Portlligat
Portlligat, ou Port Lligat, est un petit village de pĂȘcheurs de la comarque d'Alt EmpordĂ , dans la province de GĂ©rone, au nord de la Catalogne, en Espagne. Il est situĂ© sur le cap de Creus, parc naturel maritime et terrestre, Ă 2 km au nord de CadaquĂ©s, dont il fait partie.
Portlligat Port Lligat | |
Vue générale de la baie de Portlligat. | |
Administration | |
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Pays | Espagne |
Communauté autonome | Catalogne |
Province | Province de GĂ©rone |
Comarque | Alt EmpordĂ |
Commune | Cadaqués |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 42° 17âČ 37âł nord, 3° 17âČ 07âł est |
Localisation | |
Toponymie
Port Lligat littéralement en catalan « Port Lié », ou « Port Fermé », est une référence au port construit sur une baie fermée par des ßles[1]. Les graphies Port Lligat et Port-Lligat sont répandues, bien que pour la mairie du village, seule l'orthographe Portlligat soit correcte[2].
GĂ©ographie
L'orographie de Port Lligat est caractĂ©risĂ©e par une petite baie sĂ©parĂ©e de la MĂ©diterranĂ©e par une grande Ăźle - le « tap » (bouchon) ou « Illa del Correu », Ăźle du courrier. Elle constitue l'Ăźle principale de Port Lligat et fut immortalisĂ©e par Dali dans plusieurs de ses Ćuvres La madonna de Portlligat, Christ de Saint-Jean de la Croix et La DerniĂšre scĂšne. Une seconde Ăźle sĂ©pare le port de la mer, la petite Ăźle de Sa Farnera.
L'entrĂ©e principale de la baie par la mer se fait par le canal formĂ© par l'Ăźle de Sa Farnera et le littoral, bien qu'il existe un autre accĂšs via un petit chemin entre l'Ăle de Port Lligat et le littoral (Ses Buquelles), quoique sa faible profondeur et la grande quantitĂ© de rochers en limite l'usage aux petites embarcations.
Port Lligat est l'une de les zones oĂč l'on rencontre le lĂ©pidolite.
DalĂ et Portlligat
Ce village est mondialement connu pour avoir abritĂ© la rĂ©sidence principale du peintre espagnol Salvador DalĂ devenu depuis 1997 le musĂ©e Fondation Gala-Salvador DalĂ. Sa prĂ©sence a fortement prĂ©servĂ© le lieu, car il exigeait de ne voir aucune construction dans son panorama.
Le peintre se disait
« liĂ© Ă jamais Ă ce Portlligat â qui veut dire port liĂ© â oĂč jâai dĂ©fini toutes mes vĂ©ritĂ©s crues et mes racines. Je ne suis chez moi quâen ce lieu ; ailleurs je campe[3]. »
Le peintre a reprĂ©sentĂ© en arriĂšre-plan de nombre de ses tableaux la plage, la crique et les rochers de l'entrĂ©e de la baie (Fernera), qu'il voyait de sa fenĂȘtre[4]. Ces Ă©lĂ©ments devinrent rĂ©currents Ă partir du Grand Masturbateur (1927) jusqu'Ă ses Ćuvres les plus tardives, devenant d'aprĂšs Robert Descharnes « toile de fond et rideau de scĂšne » de lâĆuvre de Dali.
Un second Ă©lĂ©ment rĂ©current de lâĆuvre dalinienne est pris Ă la baie de Port Lligat : les rochers qu'il exploita Ă la fois en tant que tels et comme autoportrait sous forme du Grand Masturbateur, notamment dans la toile homonyme (le Grand Masturbateur, 1927), voire sous les deux formes Ă la fois (La Persistance de la mĂ©moire, 1931) tout au long de sa vie.
Ces Ă©lĂ©ments se retrouvent Ă©galement dans ses Ćuvres mystiques telles que Christ de saint Jean de la Croix (1951), La Madone de Port Lligat (1949), Corpus hypercubus (1954), La DerniĂšre CĂšne (1955).
La maison de Salvador DalĂ
Salvador DalĂ y fit construire sa maison, devenue aujourd'hui un musĂ©e. SĂ©duit par le lieu dĂšs les annĂ©es 1930, il acheta une petite cabane de pĂȘcheurs qu'il transforma en « vĂ©ritable structure biologique » d'aprĂšs ses termes. Elle constitue son unique rĂ©sidence stable, partagĂ©e avec son Ă©pouse Gala jusqu'en 1982.
- Portlligat depuis la maison-musĂ©e de Salvador DalĂ.
- Vue générale de la maison-musée de Salvador Dalà à Portlligat.
- Vue sur la maison-musée de Salvador Dalà et le port.
Notes et références
- (ca) « Portlligat », Gran EnciclopÚdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62.
- (ca) « Port lligat », sur Mairie de Cadaques
- La Persistance de la mémoire 2006, p. 3
- Un miroir positionnĂ© devant une fenĂȘtre de sa chambre, encore visible aujourd'hui, lui permettait de voir l'entrĂ©e de la baie depuis son lit.
Voir aussi
Bibliographie
- Anna Otero, Histoire dâun tableau : la Persistance de la mĂ©moire, Centre dâEstudis Dalinians (lire en ligne)