AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Place de l'anglais dans le domaine de l'informatique

L’anglais dans le domaine de l’informatique est parfois dĂ©crit comme la langue vĂ©hiculaire. LĂ  oĂč les autres sciences empruntent beaucoup de leur vocabulaire du latin et du grec, l’informatique prĂ©fĂšre emprunter des termes Ă  l’anglais. En raison des limites techniques des premiers ordinateurs et de l’absence de standards internationaux pour Internet, les premiers utilisateurs Ă©taient cantonnĂ©s Ă  l’utilisation de l’anglais et l’alphabet latin de base. Aujourd’hui ce problĂšme est moins frĂ©quent, la plupart des logiciels Ă©tant internationalisĂ©s dans plusieurs langues et tous les problĂšmes d’alphabets non latins sont rĂ©solus grĂące Ă  l’encodage des caractĂšres en Unicode. Certaines restrictions n’ont Ă©tĂ© modifiĂ©es que rĂ©cemment, telles que les noms de domaine qui ne pouvait supporter que les caractĂšres (ASCII).

Influence des autres langues

Dans les autres langues, la terminologie informatique emprunte beaucoup Ă  l’anglais. Certaines communautĂ©s refusent cependant de suivre cette tendance tandis que d’autres prĂ©fĂšrent utiliser l’anglais de maniĂšre directe et massive. Voici quelques exemples de ces emprunts et les diffĂ©rences.

Allemand

En allemand, les mots anglais sont trĂšs communs dans le langage informatique. En voici quelques exemples :

  • nom : Computer, Website, Software, E-Mail, Blog
  • verbe : downloaden, booten, crashen

Bulgare

L’anglais et le russe ont tous deux une influence sur le vocabulaire informatique bulgare. Cependant, dans plusieurs cas, les emprunts terminologiques sont traduits et non transcrits phonĂ©tiquement. La combinaison avec l’alphabet cyrillique rend l’identification des emprunts terminologiques bien plus difficiles. Par exemple, le mot bulgare pour carte mĂšre est « ĐŽŃŠĐœĐœĐ° платĐșĐ° » (IPA /danna platka/ ou littĂ©ralement « fond fixe »).

  • ĐșĐŸĐŒĐżŃŽŃ‚ŃŠŃ€ (kompioutăr), emprunt de l'anglais computer (ordinateur) ;
  • тĐČърЮ ЎОсĐș (tvărd disk), calque de l'anglais hard disc (disque dur) ;
  • ЎОсĐșДта (disketa), correspondant au français « disquette » (floppy disk en anglais) ;
  • уДб саĐčт (oueb saĂŻt), emprunt de l'anglais web site (site web) ; mais aussi ĐžĐœŃ‚Đ”Ń€ĐœĐ”Ń‚ ŃŃ‚Ń€Đ°ĐœĐžŃ†Đ° (internet stranitsa), « page Internet ».

Espagnol

L’anglais a eu une importante influence sur l’industrie des logiciels et en AmĂ©rique latine. Cependant, les termes utilisĂ©s sur Internet contiennent beaucoup d’emprunts provenant du lexique castillan.

mots non intraduisibles et leurs Ă©quivalents en espagnol
  • email : correo electrĂłnico
  • mouse (seulement en AmĂ©rique latine) : ratĂłn (principalement en Espagne) - souris
  • messenger : mensajero – messagerie instantanĂ©e
  • webcam : cĂĄmara web – camĂ©ra web
  • website : pĂĄgina web, sitio web – Page web/site web
  • blog : bitĂĄcora, 'blog'
Non traduit
  • web
  • flog
Termes non officiels

En espagnol, beaucoup de termes informatiques partagent une racine commune avec leur Ă©quivalent anglais. Ces termes sont donc comprĂ©hensibles dans les deux langues mĂȘme si les Ă©quivalents espagnols sont prĂ©fĂ©rĂ©s pour des usages formels.

  • link - enlace or vĂ­nculo (lien)
  • net - red (rĂ©seau)

FĂ©roĂŻen

Le fĂ©roĂŻen a un vocabulaire scientifique limitĂ©, ‘’basĂ© sur le langage lui-mĂȘme‘’. Beaucoup des mots scientifiques fĂ©roĂŻens sont des emprunts et/ou des versions modifiĂ©es d’équivalents de l’anglais ou de langues nordiques. Le vocabulaire est en Ă©volution constante, par consĂ©quent, les nouveaux mots disparaissent souvent ; peu d’entre eux subsistent et sont employĂ©s couramment. Voici quelques exemples de mots qui ont rĂ©ussi Ă  rentrer dans le vocabulaire : « telda » (ordinateur), « kurla » (arobase), « ambĂŠtari » (serveur)[1].

Français

En français, les emprunts Ă  la langue anglaise sont frĂ©quents, cependant, des efforts significatifs sont rĂ©alisĂ©s pour Ă©viter de les utiliser. L’AcadĂ©mie française s’occupe de la standardisation de la langue et introduit rĂ©guliĂšrement de nouveaux termes technologiques. Certains de ces termes sont acceptĂ©s en thĂ©orie mais les emprunts Ă  l’anglais restent prĂ©dominants. Au QuĂ©bec, l’Office quĂ©bĂ©cois de la langue française couvre les mĂȘmes fonctions que l’AcadĂ©mie française.

  • email/mail (en Europe) : courriel (principalement employĂ© au QuĂ©bec, mais qui devient de plus en plus commun dans la langue française) ; couramment mĂ©l; plus formellement « courrier Ă©lectronique »
  • pourriel - Spam
  • hameçonnage, phishing - Phishing
  • tĂ©lĂ©charger - to download
  • site web - web site
  • lien - hyperlien
  • base de donnĂ©es - Database
  • camĂ©ra web - Webcam
  • amorcer, dĂ©marrer, booter - to boot
  • redĂ©marrer, rebooter - to reboot
  • arrĂȘter, Ă©teindre- to shutdown
  • amorçable, bootable - Bootable
  • surfrĂ©quençage, surcadençage - Overclocking
    Watercooling :refroidissement Ă  l'eau

Islandais

L’islandais possĂšde son propre vocabulaire scientifique mais les emprunts de termes anglais existent tout de mĂȘme. Les mots anglais ou islandisĂ©s sont principalement utilisĂ©s dans le langage courant, alors que les mots islandais sont parfois trop longs et peu rĂ©pandus.

Polonais

Certains mots polonais sont dĂ©rivĂ©s de l’anglais.

Codage des caractĂšres

Les premiers logiciels et ordinateurs n’étaient pas assez puissants pour supporter des alphabets autres que l’alphabet latin. Il Ă©tait donc difficile, voire impossible de reprĂ©senter des langages avec d’ autres alphabets. L’ encodage en caractĂšres ASCII (American Standard Code for Information Interchange), crĂ©Ă© dans les annĂ©es 1960, pouvait supporter seulement 128 caractĂšres. GrĂące Ă  des logiciels supplĂ©mentaires, il Ă©tait possible de lire certains langages, par exemple toutes les langues utilisant l’alphabet cyrillique. Cependant, les langues complexes comme le chinois ou le japonais requiĂšrent plus que la limite de 256 caractĂšres imposĂ© par l’encodage 8 bits. Certains ordinateurs crĂ©Ă©s sous l’Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques comprenaient automatiquement le support nĂ©cessaire pour lire l’alphabet cyrillique.

L’adoption massive de l’Unicode et de l’UTF-8 sur Internet, a permis de rĂ©soudre la plupart de ces anciennes limitations. L’ASCII reste de facto la norme pour les interfaces de commande, les langages de programmation et les protocoles texte.

  • Mojibake – Texte considĂ©rĂ© comme « illisible » lorsque le logiciel cesse de fonctionner Ă  cause de problĂšmes d’encodage.

Langage de programmation

La syntaxe de la plupart des langages de programmation utilise des mots clĂ©s anglais, ce qui peut demander quelques notions de la langue afin de bien comprendre leur emploi. Cependant, il est important de savoir que tous les langages de programmation font partie de la classe des langages formels. Ils sont trĂšs diffĂ©rents des autres langages communs, l’anglais compris.

Voici quelques exemples de langages de programmation non-anglais :

Protocole de communication

Beaucoup de protocoles d’application (particuliĂšrement ceux qui dĂ©pendent de l’efficacitĂ© de la standardisation) utilisent des chaĂźnes de texte pour les requĂȘtes et les paramĂštres, plutĂŽt que les valeurs binaires plus communs dans les protocoles des couches infĂ©rieures. Les chaĂźnes de texte se basent sur l’anglais bien que certaines soient des abrĂ©viations ou des acronymes d’expressions anglaises ce qui rend le langage illisible pour toutes personnes Ă©trangĂšres au protocole mĂȘme s’ils parlent couramment la langue. Cependant, utiliser des mots comme chaĂźnes est un mĂ©canisme mnĂ©monique pratique qui permet Ă  une personne qualifiĂ©e, avec une bonne connaissance de l’anglais, d’exĂ©cuter le protocole manuellement Ă  partir d’un clavier principalement pour retrouver un problĂšme avec le service.

Exemples :

Il faut savoir que les rĂ©ponses sont codĂ©es, c’est-Ă -dire que les chaĂźnes renvoyĂ©es selon la demande du destinataire sont gĂ©nĂ©ralement sous forme gĂ©nĂ©rique. Par exemple, en HTTP (et aussi avec d’autres protocoles) :

  • 200 OK requĂȘte traitĂ©e avec succĂšs
  • 301 Moved Permanently (document dĂ©placĂ© de façon permanente) Pour rediriger la requĂȘte vers une nouvelle adresse
  • 404 Not Found (ressource non trouvĂ©e) la page demandĂ©e n’existe pas

Les rĂ©ponses codĂ©es doivent communiquer des informations ambigĂŒes qui peuvent aussi avoir des nuances variĂ©es qui peuvent ĂȘtre plus ou moins utiles pour l’exĂ©cution des actions. Communiquer tous ces « sous codes » avec des mots de l’alphabet latin serait compliquĂ© et annulerait tous les avantages des abrĂ©viations anglaises. Puis ce que les rĂ©ponses sont gĂ©nĂ©ralement gĂ©nĂ©rĂ©es par des logiciels, ils n’ont donc pas besoin d’ĂȘtre mnĂ©monique. Les codes numĂ©riques sont aussi facilement analysĂ©s et catĂ©gorisĂ©s lorsqu’ils sont exploitĂ©s par des logiciels plutĂŽt que par des humains qui testent le protocole en faisant des saisies manuelles.

Localisation

BIOS

Beaucoup de PC sont munis de puce BIOS (Basic Input Output System), qui permettent d’afficher des textes en anglais pendant le dĂ©marrage de l’ordinateur. Le BIOS ne pouvant deviner Ă  l'avance quelle langue devrait ĂȘtre utilisĂ©e (sans configuration prĂ©alable spĂ©cifique au BIOS de chaque machine) la plupart des vendeurs n'ont ni les ressources ni la motivation de modifier ces paramĂštres.

Raccourcis clavier

Les raccourcis clavier sont généralement définis par des mots clés anglais tels que CTRL+F pour chercher des fichiers (find). Voir le tableau des raccourcis clavier.

Anglais et World Wide Web

L’anglais est la langue la plus utilisĂ©e du Web (World Wide Web), avec 27 % d’internautes.

Anglophones

Les pourcentages des internautes sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©alisĂ©s Ă  partir de la langue utilisĂ©e par les premiers utilisateurs. Prendre en compte la deuxiĂšme langue et les langues Ă©trangĂšres parlĂ©s par les internautes est tout aussi important car la langue maternelle d’une personne lambda n’est pas forcĂ©ment celle qu’il ou elle utilise sur Internet.

Natifs

Il y a Ă©normĂ©ment d’internautes de langue maternelle anglaise, environ 1/3 de tous les utilisateurs soit prĂšs de un milliard. Ce phĂ©nomĂšne reprĂ©sente l’influence des pays anglophones et Ă  quel point Internet dĂ©tient une part importante dans la vie des habitants. La forte augmentation des utilisateurs chinois diminue l’influence anglaise[3].

Les langues principalement utilisĂ©es par les internautes venant d’autres pays riches changent trĂšs peu : l’allemand et le japonais reprĂ©sentent respectivement 5 % et 10 % de la part globale des utilisateurs d’Internet.

Contenu du Web

80 % du contenu du web est en anglais[4]. D’autres sources indiquent que le pourcentage est moins Ă©levĂ© il serait de 50 %[5] - [6] - [7]. Deux facteurs expliquent ces pourcentages :

Le contenu du web en anglais est plus important que le nombre d’internautes de langue maternelle anglaise

Étant donnĂ© la forte influence de l’anglais sur le monde du web et dans d’autres sphĂšres, il est probable que la langue continue sa domination mĂȘme si le nombre d’internautes de langue maternelle anglaise a tendance Ă  diminuer. Ceci est un phĂ©nomĂšne classique de rĂ©troaction, c’est-Ă -dire que les nouveaux utilisateurs apprennent l’anglais afin de pouvoir l’utiliser en ligne. Cela renforce l’importance de la langue et force les nouveaux internautes Ă  l’apprendre

Certains autres facteurs ont aussi propulsĂ© l’anglais en tant que la langue phare du web. La premiĂšre est due Ă  la forte influence des chercheurs et professionnels qui font des publications en ligne en anglais afin d’assurer leurs diffusions. D’aprĂšs la plus grande base de donnĂ©es qui regroupe les informations bibliographiques du monde mĂ©dical, cela fait 40 ans que l’anglais est la langue favorite dans le milieu et cela ne cesse d’augmenter[8].

Les non-anglophones publient aussi en anglais. La langue offre un vocabulaire technique riche (principalement car c’est une maniĂšre rapide pour communiquer les idĂ©es techniques) et de nombreux professionnels des nouvelles technologies et les techniciens emploient l’anglais quel que soit leur pays d’origine (par exemple : Linus Torvalds, un ingĂ©nieur finlandais, Ă©crit ses codes en anglais bien que sa langue maternelle soit le suĂ©dois).

Notes et références

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.