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Place du Château-Rouge

La place du Château-Rouge est une place du 18e arrondissement de Paris.

18e arrt
Place du Château-Rouge
Voir la photo.
La place en août 2021.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 18e
Quartier Clignancourt
Voies desservies Boulevard Barbès, rue Poulet, rue Custine
Historique
Création 1847
GĂ©ocodification
Ville de Paris 1917
DGI 1925
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Place du Château-Rouge
GĂ©olocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 18e arrondissement de Paris)
Place du Château-Rouge
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Situation et accès

Elle est formée par l'intersection du boulevard Barbès (qui la traverse du sud au nord à hauteur de ses nos 48-50 et 33-35), de la rue Poulet (qui la traverse du sud-ouest au nord-est à hauteur de ses nos 19-21 et 22-26) et de la rue Custine (qui en part direction nord-ouest).

Origine du nom

Plaque de la place.

Elle tire son nom d'un petit château ou manoir, dit « Château Rouge », dont on a dit à tort qu'il avait été construit pour Gabrielle d’Estrées ; en vérité, c'est un canular créé de toutes pièces par un de ses propriétaires, au XIXe siècle, qui le transforma en bal public et qui inventa cette légende pour sa publicité en profitant de l'importante popularité d'Henri IV à cette époque. Le bâtiment fut démoli en 1889[1].

Ce nom est aussi celui du quartier environnant, Château Rouge, et de la station de métro qui dessert la place, Château Rouge.

Il y eut enfin une « rue du Château-Rouge », absorbée par la rue de Clignancourt en 1868.

Historique

Le territoire sur lequel cette place est située appartenait à la commune de Montmartre à l'époque de sa création. Son ouverture à l'emplacement du parc du Château Rouge, avec celle de cinq rues voisines, a été autorisée par une ordonnance du , signée par Louis-Philippe[2]. La place, de forme rectangulaire, est constituée au croisement des rues Poulet et Lévisse[1] - [3].

Après le rattachement de Montmartre à Paris par la loi du , la place est classée officiellement dans la voirie parisienne le [4].

Dans les annĂ©es 1860, la place est profondĂ©ment remaniĂ©e dans le cadre des travaux haussmanniens. La rue LĂ©visse, large de 14 m[2], est englobĂ©e dans un nouveau boulevard de 30 m de large, Ă©tabli dans le prolongement du boulevard Magenta depuis l'ancienne barrière Poissonnière jusqu'Ă  la porte de Clignancourt (actuels boulevard Barbès et boulevard d'Ornano). Une nouvelle rue de 20 m, actuelle rue Custine, est tracĂ©e au dĂ©part de la place vers la rue de Clignancourt. Ces deux nouvelles voies sont dĂ©clarĂ©es d'utilitĂ© publique le [5]. La place est donc agrandie vers l'ouest ; seuls les cĂ´tĂ©s nord (angle Barbès et Poulet) et est (46-48, boulevard Barbès) de la place correspondent aux limites d'origine[3].

Dans la nuit du 20 au 21 avril 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'Occupation, le dépôt ferroviaire voisin de La Chapelle est bombardé par l'aviation alliée, qui prend aussi pour cible un appareil de la DCA allemande installé sur la butte Montmartre. Le quartier alentour est touché. Un témoin raconte : « Les derniers étages d'un immeuble, place du Château-Rouge devant le métro, brûlent »[6].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Il s'y trouve un grand modèle de fontaine Wallace.

Références

  1. « Le lotissement du Château Rouge », paris-atlas-historique.fr.
  2. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Rues du Château-Rouge, de Clignancourt, etc., etc. », p. 225 [lire en ligne].
  3. Cadastre rĂ©visĂ© des communes annexĂ©es (1830-1850), Montmartre, plan section B dite « de Montmartre », 3e feuille, Ă©chelle 1/1000, cote CN/140.
  4. Adolphe Alphand (dir.), op. cit., « Classement de rues dans la zone annexĂ©e Ă  Paris Â», p. 341 [lire en ligne].
  5. Adolphe Alphand (dir.), op. cit., « DĂ©cret du 23 mai 1863 Â», p. 334 [lire en ligne].
  6. « La nuit du 20 au 21 avril annonçait le 6 juin », Le Vieux Montmartre, nouvelle sĂ©rie, fascicule n°73, juillet 2004, 118e annĂ©e, SociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie des IXe et XVIIIe arrondissements fondĂ©e en 1886 (Paris), p. 19-21. Via Gallica.
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