Plan de gĂȘne sonore
Le plan de gĂȘne sonore (PGS) dĂ©limite, autour des aĂ©rodromes français, un pĂ©rimĂštre Ă l'intĂ©rieur duquel les habitations sont Ă©ligibles Ă une aide financiĂšre pour lâisolation phonique des logements.
Ce plan dĂ©limite trois zones[1] dĂ©finies sur la base du trafic aĂ©rien estimĂ©, des procĂ©dures de circulation aĂ©rienne applicables et des infrastructures qui seront en service lâannĂ©e suivant la date de publication de lâarrĂȘtĂ© dâapprobation du plan.
- La zone I, dite de « gĂȘne trĂšs forte », est comprise Ă lâintĂ©rieur de la courbe dâindice Lden 70 ;
- La zone II, dite de « gĂȘne forte », est comprise entre la courbe dâindice Lden 70 et la courbe dâindice Lden 65 ;
- La zone III, dite de « gĂȘne modĂ©rĂ©e », est comprise entre la limite extĂ©rieure de la zone II et la courbe dâindice Lden 55.
En effet, la directive europĂ©enne du relative Ă l'Ă©valuation et la gestion du bruit dans l'environnement[2] prĂ©voit lâĂ©tablissement de cartes stratĂ©giques de bruit pour les aĂ©rodromes dont le trafic annuel dĂ©passe 50 000 mouvements. C'est au prĂ©fet d'Ă©tablir ces cartes, avec les donnĂ©es fournies par les gestionnaires.
Indice Lden
En application de la directive n° 2002/49/CE du [2], un nouvel indice est désormais utilisé pour l'évaluation et à la gestion du bruit dans l'environnement : l'indice Lden (L=level (niveau), d=day (jour), e=evening (soirée), n=night (nuit)), recommandé pour tous les modes de transport au niveau européen. Il découpe la journée en trois périodes :
- la période du jour s'étend de 6 heures à 18 heures,
- la période de soirée s'étend de 18 heures à 22 heures ; elle est pondérée par un facteur 5,
- la période de nuit s'étend de 22 heures à 6 heures ; elle est pondérée par un facteur 10.
Le Lden est défini comme le niveau énergétique moyen sur la période de 24 heures, pour lesquelles on applique des « pénalités » selon les sous périodes (5 dB(A) pour la soirée, 10 dB(A) pour la nuit).
Sa formule est la suivante[3] :
- Lden = 10Lg[(12/24).10(Ld/10)+(4/24).10((Le+5)/10)+(8/24).10((Ln+l0)/l0)]
Avantage de l'indice Lden
Par le coefficient de pondération en période de soirée et de nuit, l'indice Lden tente de mieux prendre en compte la quantité de bruit perçue.
Inconvénients de l'indice Lden
L'indice Lden est un indicateur de bruits cumulés, il moyenne la quantité de bruit perçue sur une journée. Il ne prend donc pas en compte la répétition des évÚnements sonores. Il est donc significatif pour une source sonore avec une trÚs forte répétition, par exemple le périphérique parisien. En revanche il a tendance à minimiser l'impact de source ponctuelle à répétition, comme dans le cas des aéroports.
Le plan de gĂȘne sonore de l'aĂ©roport de Paris-Orly est plutĂŽt rĂ©duit au regard du trafic car la formule donne plus de poids Ă la pĂ©riode du couvre feu (la nuit).
Le niveau maximum (LAmax) en revanche, est plus reprĂ©sentatif de la gĂȘne occasionnĂ©e par une source dont le bruit varie de façon croissante puis dĂ©croissante, car il mesure le niveau maximum du bruit (celui qui gĂȘne).
L'Autorité de contrÎle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA) a d'ailleurs recommandé, dans le cadre des sensations de désagrément, que le niveau sonore mesuré soit le niveau instantané maximum (LAeq 1s) attaché à chacun des survols[4].
Le niveau équivalent (ou LAeq) permet de traduire l'intensité moyenne du bruit sur un temps donné comprenant des phases de bruits entrecoupées de phases de silence. La durée sur laquelle est calculé le niveau équivalent est une caractéristique de la mesure : LAeq (durée)
Préfets et aérodromes
Le préfet coordonnateur pour l'élaboration du PGS pour chaque aérodrome est le suivant :
- le préfet du Val-d'Oise pour Paris-Charles-de-Gaulle ;
- le préfet du Val-de-Marne pour Paris-Orly ;
- le préfet du RhÎne pour Lyon-Satolas ;
- le préfet des Alpes-Maritimes pour Nice-CÎte d'Azur ;
- le préfet des Bouches-du-RhÎne pour Marseille-Provence ;
- le préfet de la Haute-Garonne pour Toulouse-Blagnac ;
- le préfet du Haut-Rhin pour Mulhouse-Bùle ;
- le préfet de la Gironde pour Bordeaux-Mérignac ;
- le préfet du Bas-Rhin pour Strasbourg-Entzheim ;
- le préfet de l'Oise pour Beauvais-Tillé ;
- le préfet de la Seine-Saint-Denis pour Paris-Le Bourget.
DiffĂ©rence entre « plan d'exposition au bruit » et « plan de gĂȘne sonore »
Le plan d'exposition au bruit (PEB) et le plan de gĂȘne sonore (PGS) sont Ă©laborĂ©s avec le mĂȘme logiciel de simulation qui dĂ©termine des courbes de mĂȘme niveau de bruit. Contrairement aux PGS, les PEB n'ont pas pour objet la mise en Ćuvre d'un dispositif d'aide aux riverains, mais de fixer des contraintes dâurbanisation dans les zones de bruit dĂ©limitĂ©es, de façon Ă Ă©viter que de nouvelles populations soient exposĂ©es aux nuisances.
Le PEB est Ă©tabli suivant un trafic Ă 15 ans, tandis que le PGS correspond au trafic de l'annĂ©e Ă venir et donc Ă la gĂȘne effective actuelle.
Notes et références
- Article R. 571-66 du Code de l'environnement.
- Directive n° 2002/49/CE du 25/06/02 relative à l'évaluation et à la gestion du bruit dans l'environnement.
- Détermination des valeurs d'indices à prendre en compte pour la délimitation des zones de bruit des aérodromes.
- Niveau sonore, Niveau maximum et Niveau Ă©quivalent.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- ACNUSA : Autorité de contrÎle des nuisances aéroportuaires
- ADVOCNAR : Association de défense contre les nuisances aériennes
- AVEVY : Association vigilance environnement pour la vallée de l'Yerres, la vallée de Seine et le plateau briard.
- CIDB : Centre dâinformation et de documentation sur le bruit