Place de la Cathédrale (Rouen)
La place de la Cathédrale est une voie publique de la commune française de Rouen.
Place de la Cathédrale | |
Place de la Cathédrale depuis la rue Georges-Lanfry. | |
Situation | |
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Coordonnées | 49° 26′ 25″ nord, 1° 05′ 41″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Seine-Maritime |
Ville | Rouen |
Morphologie | |
Type | Place |
Forme | Rectangulaire |
Histoire | |
Monuments | Cathédrale Notre-Dame Bureau des Finances |
Situation et accès
Sous la place passe le tunnel Saint-Herbland qui débouche sur la rue Grand-Pont.
- Rues adjacentes
- Rue Georges-Lanfry
- Rue des Carmes
- Rue du Gros-Horloge
- Rue du Petit-Salut
- Rue Grand-Pont
- Rue de la Tour-de-Beurre
- Rue du Change
Origine du nom
Elle doit son nom à la cathédrale Notre-Dame devant laquelle elle se situe.
Historique
La place de la cathédrale est située au centre du castrum gallo-romain du IVe siècle, au croisement du cardo (actuelle rue des Carmes) et du decumanus (axe de la rue du Gros-Horloge)[1].
Cette place a également été connue sous le nom de place Notre-Dame. Elle a été jusqu'au XIVe siècle le parvis ou l'aître de Notre-Dame[2].
Le marché aux herbes et menues denrées s'y tient jusqu'à son transfert en 1429 dans le clos aux Juifs sur l'actuelle place du Maréchal-Foch[2].
Le Livre des Fontaines de Jacques Le Lieur permet d'imaginer cette place vers 1525. La place est pavée en 1530[3]. En 1641, des croix de pierre sont installées aux deux extrémités du parvis. Elles seront abattues à la Révolution en même temps que les murs qui fermaient la place[4], qui avaient été élevés en 1537, sur délibération du conseil du [2]. Le parvis est clos avec en son centre une fontaine. Cette fontaine, construite en 1450 est supprimée en 1856[4]. À la fin du XVIIIe siècle, le cimetière paroissial est supprimé[2]. En 1793, la place prend le nom de place de la Raison et en 1795 place de la République avant de reprendre son ancien nom[2]. Les bornes en fonte qui entourent le portail sont installées en 1823[5].
Alentour, les maisons avec des avant-soliers coexistent avec de nouvelles constructions comme le bureau des Finances. Les anciennes maisons au nord de la place sont détruites et sont remplacées par l'immeuble de la Mutuelle-Vie en 1899. Subissant des dommages pendant la Seconde Guerre mondiale lors des bombardements du , l'immeuble est finalement détruit en 1972. Le , le palais des Congrès, réalisation de l'architecte rouennais Jean-Pierre Dussaux[6], est inauguré par le maire de Rouen Jean Lecanuet. Fermé pour des raisons de sécurité en 1996, il est détruit en 2010[7]. Le palais des Congrès laisse place à l'Espace Monet-Cathédrale, projet de l'architecte Jean-Paul Viguier[8] et à la valorisation de l'hôtel Romé[7]. Au sud se trouve la sortie du tunnel Saint-Herbland[9] et du parking souterrain de l'Espace du Palais[2].
Cette place fait face à l'ancien bureau des Finances, remarquable pour ses façades sur rue et sur cour et ses toitures, qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [10]. Construit de 1509 à 1540 à la demande du cardinal Georges d'Amboise, il s'agit du plus ancien monument Renaissance subsistant à Rouen[11], occupé depuis 1959 par l’office de tourisme de la ville. À côté, se trouve la Grande pharmacie du Centre, dans un immeuble style Art déco et ses ferronneries d’art de Raymond Subes[12] - [13].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- La cathédrale primatiale Notre-Dame classée monument historique (1862).
- L'office de tourisme, ancien bureau des Finances classé monument historique (1926).
- La Grande pharmacie du Centre, immeuble Art déco de Fernand Hamelet et Raymond Subes.
- Espace Claude-Monet, Jean-Paul Viguier architecte (2012)
- La place et l'Espace Claude-Monet.
- Sortie du tunnel Saint-Herbland.
- Vue de la place de la Cathédrale depuis la salle des Rois de la cathédrale.
- L'ancien bureau des Finances et la grande pharmacie du Centre.
Événements
En décembre, le marché de Noël s'installe sur la place.
Notes et références
Notes
Références
- Lemoine et Tanguy 2004, p. 18.
- PĂ©riaux 1870, p. 92.
- PĂ©riaux 1870, p. 93.
- PĂ©riaux 1870, p. 99.
- PĂ©riaux 1870, p. 100.
- Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 60-61.
- « Panneaux de l'exposition Monet-Cathédrale, place de la Cathédrale, 2010-2011 », sur rouen.fr (consulté le ).
- « Du Palais des Congrès… à l'Espace Monet-Cathédrale », sur rouen-histoire.com (consulté le ).
- « Tunnel Saint-Herbland », sur structurae.net (consulté le ).
- Notice no PA00100802, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Tribunal dit Cour des Aides, Bureau des Finances », notice no IA00021813, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 114-115.
- Loïc Vadelorge, Art nouveau et Art déco à Rouen, Rouen, Amis des monuments rouennais, coll. « Connaître Rouen », , 24 p. (ISBN 2-9519231-4-7), p. 16-17.
Voir aussi
Bibliographie
- Nicétas Périaux, Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen, revue de ses monuments et de ses établissements publics, Rouen, A. Le Brument, , p. 92-100
- Charles de Robillard de Beaurepaire, Notes sur le parvis de la cathédrale de Rouen, 1873-1883 (lire en ligne).
- François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 200 p. (ISBN 2-906258-84-9, OCLC 496646300, lire en ligne)