz-Tome, « Potamogeton friesii », Liste rouge de l'UICN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Arrêté n° 2007-4901/GNC du 23 octobre 2007 relatif à la modification de l'annexe 1 de la délibération n° 112/CP du 18 octobre 1996 modifiée relative au contrôle sanitaire des végétaux ou produits végétaux à l'importation ou à l'exportation », JOURNAL OFFICIEL DE LA NOUVELLE-CALEDONIE,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.