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Pierre Veuillot

Pierre Veuillot (né le à Paris 7e, où il est mort le [1] - [2]) est un cardinal français de l'Église catholique qui fut archevêque de Paris.

Pierre Veuillot
Biographie
Nom de naissance Pierre Marie Joseph Veuillot
Naissance
7e arrondissement de Paris
Ordination sacerdotale
Décès
7e arrondissement de Paris
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Paul VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de Saint-Louis-des-Français
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par le
card. Maurice Feltin
Dernier titre ou fonction Archevêque de Paris
Ordinaire des Orientaux de France
Archevêque de Paris
Archevêque titulaire de Constantia-en-Thrace (de)
Archevêque coadjuteur de Paris
Évêque d'Angers

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Prêtre

Pierre Veuillot appartient à la lignée des Veuillot, journalistes défenseurs de l'Église, depuis Louis Veuillot dont il était le petit-neveu. Son grand-père Eugène Veuillot était également journaliste. Il est né le à Paris VIIe, fils du journaliste François Veuillot et de son épouse, née Marie Monnoir. Il est ondoyé le lendemain de sa naissance et baptisé le par Jean-Baptiste Lemius, ami de la famille.

Sa sœur Geneviève deviendra auteur de livres pour enfants sur la vie des saints. Pierre Veuillot poursuit ses études dans des cours privés du VIIe arrondissement, dont le cours Fontanes fondé par le père du général de Gaulle. Sa santé fragile ne permet pas son placement dans un internat[3]. Après son baccalauréat, Pierre Veuillot effectue une première année de médecine, puis entre au séminaire des Carmes de Paris, rue d'Assas[4], en tant qu'étudiant externe grâce à une dérogation du cardinal Verdier. Il y passe une licence de philosophie scolastique avant d'effectuer son service militaire en tant qu'officier d'artillerie. De à , il obtient différents certificats de la Sorbonne en lettres mention philosophie[3]. Il se lie d'amitié avec Maxime Charles (mais il ne le défendra pas dans la crise du centre Richelieu en qui opposera l'abbé Charles au cardinal Feltin) et Robert Frossard, son futur évêque auxiliaire.

Après sa licence de théologie, il est ordonné prêtre le par le cardinal Verdier. Il est vicaire quelques mois à Asnières, dans la banlieue parisienne, avant d'être mobilisé comme capitaine en 1939-1940 [5], puis retourne à Asnières. En , il est nommé professeur de philosophie au petit séminaire de Conflans[6] dirigé par l'abbé Lallier, futur évêque. En , il soutient sa thèse de théologie à l'Institut catholique de Paris. Lorsque ses parents fêtent leurs noces d'or, le nouveau nonce, Angelo Roncalli, invité à la réception facilite une audience à Rome pour Pierre Veuillot auprès du pape Pie XII ; Pierre Veuillot est attaché à la secrétairerie d'État dès pour assister dans le domaine des affaires françaises Jacques Martin, puis Dominique Pichon, alors que Giovanni Battista Montini (futur Paul VI) est substitut à la secrétairerie d'État chargé des affaires extraordinaires, jusqu'en , puis pro-secrétaire avant d'être nommé au siège de Milan en . L'abbé Veuillot partage son logement avec Achille Glorieux. En , il est gratifié du titre de prélat de Sa Sainteté, ce qui lui donne le droit de se faire appeler Monseigneur. Il effectue un travail préparatoire pour la rédaction de l'encyclique Fidei Donum[3], publiée en 1957 par Pie XII.

Évêque

Le , le pape Jean XXIII le nomme évêque d'Angers. Il est sacré par le cardinal Feltin assisté de Jean-Marie Villot et de Marc-Armand Lallier. Puis, le , il est nommé coadjuteur de l'archevêque de Paris avec le titre d'évêque titulaire (in partibus) de Constantia-en-Thrace (de). Il succède à l'archevêque de Paris, le cardinal Feltin, le [7]. Entre-temps, il aide à la création des nouveaux diocèses de Créteil, de Nanterre et de Saint-Denis et participe activement aux sessions du concile Vatican II dont il a préparé à partir de le schéma De episcopis en ramenant le rôle de Luigi Carli[8] en commission à l'arrière-plan [9]. Veuillot se distingue par ses prises de position en faveur du mouvement des prêtres ouvriers, obtenant du pape Paul VI leur retour au travail en [2]. Il crée également un conseil presbytéral pour assister l'archevêque dans ses prises de décision. Il exerce au début des bouleversements post-conciliaires. Il se plaît à être interrogé par des journalistes, multipliant les entretiens, et il est l'un des premiers prélats français à parler ouvertement à la télévision française de son rapport à la foi, notamment au cours de l'émission Face à face du [2]. Il souffre de l'accusation du journaliste Georges Suffert d'être un « technocrate de l'Église »[10], celui-ci l'attaquant violemment comme étant « plus préfet que pasteur, plus administrateur qu'apôtre, Mgr Veuillot veut que l'Église soit servie comme l'était l'U.R.S.S. sous Staline, comme l'est le Pentagone sous McNamara. »

Lors du consistoire du , il est créé cardinal par le pape Paul VI avec le titre de cardinal-prêtre de Saint-Louis-des-Français.

Il meurt subitement de leucémie le , n'étant âgé que de 55 ans et n'ayant été cardinal que pendant quelques mois. Ses obsèques sont célébrées le suivant à Notre-Dame de Paris en présence du général de Gaulle[11] et de nombreuses personnalités [12] Il est inhumé à la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Quelques écrits

  • Chrétien, évêque, textes d'entretiens, interviews, propos d'évêque, éditions Fleurus, 1968, 128 pages
  • Les jeunes dans l'Église de Paris, lettre pastorale de S.E. le cardinal Feltin et de S.E. Mgr Veuillot, in-8°, Paris, imprimerie Lahure, 1966
  • L'Engagement international des catholiques, coll. ACGF in-16, Bourges, imprimerie Tardy, 1964, 48 pages
  • Notre sacerdoce. Documents pontificaux de Pie X à nos jours, préface de S. Exc. Mgr Montini, coll. Vie sacerdotale, en deux volumes, Paris, éditions Fleurus, 1954[13]

Notes et références

  1. Base Léonore
  2. paris.catholique.fr
  3. Jacques Benoist, Notice biographique
  4. Il demeure à proximité chez ses parents, rue du Pré-aux-Clercs.
  5. Il reçoit la croix de Guerre
  6. Il a notamment pour élèves Guy Lafon et Jean-Marie Lustiger qui s'y cache sous un autre nom. Cf Robert Serraou, Lustiger, Librairie académique Perrin, 1996, p. 71
  7. Mgr Veuillot prend la tête, in L'Express no 798 du 3-9 octobre 1966, p. 46
  8. Luigi Maria Carli, évêque de Segni (1957-1973)
  9. Jan Gooters, Actes et acteurs à Vatican II, 1998, Presses de l'Université catholique de Louvain, p. 136
  10. La Revue des deux mondes, article de juin 1967
  11. Vidéo des obsèques sur You Tube
  12. La Documentation catholique, 1968, pp. 434, 604-608.
  13. Bibliothèque Nationale de France

Bibliographie

Liens externes

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