Pierre Rode
Jacques-Pierre-Joseph Rode, connu sous le nom de Pierre Rode, compositeur et violoniste français est né à Bordeaux le , et mort au Château de Bourbon, près de Damazan, le .
Nom de naissance | Jacques-Pierre-Joseph Rode |
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Naissance |
Bordeaux Royaume de France |
Décès |
(à 56 ans) Damazan Royaume de France |
Activité principale | violoniste, compositeur, pédagogue |
Lieux d'activité | Conservatoire de Paris, Berlin |
Maîtres | Fauvel, Giovanni Battista Viotti |
Enseignement | Conservatoire de Paris |
Élèves | Joseph Böhm, Charles Philippe Lafont |
Biographie
Musicien précoce, Rode est déjà un violoniste remarqué alors qu'il n'a que 12 ans. En 1787, il gagne Paris, où il devient élève de Fauvel, puis de Viotti, qui le fait débuter en public au théâtre de Monsieur dès 1790. Il sillonne l'Europe pour dévoiler son art et ne revient à Paris qu'en 1799, où il devient soliste à l'Opéra et est nommé professeur au Conservatoire, récemment créé. En 1806, il est nommé violon-solo de la musique du Premier Consul. En 1803, il publie, en collaboration avec Baillot et Kreutzer, la Méthode de violon du Conservatoire et part avec Boïeldieu pour la Russie. Entre 1804 et 1809, il vit à Saint-Pétersbourg, où il est violoniste du tsar. En 1811, il quitte de nouveau Paris pour Vienne, où il crée la Sonate pour violon no 10 en sol majeur que Beethoven a expressément écrite pour lui[1]. La première exécution de la sonate a eu lieu en privé le au domicile du prince Joseph Franz von Lobkowitz avec comme interprètes Pierre Rode au violon et au piano l'Archiduc Rodolphe[2]. La création officielle a eu lieu le avec les mêmes interprètes. En 1813, Pierre Rode se fixe à Berlin, et y publie ses 24 caprices, études pour le violon. Il quitte Berlin en 1819. En 1829, sa santé décline rapidement après un dernier concert gâché par une paralysie naissante, faisant oublier l'élégance, l'expressivité et la vivacité qui avaient caractérisé son jeu.
Bien qu'il ait écrit de nombreuses pièces pour violon, ainsi que 13 concertissimo, ses œuvres ne sont pratiquement jamais jouées, contrairement à celles de Niccolò Paganini. Ses Caprices d'Amour ne constituent plus que des exercices d'apprentissage ou des morceaux de concours. Toutefois, sa contribution à l'art du violon romantique demeure importante, notamment pour avoir formé Joseph Böhm (1795-1876), qui fut lui-même professeur du violoniste Joseph Joachim (1831-1909).
Bibliographie
- Joann Élart, « Circulation des quatre symphonies œuvre VII de Johann Franz Xaver Sterkel de l'Allemagne à Rouen : un itinéraire singulier du goût musical entre 1770 et 1825 », Studien zu den deutsch-französischen Musikbeziehungen im 18. und 19. Jahrhundert, bericht über die erste gemeinsame Jahrestagung der Gesellschaft für Musikforschung und der Société française de musicologie Saarbrücken 1999 (Hildesheim : Georg Olms Verlag, 2002), p. 266-281.
- Joann Élart et Patrick Taïeb, « La Complainte du Troubadour de Pierre-Jean Garat (1762-1823) », Les Orages, no 2, L'imaginaire du héros (Besançon : Apocope, ), p. 137-168.
- Joann Élart, « La mobilité des musiciens et des répertoires : Punto, Garat et Rode aux concerts du Musée », Le Musée de Bordeaux et la musique 1783-1793, éd. Patrick Taïeb, Natalie Morel-Borotra et Jean Gribenski (Rouen : PURH, 2005), p. 157-173.
- Joann Élart, « Les origines du concert public à Rouen à la fin de l'Ancien Régime », Revue de musicologie, no 93/1 (2007), p. 53-73.
- Les illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 1, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-232-7, présentation en ligne)
Liens externes
- Partitions libres de Pierre Rode sur l'International Music Score Library Project
- Intégrale des 24 Caprices par Oscar Shumsky, jouant sur le Stradivarius de Pierre Rode.
- « Pierre Rode , le violoniste virtuose de l'empereur », sur www.napoleon.org