Pierre Piobb
Pierre François Xavier Vincenti (1874-1942) dit Pierre Piobb ou Pierre Vincenti Piobb[1] est un écrivain et occultiste français du XXe siècle. Spécialisé dans les sciences ésotériques et occultes,
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Biographie
Le comte Pierre Vincenti ( - ) est connu sous le pseudonyme de Pierre Piobb ou P. V. Piobb, rappelant le lieu de naissance de son père, le comte Vincenti, la commune de Piobetta en Haute-Corse. Son père avait été médecin-major aux Zouaves pontificaux, et sa mère issue d'une vieille famille parisienne est morte des suites de sa naissance.
Il fait ses classes au collège Stanislas mais orphelin très jeune (1891), il se fait émanciper. Il fait des études universitaires et parcourt l'océan Arctique et la Méditerranée. En Italie et en Espagne, il recherche les manuscrits occultistes ; il traduit ensuite une partie des œuvres de Robert Fludd et, ultérieureement, il s'intéressa fortement aux manuscrits présents dans les bibliothèques de l'Arsenal, la Bibliothèque Nationale, ou le British Museum..
Il s'installe à Ajaccio comme directeur du journal L'Écho de la Corse en 1893-1897 puis est correspondant de presse. Ruiné, il rentre à Paris. Proche de F.-Ch. Barlet il consacre alors sa vie à l'occultisme mais aussi au journalisme parlementaire.
Il rédige son Formulaire de Haute Magie, publie de nombreux livres consacrés aux sciences occultes et organise des conférences et cours au sein de la "Société des sciences anciennes", association reconnue d'utilité publique qu'il a créée et qui existera jusqu'en 1914[2]. Après ses recherches sur Nostradamus, il donne un cycle de conférences en 1924 et 1927 sur le sujet et donne des cours à un groupe d'élèves. Il aurait influencé les surréalistes, comme André Breton, par l'intermédiaire d'un de ses élèves, Pierre Mabille.
À partir de 1914, il est au Ministère des Affaires étrangères chargé d'actions de propagande et ce jusqu'en 1919. Il est ensuite chef du bureau de presse à Paris du Résident général de France au Maroc. Dans cette fonction il distribuerait les fonds secrets destinés à la presse que lui envoie le maréchal Lyautey.
Il s'oppose au fascisme mussolinien et surtout aux visées de l'irrédentisme italien sur la Corse. Il s'efforce d'être un lien entre les Corses de droite et de gauche, réunissant auprès de lui pour de discrètes rencontres des personnalités insulaires aussi ostensiblement antagonistes que Jean Chiappe ou César Campinchi.
Il appartenait à un groupe d'occultistes du genre « scientifique », qui comprenait Ernest Britt (le second mari de Mme Dina), Oswald Wirth, Francis Warrain et le Dr. Rouhier, directeur commercial des Éditions Véga, tous hostiles à René Guénon[3].
Il meurt le et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (49e division).
Ses livres sont traduits en plusieurs langues.
Thèses
Selon Piobb, Nostradamus n'aurait pas écrit un mot des prophéties qui lui sont attribuées, il s'agirait d'un écrit templier, datant d'après la dissolution officielle de l'Ordre et relatif moins à des prophéties qu'à des directives données par-delà le temps à des individus devant réaliser dans l'avenir les événements prévus, un "manuel d'exécution", en quelque sorte[4].
DĂ©corations
- Chevalier de la Légion d’honneur ( France), en 1927, au titre des Affaires étrangères.
Source
Nous connaissons une partie de sa vie grâce à F. Cadet de Gassicourt, qui réalisa sa biographie au décès de l'auteur[5].
Ĺ’uvres principales
- En Islande, Le Tour du monde, 1904, p. 613-636
- Formulaire de Haute Magie, 1907 (suivi de plusieurs éditions augmentées), 2015, Alliance Magique Editions[6]
- L'année occultiste, 1908
- L'année occultiste, 1909
- Vénus, 1908, réédité en 2015, Alliance Magique Editions[7]
- L'évolution de l'occultisme et la science d'aujourd'hui, 1912, réédition en 2017, chez Alliance Magique Editions[8]
- La Corse aujourd'hui, 1909, réédition en 1991.
- Le Secret de Nostradamus, 1927
- Le sort de l'Europe, 1939
- Clef universelle des sciences secrètes, 1950, réédition en 1976, puis en 2013 Alliance Magique Editions[9]
- Traduction de Robert Fludd:
- Étude du macrocosme, tome 1 : Traité d'astrologie générale (De astrologia), trad. Pierre Piobb (1907), L'Harmattan, 1993[10]
- Étude du macrocosme, Traité de géomancie (De geomancia), trad. et notes Pierre Piobb (1947), Éditions d'aujourd'hui, 1979, l'Harmattan 1993[11], et Clef d'Or (2016)[12]
Iconographie
Dans les réserves du musée Fesch d'Ajaccio, il existe trois portraits :
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- « BNF », sur BNF,
- « BNF », sur BNF,
- Marcel Clavelle, Alcuni ricordi su René Guénon e la rivista "Etudes traditionnelles" (Dossier confidenziale inedito), L'Arcano, Rome, 2007, p. 58-59.
- Louis Charpentier, Les Mystères Templiers, Paris, R. Laffont, coll. « Les énigmes de l'univers », , 288 p., ill., pl., couv. ill. ; 21 cm (ISSN 0768-3294, BNF 32948109), p.239-240.
- « biographie par F. Cadet de Gassicourt », sur Matemius,
- « Catalogue BNF », sur BNF,
- « Catalogue BNF », sur BNF,
- « Alliance Magique Editions », sur Alliance Magique Editions,
- « Catalogue BNF », sur BNF (consulté le )
- « Catalogue BNF », sur BNF (consulté le )
- Fludd, Robert (1574-1637). Auteur du texte et Fludd, Robert (1574-1637), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le )
- « Catalogue BNF », sur BNF (consulté le )
- Portrait de Piobb à l'âge de 5-6 ans
- Portrait du Dr Vincent Vincenti
- Portrait de Madame Amélie Vincenti, la mère de Piobb