Gendarmerie nationale mexicaine
La gendarmerie nationale mexicaine ((es) : GendarmerĂa Nacional[1]) est une division de la police fĂ©dĂ©rale du Mexique ((es) : DivisiĂłn de GendarmerĂa de la PolicĂa Federal) crĂ©Ă©e le sous la prĂ©sidence de Enrique Peña Nieto, le 57e prĂ©sident du Mexique (2012-2018). Elle a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e dans le cadre de la politique de sĂ©curitĂ© intĂ©rieure afin de remplacer les forces armĂ©es, lesquelles avaient Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es par l'ancien prĂ©sident Felipe CalderĂłn pour lutter contre le crime organisĂ© et les narcotrafiquants. La crĂ©ation de la gendarmerie s'explique pour deux raisons : la volontĂ© de rĂ©habiliter les forces armĂ©es dans leur rĂ´le initial (la protection du territoire) et pour permettre d'assurer le maintien de l'ordre public civil.
Gendarmerie nationale mexicaine | |
Situation | |
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Création | 22 août 2014 |
Dissolution | 1er octobre 2019 |
Type | Gendarmerie |
Siège | Valle de Bravo, México |
Langue | Espagnol |
Organisation | |
Effectifs | 5 000 agents |
Commandant | Manelich Castilla Cravioto |
Personnes clés | Commissaire Manuel Mondragón (es) |
Organisations affiliées | Police fédérale du Mexique |
Le , elle est absorbée par la garde nationale mexicaine.
Historique
La création de la gendarmerie a été proposée par Enrique Peña Nieto le lors de sa campagne pour la présidence du Mexique. Une fois élu président, Peña Nieto a réaffirmé sa volonté de créer cette force de gendarmerie en s'inspirant du modèle français[2]. En effet, la gendarmerie nationale française a fortement contribué à cette création. Ainsi, de à , dans le cadre de la coopération entre les deux pays, 22 gendarmes français (officiers et sous-officiers) sont allés former des gendarmes mexicains. Ils ont été déployés au Mexique pour apporter leur expérience et former près de 200 gradés[3].
La gendarmerie mexicaine est une division de la police fédérale et compte lors de l'inauguration le un effectif de 5 000 gendarmes triés sur le volet. Formée de 12 groupements, elle est implantée dans cinq régions différentes et possédera deux composantes : « proximité » et « intervention ». 7e division de la police fédérale, la gendarmerie mexicaine aura notamment pour mission de rétablir le lien de confiance entre les forces de sécurité et la population. En 2018, elle devrait compter 10 000 membres[4] - [5]. À terme, l'objectif annoncé est de 50 000 membres.
Le , il a été annoncé que Manuel Mondragó(es) (es) sera le premier commissaire de la gendarmerie mexicaine. Manuel Mondragó a auparavant occupé le poste de gestionnaire du secrétariat de la sécurité publique et a également été nommé par le Sénat au poste de commissaire à la sécurité nationale au sein du ministère de l'Intérieur du Mexique.
Cette force paramilitaire se concentrera sur la réduction de la criminalité, la liberté de circulation des personnes et des produits protégeant entre autres l'industrie pétrolière. Elle interviendra à pied ou à cheval dans les zones rurales, urbaines, touristiques et frontalières[6]. Elle sera également chargée de la protection des activités économiques stratégiques du pays.
À l'origine, la gendarmerie devait entrer officiellement en activité le afin de coïncider avec la parade des forces armées prévue le même jour[7]. Mais entretemps, la gendarmerie, qui devait au début être une composante de l'armée nationale mexicaine, est devenue une division à part entière de la police fédérale. Elle a été inaugurée officiellement le [8].
Le , Manelich Cravioto Castilla a Ă©tĂ© nommĂ© Ă la tĂŞte de la gendarmerie, poste qu'il conserve jusqu'au 29 aout 2016. Il est remplacĂ© Ă ce poste de chef de division par BenjamĂn Grajeda Regalado le 11 octobre 2016 qui le garde jusqu’à l’absorption de la Gendarmerie par la Garde nationale le 1er octobre 2019.
Le quartier général de la gendarmerie est basé à Valle de Bravo, dans l'État de Mexico.
Équipement
- Pistolet CZ P-09[9]
- Fusil d'assaut CZ 805 BREN[9]
- Fusil d'assaut FAL DSA SA58[9]
Bibliographie
Benoît Haberbusch (capitaine), « L'emploi de la gendarmerie au Mexique (1861-1867): force prévôtale ou force de sécurité intérieure? », Revue historique des armées, no 258, 1er trimestre 2010, p. 3-13.
Notes et références
- (es) RaĂşl Flores, « Arranca la GendarmerĂa Nacional con 5 mil elementos », sur Imagen, (consultĂ© le ).
- « La gendarmerie s'exporte au Mexique », sur lopinion.fr
- « Création de la gendarmerie mexicaine », sur gendarmerie.interieur.gouv.fr
- Patrick John Buffe, « Une tâche ardue attend la nouvelle gendarmerie du Mexique », sur rfi.fr, (consulté le ).
- Frédéric Saliba, « La nouvelle gendarmerie mexicaine à l’assaut du crime organisé », sur Le Monde, (consulté le ).
- P. P. Rondevalle, « Le Mexique se dote d'un service de gendarmerie », sur IHS News, (consulté le ).
- « Presentarán GendarmerĂa el 16 de septiembre », (consultĂ© le )
- « MondragĂłn anuncia modificaciones al proyecto de GendarmerĂa », El Economista, (consultĂ© le )
- (es) Editorial Acuario S.A. de C.V., « Las diez claves de la GendarmerĂa en Tabasco », Tabasco Hoy,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).