Place de la Rougemare
La place de la Rougemare est une voie publique de la commune française de Rouen.
Place de la Rougemare | |
Situation | |
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Coordonnées | 49° 26′ 42″ nord, 1° 05′ 54″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Seine-Maritime |
Ville | Rouen |
Début | rue de Bourg-l'Abbé |
Fin | rue du Cordier |
Morphologie | |
Type | Place |
Forme | rectangulaire |
Histoire | |
Monuments | Théâtre de la Rougemare |
Situation et accès
Cette place arborée est située dans le quartier Beauvoisine près du lycée Corneille, sur l’axe menant de la Croix-de-Pierre à la tour Jeanne-d'Arc.
Origine du nom
Cette place porte le nom d'un lieu-dit.
Historique
Une coalition, composée des armées d’Othon, roi de Francie orientale, Louis IV d'Outremer, roi de Francie occidentale et Arnould, comte de Flandres, met le siège devant Rouen, afin de contrecarrer l'union du duc de Normandie, Richard Ier de Normandie, avec le duc des Francs, Hugues le Grand[1]. En 949, le duc Richard Ier, sorti par la porte Beauvoisine, fait subir une cuisante défaite à ses ennemis. Cette action a eu en partie lieu à la Rougemare, nom donné par la quantité de sang déversé au sol.
Au milieu du XIIIe siècle, le champ ou pré de la Rougemare, appelé la Rougemare de Péracle par Rondeaux de Sétry, se trouve incorporé dans l’enceinte de la ville de Rouen, quand la porte Beauvoisine est déplacée jusqu'en haut de la rue du même nom[2].
En 1450, la place devient un marché aux chevaux, jusqu’à la fin du XVIIIe siècle[3].
Un ancien jeu de paume, situé autour de la place, accueille en 1676 le prieuré Saint-Louis, communauté bénédictine. Une chapelle y est construite, classée monument historique en 1957[4], qui accueille de nos jours le théâtre de la Rougemare[5].
La place de la Rougemare est renommée de 1794 à 1795 place de la Révolution. En 1830, cette place accueille le marché au beurre et aux œufs[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Vieux Logis, construit par Ernest Villette (1898).
- théâtre de la Rougemare
- Marcel Nicolle y est né.
Un certain nombre de constructions autour de la place, par leur qualité architecturale, font partie de l’inventaire général du patrimoine culturel : aux numéros 4[7], 8[8], 12[9], 16[10] et 18[11].
Bibliographie
- Théodore Licquet, Rouen: précis de son histoire, son commerce, son industrie, ses manufactures, ses monuments, Édouard Frère, Rouen, 1831.
- Rouen, de Rougemare à Jeanne d'Arc, Éditions Petit à Petit, Rouen, 2016.
Notes et références
Notes
Références
- André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 81.
- Nicétas Périaux, Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen, revue de ses monuments et de ses établissements publics, Gérard Monfort, Saint-Pierre-de-Salerne, après 1819, p. 528-530.
- La place étant trop petite, ce marché est transféré à la place du Boulingrin.
- « Notice n°IA00021953 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Notice n°PA00100807 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Alexandre Lesguilliez, Lettres sur la ville de Rouen, Émile Périaux fils aîné, Rouen, 1826.
- Notice no IA00022065, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00102344, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00022390, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00022391, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA00022392, base Mérimée, ministère français de la Culture.