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Polycera abei

Polycera abei est une espèce de gastĂ©ropode nudibranche de la famille des polycĂ©ridĂ©s. Ce mollusque possède une coloration gĂ©nĂ©ralement gris ou blanc translucide avec des taches noires et orange. Il mesure environ 20 mm mais des sources font Ă©tat de tailles supĂ©rieures. Sa zone de distribution s'Ă©tend des eaux japonaises et australiennes jusqu'au Moyen-Orient. Son observation est relativement rare.

Taxinomie

L'espèce a été décrite en 1960 par le malacologue japonais Kikutarō Baba à partir d'un holotype collecté au Japon[3] - [4]. Baba place d'abord cette nouvelle espèce dans le genre Greilada qui est parfois considéré comme un sous-genre ou comme un synonyme de Polycera. L'épithète spécifique est attribuée en hommage aux travaux d'un étudiant de Baba nommé Takeo Abe[5].

Distribution et habitat

Les premières Ă©tudes de l'espèce portent sur des spĂ©cimens collectĂ©s Ă  diffĂ©rents endroits du Japon. Cependant, plusieurs observations de P. abei indiquent que sa distribution est relativement vaste. La prĂ©sence de l'espèce est en effet confirmĂ©e Ă  l'est de l'Australie, Ă  Hong-Kong, dans le golfe d'Oman, au large des Émirats arabes unis[4]. En 2008, l'espèce a mĂŞme Ă©tĂ© observĂ©e Ă  HawaĂŻ[6]. Ce nudibranche se rencontre sur des fonds sableux a une faible profondeur gĂ©nĂ©ralement comprise entre 8 et 11 m[6].

Description

La description originale de Baba s'appuie sur un spĂ©cimen d'une longueur de 15 mm ; cette taille semble la plus habituelle mais un spĂ©cimen de 34 mm a Ă©tĂ© observĂ© Ă  HawaĂŻ[6]. Le corps est blanc ou gris translucide, il prĂ©sente souvent des taches orange et noires[7]. La coloration de l'espèce n'est cependant pas le critère le plus dĂ©terminant lors de l'identification puisque des spĂ©cimens au corps jaune uni existent[8]. La surface supĂ©rieure du corps est lisse. Six bouquets de cĂ©rates noirs (ou papilles) sont rĂ©partis sur le dos. Ces cĂ©rates sont longs et adoptent une forme comparable Ă  un doigt. Les rhinophores sont Ă©galement noirs[5].

Écologie

P. abei pourrait profiter de sa ressemblance avec Thecacera picta (photo) pour se protéger des prédateurs (mimétisme mullérien).

P. abei est une espèce diurne. Elle se nourrit d'ectoproctes (ou bryozoaires) fixés sur le substrat rocheux[6]. Un groupe de spécimens a été observé en compagnie de membres de l'espèce Thecacera picta : les deux nudibranches ayant une apparence assez similaire, il pourrait s'agir d'un exemple de mimétisme mullérien, où deux espèces toxiques profitent de leur ressemblance pour éviter que le prédateur ne fasse l'erreur de les manger[5].

Comme les autres nudibranches, cette espèce est hermaphrodite : la ponte (ou « oothèque ») est blanchâtre et consiste en un cordon en spirale composĂ© de milliers d’œufs. Ce cordon est dĂ©posĂ© sur les tiges des ectoproctes. D'Ĺ“ufs collectĂ©s et observĂ©s en laboratoire ont Ă©clos des larves vĂ©ligères après 4 jours[6].

Références taxinomiques

Notes et références

  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 14 octobre 2015
  2. World Register of Marine Species, consulté le 14 octobre 2015
  3. (en) Kikutarō Baba, « The genera Polycera, Palio, Greilada and Thecacera from Japan (Nudibranchia - Polyceridae). », Publications of the Seto Marine Biological Laboratory, vol. 8, no 1,‎ , p. 75-78
  4. (en) Robert F. Bolland, « Polycera abei (Baba,1960) », sur rfbolland.com, (consulté le ).
  5. (en) Dave Behrens, « Polycera abei », sur slugsite.us, (consulté le ).
  6. (en) Cory Pittman et Pauline Fiene, « Polycera abei (Baba, 1960) », sur seaslugsofhawaii.com (consulté le ).
  7. (en) W B. Rudman, « Polycera abei (Baba,1960) », sur seaslugforum.net, (consulté le ).
  8. (en) W. B. Rudman, « Polycera abei ? from Kalimantan Timur », sur seaslugforum.net, (consulté le ).
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