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Polyrhachis armata

RĂ©partition

Cette espèce est relativement commune et se rencontre des Îles Andaman (Inde) et de l'Indochine, incluant la Birmanie, la Malaisie péninsulaire, Singapour, la Thaïlande[1], le Cambodge[2], le Laos[2] et le Vietnam, jusqu'aux Philippines[3], le sud de Bornéo, Sumatra et Java (Indonésie) plus à l'Est[4]. Elle se rencontre également dans l'Est de l'Inde continentale, au Bengladesh et dans le sud de la Chine[2]. Certains auteurs la mentionne à Sulawesi[5] - [2] (Indonésie) et encore plus à l'Est vers la Papouasie[2] mais d'autres ne l'identifie pas à l'Est de la ligne Wallace[4].

Description
Polyrhachis armata
Polyrhachis armata
Polyrhachis armata
Polyrhachis armata

Description des ouvrières

Le thorax est armé d'épines. Il est arrondi sur le dessus et les côtés ne sont pas marginés sur toute leur longueur. Le mésonotum est non armé. Le métanotum est armé d'épines. Les épines sur le métanotum ne sont pas recourbées. La partie basale du métanotum n'est pas marginée latéralement. La pubescence est clairsemée ou entièrement absente. Les épines du pétiole sont peu étendues et n'entourent pas l'abdomen. La tête, le thorax et l'abdomen sont noirs et non brillants. Le nœud du pétiole est cubique[6]. La tête, le mesosoma et le pétiole présentent une profonde et grossière rugosité en creux[6] - [4].

Description de la reine

La reine mesure environ 13 mm[3].

Elle est entièrement noire à l'exception des ailes qui sont fauve. Le stigma et les nervures des ailes sont brun foncé. Les ailes dépassent largement de l'abdomen qui est lisse et très court. Le corselet, lisse et fortement ponctué, est armé dans sa partie supérieure par deux longues épines tournées vers la tête et dans sa partie inférieure, deux autres épines sont orientées vers l'abdomen. L'écaille est triangulaire et terminée par deux épines longues qui font une fourche vers l'abdomen[3].

Ethologie

Polyrhachis armata utilise les Ă©changes d'information de Polyrhachis bihamata pour se procurer de la nourriture[7]

Maladies
Polyrhachis armata infectée par un champinion (Parc National de Niah, Sarawak, Malaysie)

Cette espèce peut être parasitée par des champignons du genre Ophiocordyceps comme Ophiocordyceps formicarum, Ophiocordyceps irangiensis, Ophiocordyceps myrmecophila et Ophiocordyceps unilateralis[8] ou encore Ophiocordyceps khaoyaiensis[1].

Taxonomie

Cette espèce a été initialement décrite sous le basionyme Formica armata par Élie Jean François Le Guillou en 1842 sur la base d'une reine[4] récoltée à Samboangon (Zamboanga)[4] aux Philippines[3]. Elle a été transférée vers le genre Polyrhachis par l'entomologiste allemand Julius Roger en 1863[9] - [4].

Cette espèce comporte deux sous espèces :

  • Polyrhachis armata armata (Le Guillou, 1842)[3]
  • Polyrhachis armata defensa Smith, F., 1857[10] - [11] - [12]

La distinction de la sous-espèce defensa est vraisemblablement basée sur la variation de la couleur du gaster qui est noir chez la sous-espèce nominale et brun rougeâtre chez defensa et certains auteurs soupçonnent fortement que le statut sub-spécifique de defensa n'est pas justifié[13].

Notes et références
  1. Wei, E.-P., Wanasinghe, D. N., Hyde, K. D., Mortimer, P. E., Xu J.-C., To-Anun, C., Yu, F.-M., Zha, L.-S. 2020. Ophiocordyceps tianshanensis sp. nov. on ants from Tianshan mountains, PR China. Phytotaxa, 464(4): 277–292.
  2. Liu, C., Fischer, G., Garcia, F.H., Yamane, S., Liu, Q., Peng, Y.Q., Economo, E.P., Guénard, B., Pierce, N.E. 2020. Ants of the Hengduan Mountains: a new altitudinal survey and updated checklist for Yunnan Province highlight an understudied insect biodiversity hotspot. ZooKeys, 978: 1–171.
  3. Le Guillou, E. J. F. 1842 [1841]. Catalogue raisonné des insectes hyménoptères recueillis dans le voyage de circumnavigation des corvettes l'Astrolabe et la Zélée. Annales de la Société Entomologique de France, 10: 311-324. (BHL - p.113 Formica armata)
  4. Kohout, R.J. 2008. A review of the Polyrhachis ants of Sulawesi with keys and descriptions of new species (Hymenoptera: Formicidae: Formicinae). Memoirs of the Queensland Museum, 52(2): 255-317.
  5. Emery C. 1901. Formiciden von Celebes. Zoologische JahrbĂĽcher. Abteilung fĂĽr Systematik, Geographie und Biologie der Tiere, 14: 565-580.
  6. Karmaly, K. A. 2004. A new species and a key to species of Polyrhachis Smith (Hymenoptera: Formicidae) from India. [in]: Rajmohana, K., Sudheer, K., Girish Kumar, P., Santhosh. S. (eds.), Perspectives on biosystematics and biodiversity, 539-551. (pdf)
  7. Jarau, S., Michael Hrncir, M. 2009. Food Exploitation By Social Insects: Ecological, Behavioral, and Theoretical Approaches. CRC Press, 360 pages.
  8. Quevillon, L. E. 2018. The Ecology, Epidemiology, And Evolution Of Parasites Infecting Ants (Hymenoptera: Formicidae). PhD, The Pennsylvania State University, 382 pages. (pdf)
  9. Roger, J. 1863. Verzeichniss der Formiciden-Gattungen und Arten. Berliner Entomologische Zeitschrift, 7(Beilage): 1-65. (BHL)
  10. Smith, F. 1857. Catalogue of the hymenopterous insects collected at Sarawak, Borneo; Mount Ophir, Malacca; and at Singapore, by A. R. Wallace. Journal of the Proceedings of the Linnean Society of London, Zoology, 2: 42-88.
  11. Emery, C. 1925. Hymenoptera. Fam. Formicidae. Subfam. Formicinae. Genera Insectorum, 183: 1-302.
  12. Bolton, B. 1995. A new general catalogue of the ants of the world. Harvard University Press, Cambridge, Mass. 504 pages.
  13. Kohout, R.J. 2007. Polyrhachis (Myrmhopla) maryatiae, a new species of the armata group from Borneo (Hymenoptera: Formicidae, Formicinae). Asian Myrmecology, 1: 1–5.

Liens externes
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