Police au Mexique
La police au Mexique est constituée d'organismes fédéraux et locaux (notamment municipaux).
Au niveau fédéral
La police fédérale et son unité d'élite, le Grupo de Operaciones Especiales , sous l'ordre du Secrétariat de Sécurité Publique, sont assistées du SIEDO (en), unité spécialisée de lutte contre le crime organisé sous l'autorité du Procureur général de la République du Mexique, qui a été créé en 2003 à la suite d'un scandale de corruption. Le nouveau chef du SIEDO, Noé Ramirez Mandujano a cependant été incarcéré en à cause de son soutien à des cartels de la drogue. La corruption, endémique, et obstacle de taille à la « guerre contre le trafic de drogue » déclarée en 2006 par le président Felipe Calderón, touche également la police municipale. C'est l'une des raisons qui ont poussé la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis à se tourner vers la Marine pour enrayer le trafic de stupéfiants.
L'Agencia Federal de InvestigaciĂłn (es) (« Agence fĂ©dĂ©rale d'enquĂŞte ») fut crĂ©Ă©e en 2001, sous Vicente Fox, pour servir de force de police fĂ©dĂ©rale aux cĂ´tĂ©s de la police fĂ©dĂ©rale, et afin de crĂ©er un corps exempt de corruption. CalderĂłn fit fusionner ses activitĂ©s avec la police fĂ©dĂ©rale prĂ©ventive (depuis 2009, police fĂ©dĂ©rale comptant 38 000 membres en 2014) durant les deux premières annĂ©es de son mandat, avant de revenir sur cette dĂ©cision, puis, en , de rebaptiser l'Agence fĂ©dĂ©rale « PolicĂa Federal Ministerial ». En , le Procureur gĂ©nĂ©ral avait affirmĂ© qu'un cinquième des membres de l'Agence Ă©taient sous enquĂŞte (près de 1 500 des 7 000 agents) et que 457 agents avaient dĂ©jĂ Ă©tĂ© inculpĂ©s de divers crimes[1] - [2] - [3] - [4]. C'est cette agence qui avait mise en scène l'arrestation de la Française Florence Cassez en 2005, opĂ©rations de communication dont elle est coutumière[5].
Le , une gendarmerie nationale mexicaine de 5 000 personnes est créée. Devant compter 10 000 hommes en 2018, elle est une division de la police fédérale [6] - [7].
Enfin, le Procureur gĂ©nĂ©ral chapeaute une force de police consacrĂ©e Ă la lutte contre les fraudes et Ă dĂ©fendre les droits des consommateurs, le ProcuradurĂa Federal del Consumidor (PROFECO (en)), crĂ©Ă© Ă la fin des annĂ©es 1970.
Au niveau local
En 2014, il y a plus de 1 800 polices municipales. Devant la corruption et l'infiltration par les organisations criminelles de celles-ci, le président du Mexique Enrique Peña Nieto annonce le le dépôt prochain d'un projet de loi visant à les dissoudre et les remplacer par 32 polices d'états[8].
Notes et références
- CSR Report for Congress, Mexico's Drug Cartels, par Colleen W. Cook, Congressional Research Service, October 16, 2007 [lire en ligne]
- "Crime-torn Mexican 'FBI' Investigates 1,500 Agents," Reuters, December 4, 2005
- Tim Gaynor and Monica Medel, "Drug Gangs Corrupt Mexico's Elite 'FBI,'" Reuters, December 6, 2005
- Laurie Freeman, "State of Siege: Drug-Related Violence and Corruption in Mexico." Washington Office on Latin America, June 2006.
- « Exigen jueces castigar a funcionarios que permitieron falsear operativo »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Patrick John Buffe, « Une tâche ardue attend la nouvelle gendarmerie du Mexique », sur rfi.fr, (consulté le ).
- Frédéric Saliba, « La nouvelle gendarmerie mexicaine à l’assaut du crime organisé », sur Le Monde, (consulté le ).
- « Le président mexicain propose de dissoudre les polices municipales », sur Le Monde, (consulté le ).
Articles connexes
- Guardia Rural (Police rurale mexicaine) (1861-1914)