Accueil🇫🇷Chercher

Maynard Solomon

Maynard Elliott Solomon, nĂ© le Ă  Manhattan et mort le Ă  Manhattan, de la maladie Ă  corps de Lewy[1])[2] est un des cofondateurs du label Vanguard Records et un producteur de musique[3]. Plus rĂ©cemment, il s'est fait connaĂ®tre pour son travail sur la musique classique viennoise, plus prĂ©cisĂ©ment sur Beethoven (il a Ă©crit une biographie influente et une sĂ©rie d'essais important), Mozart (une biographie) et Schubert[4]. Salomon a Ă©tĂ© le premier Ă  proposer ouvertement l'homosexualitĂ© de Schubert dans un cadre Ă©rudit[5].

Maynard Solomon
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  90 ans)
Manhattan
Nationalité
Formation
Activités
Producteur de disques, biographe, historien de la musique, compositeur
Fratrie
Seymour Solomon (en)
Autres informations
A travaillé pour
Membre de

Carrière

Producteur musical

Maynard Solomon fonde Vanguard Records conjointement avec son frère Seymour Salomon en 1950. Le label est l'un des premiers Ă  publier de la musique folk et blues des quinze annĂ©es Ă  venir. Il a ainsi produit plusieurs albums et rĂ©dige les notes d'accompagnement des disques.

Le premier contrat signĂ© de Vanguard est avec The Weavers, un ensemble de musique folk new-yorkais. Il s'agit du premier grand succès commercial du label avec le groupe lors du concert de 1955 Ă  Carnegie Hall. Salomon acquiert aussi les droits pour l'enregistrement et la commercialisation au Newport Folk Festival ; ce qui signifie qu'il peut publier des enregistrements par des artistes n'ayant pas signĂ© avec Vanguard. Au cours de cette pĂ©riode, Elektra Records est le principal concurrent pour les artistes populaires. Leurs chanteurs, Phil Ochs et Judy Collins, ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s Ă  Newport, comme l'a Ă©tĂ© le jeune et dynamique artiste de ColumbiaBob Dylan.

Salomon insistait sur une apparence correcte sur scène et l'importance d'une diction claire, point de vue en accord avec la majoritĂ© de l'opinion publique de l'Ă©poque. Avec plus de courage, il signe avec Paul Robeson pour Vanguard Ă  la hauteur de l'ère McCarthy.

En 1959, il signe un contrat avec Joan Baez, qui devait rester fidèle au label pour les douze annĂ©es suivantes. Deux ans plus tard, Vanguard enregistre Odetta Ă  l'hĂ´tel de Ville (New York). L'enregistrement de The Rooftop Singers, « Walk Right In », en 1963, une des meilleures ventes des deux cĂ´tĂ©s de l'Atlantique, est produit par Salomon, ainsi que certaines de leurs autres chansons. Malheureusement, leur single suivant, « Tom Cat », a Ă©tĂ© interdit Ă©tant lĂ©gèrement suggestif, mais pourtant bien apprivoisĂ©s par les normes modernes. C'est probablement sous l’influence de Salomon que Joan Baez enregistre la Bachianas Brasileiras no 5 de Villa-Lobos.

L'adhĂ©sion de Salomon aux idĂ©es marxistes a Ă©tĂ© une force motrice dans ces premières annĂ©es, mais ses Ă©crits ne le reflètent explicitement seulement qu'en 1973. Son livre Marxism and Art a Ă©tĂ© continuellement rĂ©imprimĂ© depuis.

Ă€ la fin des annĂ©es 1960, Vanguard a quelques succès avec les artistes de rock, Country Joe and the Fish (aujourd'hui Country Joe McDonald), ainsi qu'avec quelques disques de jazz, de blues ou de disco qui n'ont pas rĂ©sistĂ© Ă  l'Ă©preuve du temps. 

Musicologue

Ensuite Salomon entame une seconde carrière en tant que musicologue, notamment en tant qu'auteur de notices biographiques et son travail (en particulier ses Ă©tudes sur Mozart et Beethoven) a rencontrĂ© Ă©loges et critiques, notamment des interprĂ©tations psychologiques trop simplistes de ses sujets. Une des caractĂ©ristiques de l'approche de Salomon est l'examen minutieux de la preuve scientifique, souvent dans le but de soutenir de nouvelles hypothèses sur les Ă©vĂ©nements ou les motivations des grands compositeurs en question et ceux qui les entourent. Une grande partie de l'effort semble rĂ©sider dans les tentatives de confronter certaines idĂ©es qui doivent ĂŞtre analysĂ©es. Salomon est Ă©galement prudent pour Ă©viter la non rĂ©pĂ©tition des formules anciennes dans les notices biographiques ; par exemple, comme d'autres rĂ©cents biographes, il caractĂ©rise 1791, la dernière annĂ©e de la vie de Mozart, comme une renaissance personnelle, stoppĂ©e par la maladie finale plutĂ´t qu'un glissement constant vers la tombe, typique de biographies plus traditionnelles. De façon plus audacieuse, il n'a pas hĂ©sitĂ© Ă  proposer des analyses psychologiques de ses sujets. Il a toutefois Ă©tĂ© critiquĂ© par certains musicologues pour - selon leur opinion et leurs propos - „hypothèses anachroniques et un manque de comprĂ©hension des dix-huitième et dix-neuvième siècle allemand“[6] - [7] - [8].

En 1997, Salomon devient membre de l'association internationale de musicologie et est nommĂ© lors de son congrès Ă  Londres. Il est l'auteur, plus rĂ©cemment, de Mozart : Une Vie, finaliste pour le Prix Pulitzer catĂ©gorie biographie, qui a remportĂ© le prix Deems Taylor, comme l'a fait sa biographie de Ludwig van Beethoven et son Ă©tude sur Charles Ives (Charles Ives: Some Questions of Veracity, 1987). Son Beethoven Essais a remportĂ© le prix Otto Kinkeldey, du meilleur livre remarquable sur la musique, publiĂ© en 1988.

RĂ©dacteur en chef adjoint de l'American Imago et cofondateur de la Bach Guilde (une filiale du label Vanguard), il a Ă©galement publiĂ© des articles sur la psychanalyse appliquĂ©e et Ă©ditĂ© plusieurs livres sur l'esthĂ©tique. Ses projets actuels comprennent une biographie de Schubert et un livre provisoirement intitulĂ© « Beethoven : au-delĂ  du classicisme. Il a occupĂ© des postes de professeur invitĂ© Ă  Yale, Harvard et Columbia et est actuellement Ă  la facultĂ© des Ă©tudes supĂ©rieures de la Juilliard School.

Écrits

  • The Joan Baez Songbook (1964) (Maynard Solomon avec Eric von Schmidt)
  • Noel: The Joan Baez Christmas Songbook (1967) (Joan Baez, Maynard Solomon et Eric von Schmidt)
  • Marxism and Art (1973) (OCLC 573077)
  • Myth Creativity Psychoanalysis: Essays in Honor of Harry Slochower (1979)
  • (en) Maynard Solomon, Mozart : A Life, Harper Perennial, (OCLC 31435799)
  • Beethoven (1977, 1998 ; seconde Ă©dition rĂ©visĂ©e, 2001) (OCLC 49629328)
  • Beethoven Essays (1988) (OCLC 17234215) Remporte le prix Otto Kinkeldey de l’American Musicological Society.
  • Late Beethoven: Music, Thought, Imagination (2004) (OCLC 50510782)

Articles

  • « Beethoven and the Enlightenment » 19 (printemps 1974). New York, Telos Press DOI 10.3817/0374019146
  • (en) « Charles Ives: Some Questions of Veracity », Journal of the American Musicological Society, vol. 40, no 3,‎ , p. 443-470 (ISSN 0003-0139, lire en ligne)
  • (en) « Franz Schubert and the Peacocks of Benvenuto Cellini », 19th-Century Music/University of California Press, vol. 12, no 3,‎ , p. 193–206 (ISSN 0148-2076, JSTOR 746501, lire en ligne)

Traductions

  • Beethovens Tagebuch (facsimilĂ© de la copie de A. Gräffer 1827, transcription et commentaires), Bonn, Ă©d. Sieghard Brandenburg, (1990), IX-196 p. (OCLC 22468463) rĂ©Ă©d. des Beethoven studies, 1982
  • Beethovens Tagebuch, 1812-1818, Bonn, Publications spĂ©ciales Beethoven-Haus, (2005) 115 p. (OCLC 60116316)
  • Gerhard von Breuning, Memories of Beethoven [« Aus dem Schwarzspanierhause »] (2003) (OCLC 24909042) traduit avec Henry Mins.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Maynard Solomon » (voir la liste des auteurs).
  1. (en-US) Anthony Tommasini, « Maynard Solomon, Provocative Biographer of Composers, Dies at 90 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) Anthony Tommasini, « Maynard Solomon, Provocative Biographer of Composers, Dies at 90 », sur The New York Times, (consulté le )
  3. Nicolas Slonimsky, « Maynard Solomon », dans Baker's Biographical Dictionary of Musicians, 8e édition (1991/92).
  4. (en-US) Anthony Tommasini, « Maynard Solomon, Provocative Biographer of Composers, Dies at 90 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « Franz Schubert and the Peacocks of Benvenuto Cellini », 19th-Century Music/University of California Press, vol. 12, no 3,‎ , p. 193–206 (ISSN 0148-2076, JSTOR 746501, lire en ligne)
  6. (en) Marie-Elisabeth Tellenbach, Psychoanalysis and the Historiocritical Method: On Maynard Solomon’s Image of Beethoven, dans The Beethoven Newsletter 8/3 (1993/1994), p. 84–92 ; 9/3, p. 119–127.
  7. (en) Matthew Head, "Myths of a Sinful Father: Maynard Solomon's 'Mozart'" Music and Letters 80 (1999), p. 74-85.
  8. (en) Rita Steblin, The Peacock's Tale: Schubert's Sexuality Reconsidered, dans 19th-Century Music 17, no 1 (été 1993), p. 5-33.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.