Accueil🇫🇷Chercher

Pont de Chasse

Le pont de Chasse (parfois appelé pont de Givors) est un pont suspendu qui enjambe le Rhône entre Givors dans le département du Rhône et Chasse-sur-Rhône dans le département de l'Isère.

Pont de Chasse
Pont suspendu entre Givors (Ă  gauche) et Chasse-sur-RhĂ´ne
Pont suspendu entre Givors (Ă  gauche) et Chasse-sur-RhĂ´ne
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Rhône / Isère
Commune Givors / Chasse-sur-RhĂ´ne
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 45° 34â€?nbsp;54â€?nbsp;N, 4° 46â€?nbsp;48â€?nbsp;E
Fonction
Franchit le RhĂ´ne
Fonction pont routier
Caractéristiques techniques
Type pont suspendu
Longueur 220 m
Largeur 5,50 m
Matériau(x) maçonnerie, fer
Construction
Construction 12 février 1834 - 1er janvier 1837
Ingénieur(s) Rolland de Ravel (ingénieur des ponts et chaussées)
Garella (ingénieur d'arrondissement)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pont de Chasse
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Pont de Chasse
GĂ©olocalisation sur la carte : RhĂ´ne-Alpes
(Voir situation sur carte : RhĂ´ne-Alpes)
Pont de Chasse

Le pont, construit selon la technique des ponts suspendus des frères Seguin, est constitué de trois travées : la travée centrale mesure 80 mètres et les travées de rive mesurent 60 mètres[1]. La chaussée située sur le tablier comporte une seule voie de circulation en sens alterné, sans trottoir. Elle est bordée de garde-corps métallique. À l'entrée du pont, du côté de Givors, se dresse l'ancien bureau de l'octroi. Deux escaliers droits, au niveau des culées, donnent accès aux rives[2].

Histoire

En 1831, le maire de Givors, Camille Joseph Dugas, se met en rapport avec un ingĂ©nieur pour construire un pont sur le RhĂ´ne et demande l'aide de l'État pour crĂ©er la Compagnie du pont de Givors[2]. En 1832, le conseil municipal de Givors est appelĂ© Ă  dĂ©libĂ©rer sur l’utilitĂ© d’un pont suspendu sur le RhĂ´ne reliant la ville de Givors et le dĂ©partement voisin de l'Isère, pour un coĂ»t estimĂ© Ă  220 000 francs, afin de remplacer le bac Ă  traille devenu insuffisant[2]. Ă€ la suite d'une dĂ©cision prise en conseil de prĂ©fecture le , adjugeant la construction du dit pont, une sociĂ©tĂ© civile, ayant pour objet l’exploitation de pĂ©age concĂ©dĂ© par lâ€?a href="Ordonnance_royale.html" title="Ordonnance royale">ordonnance royale du , est fondĂ©e le [3]. Les travaux commencèrent le sous la direction de Rolland de Ravel, ingĂ©nieur des ponts et chaussĂ©es, et de Garella, ingĂ©nieur d'arrondissement.

Or, une fois l'ordonnance approuvée par tous, une opposition naît entre les différents concessionnaires du pont (MM. Dugas, Saineville, remplacés par MM. Neuvesel et Lamon, et Bolot, tous membres du conseil municipal) et les ingénieurs, ce qui engendre des difficultés tout au long du chantier. Contre l'avis des ingénieurs, la Compagnie du pont de Givors souhaite déplacer l'emplacement du pont de 150 mètres en aval, près du port de Bief, non loin du bac à traille et de la verrerie de Monsieur Bolot. Les prétextes sont l'entrave à la navigation et la réduction des coûts. À partir du , les habitants de Givors peuvent donner leur avis sur ce déplacement. Le projet des concessionnaires obtient 250 voix contre celui des ingénieurs qui ne remporte que 50 voix. Désapprouvant le nouvel emplacement, l'ingénieur en chef accepte cependant de commencer les travaux. Également contraint, le Conseil des ponts et chaussées de Paris modifie le projet le . Le , les concessionnaires s'engagent à construire le pont contre un droit de péage de 99 ans. Le , l'ordonnance royale est ratifiée par le conseil municipal[2].

Le nouveau pont est ouvert au public le sous les conditions suivantes :

« Tous les jours de foires, de fêtes baladoires ou publiques et dans toutes les occasions qui amèneraient un concours de passants, les concessionnaires feront établir un préposé à chaque extrémité du pont, chargé de veiller à ce qu’il ne s’engage pas, sur ce pont, plus de quatre cents personnes à la fois, s’il s’agit d’une foule composée d’hommes, femmes et enfants : plus de deux cent cinquante s’il s’agit d’une troupe de soldats, infanterie ou cavalerie portant armes et bagages : plus de dix voitures à un ou plusieurs chevaux, ces derniers ne représentant pas plus de poids que les premiers par mètre courant[3]. »

Le pont de Chasse ne résiste pas à la première épreuve : le , vers sept heures du soir, il s’écroule alors qu’on le charge de pierres et quatre personnes se noient. L’épreuve définitive a lieu le et le pont donne toute satisfaction. Il ne connaît alors pas d’autre problème jusqu’au où sa remise à l’administration, en affranchissant la population d’un péage jusque-là perçu, est l’occasion d’une grande fête publique.

Entre 1877 et 1880, peu de temps avant la suppression du péage, l'entrepreneur Arnodin est chargé d'importants travaux de rénovation, à la suite de l'écroulement d'un ouvrage semblable à Vienne. Le pont, coupé fin par les Allemands battant en retraite, est réparé à la fin de la guerre[2].

Notes et références

  1. « Pont de Chasse », sur Only Lyon tourisme, (consulté le )
  2. « Pont routier de Chasse », sur Patrimoine Rhône-Alpes, (consulté le )
  3. Yves C., « Pont de Chasse », sur Givors d'un Siècle à l'Autre... (consulté le )

Liens externes

  • Ressource relative Ă  l'architecture :
Cet article est issu de wikipedia. Texte licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.