Place Saint-Marc (Rouen)
La place Saint-Marc est une voie publique de la commune française de Rouen.
Place Saint-Marc | |
Halle couvrant la partie nord-ouest de la place Saint-Marc. | |
Situation | |
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Coordonnées | 49° 26′ 20″ nord, 1° 06′ 04″ est |
Pays | France |
RĂ©gion | Normandie |
DĂ©partement | Seine-Maritime |
Ville | Rouen |
DĂ©but | Rue Armand-Carrel |
Fin | Rue Alsace-Lorraine |
Morphologie | |
Type | Place |
Forme | Rectangulaire |
Situation et accès
Elle est située dans le quartier Saint-Marc – Croix de Pierre – Saint-Nicaise.
La place est desservie par le TEOR.
On y trouve un parking souterrain d'une capacité de 531 places[1] ainsi qu'une station Cy'clic.
Origine du nom
Le nom de la place fait référence à la chapelle Saint-Marc où s'installèrent les Cordeliers en 1228.
Historique
Le nom est pris d'une chapelle où se sont installés les Cordeliers en 1228, avant d'être transférés en 1255 dans l'église Saint-Clément. La chapelle Saint-Marc, proche de l'Aubette, est incendiée avant 1342 et réédifiée en 1435. Le clos Saint-Marc[2] faisait partie du fief des seigneurs des Tot, qui avaient le droit d'y faire tenir un marché.
En 1520, le Pré de la Bataille et le clos Saint-Marc sont tous les deux pressentis pour accueillir un hôpital[3]. En effet, les linges des pestiférés, comme ceux des autres malades, sont transportés au quai du Pré de la Bataille, où l'Hôtel-Dieu possède une lavanderie[4].
Le « pont Notre-Dame » est mentionné en 1713 comme franchissant l'Aubette au niveau de la place (architecte Nicolas Millets-Désruisseaux)[5].
En 1794, durant la Révolution française, le clos Saint-Marc est appelé le clos des Volontaires.
Pensée dès 1810, les plans de la place sont approuvés par ordonnance du , à l'emplacement Clos Saint-Marc[6]. Dans un quartier misérable, le terrain a été déblayé et transformé en une place plantée d'arbres et garnie de fontaines, qui accueille le marché à partir de 1837. En 1846, des petites halles sont construites pour abriter les marchands. La place est reliée aux quais par l'ouverture de la rue Armand-Carrel en 1844[7], dont les travaux ont également commencé en 1832[8].
Le réalisateur André Berthomieu (1903-1960) y est né au no 26.
Les halles sont détruites par un incendie le [9].
Le peintre Michel Frechon y a habité au no 22 à partir de 1935.
En 1968 y fut construite la salle Lionel-Terray destinée à accueillir des rencontres sportives. Ce bâtiment a été démoli en 1990 à la faveur de la restructuration de la place et remplacé par une nouvelle halle.
La place est renommée pour son vaste marché, en particulier celui du dimanche qui réunit commerçants de bouche et brocanteurs. On y trouve également un centre commercial (Intermarché). Des concerts s'y déroulent lors de la Fête de la musique ou des Terrasses du jeudi.
Notes et références
Notes
Références
- « Parking Saint-Marc »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) sur le site de Vinci Park.
- Cité dans un acte de tabellionage de 1396.
- Marc Boulanger, La peste à Rouen et les hôpitaux chargés de la combattre, [Rouen], Amis des monuments rouennais, coll. « Connaître Rouen » (no 7), , 35 p., 25 cm (ISBN 978-2-8674-3123-4), L'Hôtel-Dieu du Lieu de Santé, « Le choix d'un nouvel emplacement », p. 23.
- Gustave Panel (introduction), Le Lieu de Santé de Rouen (titre original : Récit de ce qui s'est passé en l'establissement des hospitaux de saint Louis et de S. Roch de la ville de Roüen, pour les malades et convalescents de la peste, avec la description particulière et la figure de tous les bastimens commencés en l'année 1654), imprimerie L. Gy (réimpr. 1905), LXXV-28 p., In-8° (BNF 33459553), « Introduction », p. X.
- Notice no IA00021784, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Henri Fouquet, Histoire civile, politique et commerciale de Rouen depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Métérie, , 934 p., 25 cm (OCLC 1235387169, lire en ligne), p. 915.
- Nicétas Périaux, Dictionnaire indicateur et historique des rues et places de Rouen, revue de ses monuments et de ses établissements publics, Le Brument, Rouen, 1870 ; Gérard Monfort, Saint-Pierre-de-Salerne, p. 575-576.
- Achille Lefort, Histoire de Rouen, Rouen, Éditions du Bastion, (1re éd. 1884), 198 pages, « Principaux faits de l'Histoire de Rouen au XIXème siècle », p. 193.
- « Violent incendie aux Halles de la place Saint-Marc », Journal de Rouen, 10 août 1920.
Voir aussi
Bibliographie
- Guy Pessiot et Jacques Tanguy, Rouen. Photos inédites 1850-2000, Rouen, éd. des Falaises, coll. « Patrimoines vivants », , 288 p. (ISBN 978-2-84811-081-3), p. 267-268.
- Jean-Pierre Chaline (dir.), Demeures rouennaises du XIXe siècle, Rouen, Société des amis des monuments rouennais, , 220 p. (ISBN 2-9519231-6-3), p. 187-188.
- Yvon Pailhès, Rouen : du passé toujours présent… au passé perdu : les églises, les monuments, rues et places, Luneray, Bertout, , 230 p. (ISBN 2-86743-539-0), p. 218-219.
- Patrice Quéréel (préf. Patrice Pusateri et Michel Nouvellon), XXe un siècle d'architectures à Rouen, Rouen, ASI, , 157 p. (ISBN 2-912461-03-0), p. 126-127.
- Guy Pessiot, Burchell Rouen : Ombres et lumières sur la ville. Photographies inédites (1939-1993), Rouen, éditions des Falaises, , 176 p. (ISBN 978-2-84811-150-6).