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Port de Marterat

Le port de Marterat, ou port du Marterat (port de Tavascan en catalan), est un col de la chaĂ®ne pyrĂ©nĂ©enne situĂ© Ă  2 216 ou 2 217 m d'altitude Ă  la frontière entre la France (dĂ©partement de l'Ariège, Occitanie) au nord et l'Espagne (commune de Lladorre, Catalogne) au sud.

Port de Marterat
Image illustrative de l’article Port de Marterat
Vue sur le port de Marterat depuis la station de Guzet.
Altitude 2 216 ou 2 217 m[1] - [2] - [3]
Massif Pyrénées
CoordonnĂ©es 42° 43′ 23″ nord, 1° 14′ 35″ est[2] - [1] - [3]
PaysDrapeau de la France France Drapeau de l'Espagne Espagne
ValléeVallée de l'Ossèse
(nord)
Val de Cardos
(sud)
Ascension depuisUstou Tavascan
AccèsGRT58
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Port de Marterat
Géolocalisation sur la carte : Ariège
(Voir situation sur carte : Ariège)
Port de Marterat
GĂ©olocalisation sur la carte : Catalogne
(Voir situation sur carte : Catalogne)
Port de Marterat

Toponymie

Le qualificatif de « port » (latin portus) désigne dans les Pyrénées un col.

GĂ©ographie

SituĂ© Ă  l'altitude de 2 216 ou 2 217 m entre le Cap de Ruhos (2 618 m) et le pic de MartĂ©rat (2 662 m), le col permet de joindre uniquement par voie pĂ©destre la vallĂ©e de l'Ossèse (commune d'Ustou) au nord au vall de Cardos (commune de Lladore) au sud. Cette commune comprend la petite station de sports d'hiver de Tavascan et plusieurs lacs d'altitude dont le plus vaste est le lac de Certescans.

Histoire

Vue du village de Tavascan (Espagne) ; Ă  l'arrière plan, le port de Marterat dominĂ© par le pic Ă©ponyme (2 662 m) Ă  droite.

Ă€ l'Ă©poque de la guerre de Succession d'Espagne, le , des miquelets catalans passĂ©s par le port de Marterat tuèrent les paysans chargĂ©s de garder la frontière « qui s'Ă©taient endormis ». Ils pillèrent les quatre villages de la vallĂ©e d'Ustou sans oublier le château du vicomte de Pointis. Ce dernier, blessĂ©, fut emmenĂ© prisonnier et ne fut libĂ©rĂ© qu'après le paiement d'une forte rançon[4]. MalgrĂ© ces soubresauts de l'histoire, les montagnards pyrĂ©nĂ©ens s'opposaient Ă  la fermeture de la frontière, car le commerce transfrontalier Ă©tait florissant et instituĂ© depuis longue date par les lies et passeries.

Ce col était très fréquenté avant l'avènement de l'automobile, permettant aux éleveurs, aux colporteurs, aux contrebandiers et, lors de conflits de réfugiés, de passer d'un versant à l'autre des Pyrénées centrales[5]. Des moissonneurs saisonniers des vallées du Haut-Salat passaient la frontière par le port de Marterat et descendaient le Vall de Cardos afin de louer leurs bras vers la Séu de Urgell et l'Alt Urgell.

Activités

Protection environnementale

De part et d'autre de la frontière jouxtent le parc naturel de l'Alt Pirineu et le parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises. Au port se déroule chaque année à la mi-août, si le temps le permet, une rencontre transfrontalière avec dégustation de produits locaux et animations, à l'instigation des deux parcs[6].

En juillet et , après plus de 100 ans d'absence, le bouquetin ibérique (Capra pyrenaica) a été réintroduit[7] dans les Pyrénées françaises en divers lieux et notamment à proximité du port de Marterat, au cirque de Cagateille par plusieurs lâchers d'animaux prélevés dans le parc national de la Sierra de Guadarrama.

Randonnée

En France, le départ des randonneurs est au hameau d'Ossèse. Il faut remonter la vallée du même nom jusqu'au pla de Lauze et tourner à gauche pour prendre la direction du port de Marterat (panneau). Jusqu'au port, la montée est rude mais sans difficultés. Le sentier est bien marqué et balisé en jaune.

Il n'y a pas de refuge gardĂ© en France Ă  proximitĂ© du port (seule une cabane en bon Ă©tat se trouve peu avant le col), mais deux refuges gardĂ©s proches sur le versant espagnol, le refuge de la Pleta del Prat[8] au sud Ă  1 720 m d'altitude (42° 40′ 40″ N, 1° 13′ 08″ E) avec une capacitĂ© d'accueil de 50 couchages et le refuge de Certescans[9] (refugi de Certascan), Ă  l'est, au bord du grand lac du mĂŞme nom, Ă  2 240 m avec une capacitĂ© d'accueil de 40 couchages.

  • Depuis le versant catalan, l'estany du Port (2 050 m) puis le port de Tavascan.
    Depuis le versant catalan, l'estany du Port (2 050 m) puis le port de Tavascan.
  • Le refuge gardĂ© de la Pleta del Prat vers Tavascan.
    Le refuge gardé de la Pleta del Prat vers Tavascan.

Culture

Chaque année en août se déroule la Trobada du port de Marterat[10] organisée dans le cadre du parc pyrénéen des trois nations avec l'appui de l'Union européenne. Cette rencontre culturelle franco-catalane n'est possible qu'en situation météorologique favorable et l'accès par le versant français nécessite un bon niveau de randonnée avec un équipement approprié.

Sport

En 2004 a Ă©tĂ© organisĂ©e la transfrontalière Ustou - Tavascan durant laquelle une course passant par le port de Marterat permet de rejoindre en 17,4 km la vallĂ©e de l'Ossèse Ă  Tavascan en Espagne. Les records s'Ă©tablissent en dessous de 2 h.

Articles connexes

Notes et références

  1. Port de Tavascan sur l'IGN espagnol.
  2. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  3. de Tavascan sur l'ICGC.
  4. Simone Henry, Comminges et Couserans, Toulouse, Privat, , 254 p. (ISBN 2-7089-7108-5), pages 85-86
  5. « Le port de Martérat, un site chargé d'histoire », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
  6. « les actions du parc », sur parc-pyrenees-ariegeoises
  7. « Le retour du bouquetin dans les Pyrénées », sur Bouquetin-pyrenees
  8. « Pleta del Prat », sur www.catalunya.com (consulté le )
  9. « Refuge de Certascan », sur Refuges info
  10. « La 4e Trobada au Port du Marterat », La Dépêche du midi,‎ (lire en ligne)
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