Pluton (1805)
Le Pluton était un navire de ligne de 74 canons de la marine française de la classe Téméraire en service dans la marine française de 1804 à 1808, puis dans la marine espagnole de 1808 à 1814.
Pluton | |
La bataille de Trafalgar, par Auguste Mayer. Le Pluton est représenté au centre du tableau. | |
Type | Vaisseau de 74 canons |
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Classe | Téméraire |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale Marine espagnole |
Commanditaire | Première République (Consulat) |
Chantier naval | Toulon |
Commandé | juin 1803 |
Quille posée | août 1803 |
Lancement | 17 janvier 1805 |
Armé | mars 1805 |
Statut | capturé par l'Espagne (juin 1808) renommé Montañes (1808) détruit en 1814 |
Équipage | |
Équipage | 690 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 56 mètres |
Maître-bau | 15 mètres |
Tirant d'eau | 7 mètres |
DĂ©placement | 1 630 tonnes |
Tonnage | 2 900 tonneaux |
Propulsion | trois-mâts carré, plus de 2.485 m² |
Vitesse | 10 nœuds maximum |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 28 canons de 36 livres 30 de 24 livres 16 de 8 livres et 4 caronades |
Pavillon | France |
Construction
Le Pluton est un vaisseau de ligne de classe Téméraire (sous-classe Borée), construit à Toulon, en 1804. Ce type de vaisseau de 74 canons constitue l'armature de la flotte impériale en reconstruction[1].
Service sous le pavillon français
Sous les ordres du capitaine Cosmao-Kerjulien il fait partie de l'escadre commandée par le vice-amiral Villeneuve au printemps 1805 qui quitte Toulon pour les Antilles en mars, pour y attirer Nelson. Avec celui du Berwick c'est l'équipage du Pluton qui réalise la reprise du Rocher du Diamant le . Il joue un rôle remarqué aux combats du cap Finisterre le , puis à la Bataille de Trafalgar le au cours de laquelle 60 membres d'équipage sont tués et 132 blessés[2].
Deux jours plus tard, le , il est le vaisseau amiral de la contre-attaque française menée depuis Rota, à la sortie de la baie de Cadix, par le capitaine de vaisseau Cosmao-Kerjulien, avec l'Indomptable, le Neptune, le Rayo, et le San Francisco de Asis, pour reprendre les navires capturés par les Britanniques. Ils réussirent à reprendre le Santa Anna et le Neptuno[3]. Pour éviter qu'elles ne soient reprises, les Britanniques sabordent l'Intrépide et plusieurs autres prises. Le Rayo et le San Francisco de Asis font naufrage lors du voyage de retour.
Réfugié à Cadix[3], en très mauvais état après la bataille, il y reste jusqu'à l'insurrection espagnole de 1808. Les 9 et , la flotte britannique canonne les navires à quai[4]. Le 11, menacé par les canons des rebelles espagnoles, l'amiral de Rosily tente une sortie de la rade, mais les vents contraires font échouer la manœuvre[4]. Le , pris entre deux feux, les navires français capitulent[4].
Service sous le pavillon espagnol
Le Pluton est incorporé dans la flotte espagnole sous le nom de Montanes et détruit en 1814 au Ferrol.
Notes et références
- Tulard 1999, p. 388
- Smith 1998, p. 207
- Tulard 1999, p. 865
- Gillet 2010, p. 308
Bibliographie
- Jean-Claude Gillet, La Marine impériale : Le grand rêve de Napoléon, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, , 350 p. (ISBN 978-2-7587-0062-3)
- (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 1-85367-276-9)
- Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. I-Z, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)