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Pirates des Caraïbes : L'Armée des Damnés

Pirates des Caraïbes : L'Armée des Damnés (Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned) est un jeu vidéo d'action-aventure et de rôle, développé par Propaganda Games pour les plates-formes Xbox 360, PlayStation 3 et Microsoft Windows, et annulé en , peu avant la fermeture du studio de développement. Créé à l'origine pour être publié par Disney Interactive Studios, c'était la première tentative de créer un jeu en monde ouvert basé sur la franchise Pirates des Caraïbes.

Avant l'ensemble des événements de La Malédiction du Black Pearl, le jeu devait suivre James Sterling, un capitaine pirate dont la mission principale était de voyager à travers la mer des Caraïbes pour se faire une réputation. Bien que peu d'éléments aient été dévoilés au sujet de l'histoire, le jeu était destiné à être indépendant de la trame principale des films et à inclure de nouveaux personnages. Le gameplay devait mettre l'accent sur les éléments de jeu de rôles, y compris le combat en temps réel et la personnalisation des armes.

Après son annonce lors du salon Electronic Entertainment Expo 2009, le jeu reçoit des réactions positives de la part de la plupart des journalistes vidéoludiques. Daemon Hatfield d'IGN estime qu'il est « un RPG d'action prometteur », tandis que GamesRadar+ aprouve le gameplay, le comparant à Assassin's Creed. Les journalistes ont été déçus lorsque Disney a annulé le jeu plusieurs mois avant sa date de sortie prévue. Ubisoft, l'éditeur d'Assassin's Creed, a par la suite sorti un jeu similaire intitulé Assassin's Creed IV Black Flag.

Système de jeu

L'Armée des Damnés a été conçu comme un jeu vidéo de rôle et d'action-aventure joué à partir d'une perspective à la troisième personne et placé dans un environnement en monde ouvert basé sur l'univers Pirates des Caraïbes. Le joueur devait incarner le rôle de James Sterling[1], un capitaine pirate dont la mission principale était de voyager à travers la mer des Caraïbes et de se faire une réputation. Certaines des fonctionnalités de Sterling auraient pu être directement personnalisées par le joueur, bien que L'Armée des Damnés était centré sur un système de choix qui devait affecter l'apparence du personnage, la personnalité, les armes, les attaques, les quêtes et les développements de l'histoire[2].

Bien que la plupart des caractéristiques du personnage pouvaient être personnalisées, certains éléments devaient être déterminés par les deux types de personnage du jeu, Legendary et Dreaded. Le choix d'un type au début du jeu affectait plusieurs éléments du gameplay et de l'histoire. Chaque type de personnage avait ses propres caractéristiques qui déterminaient la façon dont le jeu était appréhendé, y compris la façon dont l'environnement et les personnages non joueurs interagissaient avec le joueur[2].

Les combats dans L'Armée des Damnés avaient lieu aussi bien sur la terre ferme qu'en mer[3]. Sterling disposait d'une attaque faible et d'une attaque puissante, qui pouvaient être combinées afin de créer des combos augmentant les dommages infligés. Une synchronisation correcte entraînait une attaque bonus à la fin du combo, qui améliorait ainsi sa force. Sterling pouvait aussi maudire ses adversaires. La malédiction était un sort qui affaiblissait tous les ennemis environnants quand il était utilisé comme un coup de grâce. Toutes les attaques, les mouvements spéciaux et les combinaisons variaient en fonction du type de pirate choisi et pouvaient être améliorés à volonté[2].

Dans le jeu, le joueur recevait un navire personnalisable appelé Némesis, commandé par Sterling et son équipage[4]. Les choix du joueur déterminaient l'équipage qu'il pouvait embaucher, ce qui à son tour affectait les attributs du navire. Le navire pouvait être utilisé pour explorer la mer des Caraïbes et pour affronter d'autres embarcations. Pendant le combat, le joueur pouvait manœuvrer le navire, tirer aux canons, ou aborder sur le navire ennemi pour le combat au corps à corps. Si le navire ennemi était abordé et que son équipage éliminé, le joueur recevait plus de butin que s'il était détruit. Le butin récupéré dans ces batailles pouvait être vendu sur les marchés[5].

Trame

Peu d'informations ont été dévoilées concernant le scénario de L'Armée des Damnés. Le personnage de Sterling n'avait aucun lien avec l'arc narratif et les personnages de la série de films Pirates des Caraïbes. Le jeu et les films partageaient le même univers, mais le premier devait avoir lieu avant les événements du second[2]. Sterling, élevé dans une famille pauvre, était un jeune aventurier avec des rêves de gloire et de fortune qui décidait de devenir un pirate. Bien qu'il ait été tué lors de son premier voyage, Sterling avait été ressuscité par des forces surnaturelles qui lui avaient donné une seconde chance[2]. Après ces événements, le joueur disposait de deux options : devenir un pirate légendaire ou un pirate redouté. Dans le premier cas, le joueur serait un pirate respecté qui aurait agi de bonne foi. Dans le second, le joueur serait mystérieux et craint[6].

Développement

« Who doesn't want to be a pirate? I think with the pirates adventure you're able to live that fantasy of being just a little bit lawless and I think that really is appealing to everybody. »

Dan Tudge, vice-président et directeur général de Propaganda Games[7].

« Qui ne veut pas être un pirate ? Je pense qu'avec l'aventure des pirates, vous êtes capable de vivre ce fantasme d'être juste un peu anarchique et je pense que c'est vraiment attrayant pour tout le monde. »

L'Armée des Damnés a été développé par Propaganda Games, un studio fondé en 2005 et appartenant à Disney Interactive Studios. Créé par d'anciens employés d'EA Canada, il est centré sur le développement de jeux d'action et d'aventure pour Disney[8]. Le premier jeu de Propaganda, Turok (2008), est devenu un succès commercial, vendu à plus d'un million d'exemplaires[9]. Après la sortie de Turok, le studio a commencé à travailler sur un projet pour la franchise Pirates des Caraïbes. Le vice-président et directeur général de Propaganda, Dan Tudge, a déclaré que « les fans de l'univers vont avoir une envie irrésistible d'explorer »[7]. Le studio a révélé qu'il a travaillé sur plusieurs scénarios pour améliorer le gameplay. L'Armée des Damnés comprend un système interactif d'options pour structurer le jeu, il en résulte que les différents choix constituent une caractéristique importante[5] - [10].

Selon le directeur de jeu Alex Peters, les personnages de L'Armée des Damnés ont été développés sans lien avec ceux qui apparaissent dans la série de films ; il a notamment déclaré : « Nous avons été très clairs sur le fait que nous ne voulions pas être associés à un jeu de cinéma. » Ce désir a conduit à la création de James Sterling, un personnage qui répondrait aux besoins du studio et serait familier aux personnages des films[1]. Une musique originale a été écrite pour L'Armée des Damnés, tandis que les thèmes musicaux des films ont été « arrangés avec soin et utilisés avec parcimonie »[2]. Après l'annulation du jeu, la musique a été utilisée dans Lego Pirates des Caraïbes, le jeu vidéo, qui est sorti en 2011[11].

Annulation

Durant le développement de L'Armée des damnés, Propaganda Games a également travaillé sur Tron: Evolution, qui est sorti en [12]. En , Disney Interactive Studios a annoncé que l'équipe de développement de L'Armée des damnés serait licenciée dans le cadre d'une « restructuration » du studio. Toutefois, Propaganda achèverait le développement de Tron: Evolution ainsi que de son contenu téléchargeable après le lancement[13].

Les licenciements ont visé plus de cent personnes et ont entraîné l'annulation de L'Armée des Damnés. L'équipe de développement restante a travaillé à l'achèvement de Tron: Evolution, incluant également l'équipe concernée par les licenciements[13]. Cependant, à la suite des mauvaises critiques et de l'échec commercial du jeu, Disney a annulé son contenu téléchargeable prévu et a fermé Propaganda Games[14].

Accueil

Après son annonce au salon Electronic Entertainment Expo 2009[15], L'Armée des Damnés a reçu des réactions positives de la plupart des journalistes de jeux vidéo. Daemon Hatfield d'IGN l'a qualifié de « RPG d'action prometteur », en précisant : « Même si L'Armée des Damnés utilise la licence Pirates des Caraïbes...[c'est] son propre jeu, une aventure qui permet aux joueurs de créer leur propre pirate et de se promener dans les mers des Caraïbes à la recherche de gloire et de fortune[6]. » Chris Antista de GamesRadar+ a salué son gameplay, le comparant à celui d'Assassin’s Creed. Il a déclaré que « le jeu [avait] spectaculairement préservé l'esprit des films, et ils l'ont fait sans s'accrocher aux moments que vous avez déjà vus sur le grand écran »[5]. Un journaliste de l'Official Xbox Magazine a spéculé que puisque le premier film Pirates des Caraïbes a été « suivi par une descente progressive vers la médiocrité et des krakens avec des tentacules virevoltants dans les suites, tout jeu qui se déroule avant le premier film est susceptible d'être étonnant »[16]. Matt Miller de Game Informer a été impressionné par le jeu, faisant l'éloge de ses systèmes de parole et de combat à la manière de Mass Effect. Il a commenté : « Nous ne sommes pas venus à la présentation de Pirates avec de grandes attentes, mais en sommes sortis agréablement surpris par le potentiel du jeu[4]. »

Mike Schramm de Joystiq a comparé le jeu à Fable, notant : « Ce qui est là a l'air bien. Le combat était solide, bien qu'un peu superficiel, et les graphismes et le polissage sont en bonne voie[17]. »

En , le journaliste Jihem de jeuxvideo.com écrit : « L'univers de Pirates des Caraïbes a toutes les cartes en mains pour offrir le support adéquat à un bon jeu d'action RPG. Ce que nous avons pu voir est encourageant, même si notre temps de jeu était un peu trop limité. Le titre ne sortant qu'en 2011, nous aurons certainement l'occasion de revenir dessus et d'en apprendre un peu plus, notamment sur l'histoire et les phases en mer[18]. » Jugeant le jeu bon, il lui attribue une note de 4/5[18].

Les journalistes ont exprimé leur déception lorsque Disney a licencié le personnel de Propaganda Games et annulé le développement du jeu plusieurs mois avant sa date de sortie. Ryan Clements d'IGN a déclaré qu'« il est dommage que le potentiel de [L'Armée des Damnés] n'ait pas été atteint à l'heure actuelle »[19]. Justin Towell, qui écrit pour GamesRadar+, a été frustré par la décision de Disney : « Ça n'a aucun sens d'abandonner complètement le développement d'un jeu alors qu'il est presque achevé[20]. » Jeff Marchiafava de Game Informer, a également exprimé sa déception au sujet de l'annulation, en déclarant : « Quel genre de bruit fait un pirate déprimé ? Parce qu'on ferait bien du bruit en ce moment[21]. »

Références

  1. (en) Ben Talbot, « Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned » [archive du ], GamesRadar+, Future plc, (consulté le ).
  2. (en) Ryan Clements, « First Look at Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned » [archive du ], IGN, Ziff Davis, (consulté le ).
  3. « Pirates des Caraïbes : L'Armée des Damnés », sur jeuxvideo.com (consulté le ).
  4. (en) Matt Miller, « Pirates Offers More Than Expected » [archive du ], Game Informer, GameStop, (consulté le ).
  5. (en) Chris Antista, « 5 ways Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned is avoiding the movie-licensed shitstorm » [archive du ], GamesRadar+, Future plc, (consulté le ).
  6. (en) Daemon Hatfield, « E3 2010: Pirates of the Caribbean – Armada of the Damned Update » [archive du ], IGN, Ziff Davis, (consulté le ).
  7. (en) Andrew Pfister, « Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned Interview: Propaganda Games' Alex Peters », G4 Media (en) (version du 12 janvier 2013 sur Internet Archive).
  8. (en) Dawn Kawamoto, « Disney scoops up Avalanche, founds new studio » [archive du ], GameSpot, CBS Interactive, (consulté le ).
  9. (en) « Turok's Dinosaurs Run Rampant with More Than 1 Million Units Shipped Worldwide » [archive du ], IGN, Ziff Davis, (consulté le ).
  10. (en) Hilary Goldstein, « Pre-E3 2009: Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned Unveiled » [archive du ], IGN, Ziff Davis, (consulté le ).
  11. (en) Jessica Citizen, « LEGO Pirates uses music from axed Armada of the Damned » [archive du ], VG247, Videogaming247 Ltd., (consulté le ).
  12. (en) Tom Magrino, « Tron: Evolution begins Dec. 7 » [archive du ], GameSpot, CBS Interactive (consulté le ).
  13. (en) Brian Crecente, « Pirates of the Caribbean Game Canned as Layoffs Hit Propaganda Confirmed » [archive du ], Kotaku, Gawker Media (consulté le ).
  14. (en) Ben Gilbert, « Propaganda Games shuttered » [archive du ], Joystiq, AOL Inc (consulté le ).
  15. (en) « Disney Interactive Studios Announces Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned » [archive du ], IGN, Ziff Davis, (consulté le ).
  16. (en) « Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned » [archive du ], Official Xbox Magazine, Future plc (consulté le ).
  17. (en) Mike Schramm, « Preview: Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned » [archive du ], Joystiq, AOL Inc, (consulté le ).
  18. Jihem, « Aperçu : Pirates des Caraïbes : L'armée des Damnés », sur jeuxvideo.com, (consulté le ).
  19. (en) Ryan Clements, « Pirates of the Caribbean: Armada of the Damned Cancelled » [archive du ], IGN, Ziff Davis, (consulté le ).
  20. (en) Justin Towell, « It's a crying shame that the new Pirates of the Caribbean game has been cancelled. Seriously » [archive du ], GamesRadar+, Future plc, (consulté le ).
  21. (en) Jeff Marchiafava, « Disney Confirms Armada Of The Damned Cancellation » [archive du ], Game Informer, GameStop, (consulté le ).
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