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Pierre Lurçat

Pierre Lurçat ou Pierre Itshak Lurçat[1], nĂ© le Ă  Princeton (États-Unis), est un essayiste nĂ©oconservateur et traducteur franco-israĂ©lien. Il a publiĂ© plusieurs livres, dont deux essais sur l'islamisme sous le nom de plume de Paul Landau.

Pierre Lurçat
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Pierre Lurçat en 2017.
Naissance
Nationalité Français, Israélien
Profession
Avocat
Autres activités
Essayiste, blogueur
Formation
École supĂ©rieure des sciences Ă©conomiques et commerciales

Compléments

Site internet : pierrelurcat.com
Blog officiel : vudejerusalem.over-blog.com

Ancien dirigeant du Tagar, il est réputé fondateur en 2001 de la branche française de la Jewish Defense League.

Biographie

DiplÎmé de l'ESSEC en 1991[2], avocat de profession, Pierre Lurçat travaille surtout dans le domaine de l'écriture[3].

Il dirige dans les années 1990 le Tagar, branche étudiante du mouvement radical juif Betar, et part en Israël à 26 ans. Il revient en France à la fin de la décennie, pour repartir en Israël au milieu des années 2000[2].

Il signe des tribunes dans des périodiques français, notamment Causeur et Valeurs actuelles[4].

RĂ©ception de ses ouvrages

Synopsis

Dans cet ouvrage publiĂ© en 2005, Paul Landau dĂ©veloppe la thĂšse que l'Islam reconquiert l'Europe. AprĂšs avoir retracĂ© l'histoire de l'Islamisme contemporain, Il rejette la distinction faite entre les djihadistes disciples de Ben Laden et les « islamistes modĂ©rĂ©s », tels que Qaradawi ou Ramadan. Selon lui, ils relĂšvent de la mĂȘme idĂ©ologie et des mĂȘmes objectifs mais si les premiers ont choisi « le sabre », les suivants ont optĂ© pour la prĂ©dication par « le Coran »[5].

Analyses

Pierre-André Taguieff présente Pierre Lurçat comme un « spécialiste de l'islamisme radical »[6].

Jean-Yves Camus classe Paul Landau parmi « les essayistes qui dĂ©fendent l’idĂ©e de la confrontation civilisationnelle entre Islam et Occident judĂ©o-chrĂ©tien mais au-delĂ , ce sont [selon lui] des nĂ©oconservateurs, y compris en matiĂšre de politique intĂ©rieure française, et leurs critiques Ă©pargnent aussi peu la droite institutionnelle que la gauche[7]. »

Jour de Sharav Ă  JĂ©rusalem

Kathie Kriegel recense cet ouvrage dans le Jerusalem Post, et écrit que « Lurçat n'est pas un portraitiste phraseur. C'est l'amour du peuple juif qui le porte et il est contagieux »[8].

IsraĂ«l, le rĂȘve inachevĂ©

L'universitaire Jean-Pierre Allali en fait une recension sur le site du CRIF (dont il est membre du bureau exécutif), qualifiant l'ouvrage de « travail intéressant [...] réflexion nécessaire et utile »[9].

Seuls dans l'Arche, Israël, laboratoire du monde

Jean-Pierre Allali en fait une recension sur le site du CRIF, qualifiant l'ouvrage de « remarquable », et expliquant que « le judaĂŻsme, parce qu’il a toujours prĂŽnĂ© la fraternitĂ© et l’amour du prochain, peut offrir une piste de rĂ©flexion. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, il conviendra de rĂ©habiliter l’État pour refonder la politique »[10].

Polémiques

Création de la Ligue de défense juive

Pierre Lurçat est rĂ©putĂ© avoir fondĂ© en 2001 la branche française de la Jewish Defense League, la Ligue de dĂ©fense juive, peu avant d'effectuer son alya[11]. Il s'en dĂ©fend, arguant n'avoir aucun lien avec l'association et rappelant ĂȘtre installĂ© en IsraĂ«l depuis 1993[12]. Lurçat n'aurait fondĂ© qu'une association intitulĂ©e « LibertĂ©, DĂ©mocratie et JudaĂŻsme », mais le site de la Ligue de dĂ©fense juive, crĂ©Ă© en mĂȘme temps, se rattache Ă  l'association de Lurçat qui a dĂ©posĂ© le nom de domaine[2]. Pour Ă©tayer ses dires, StreetPress a mis en ligne une copie des actes de constitution[13].

Le site StreetPress avance que cette fondation se fait sous l'influence de l'idĂ©ologie prĂŽnĂ©e par le rabbin Meir Kahane, fondateur lui-mĂȘme de la Jewish Defense League[2] — notamment le rapprochement de la Ligue et des autres mouvements d'extrĂȘme droite (non antisĂ©mites) en France, notamment GĂ©nĂ©ration identitaire, que Lurçat soutient ouvertement[14].

À la suite de la publication de l'enquĂȘte de StreetPress, Pierre Lurçat lui envoie des mails et courriers demandant le retrait de toutes les parties de l’enquĂȘte oĂč son nom est citĂ©[15]. Devant son refus, il assigne StreetPress en justice[16] mais est dĂ©boutĂ© le 30 septembre 2015 en rĂ©fĂ©rĂ© par le tribunal de grande instance de Paris[17] - [15]

Selon Philippe Karsenty, un proche de Pierre Lurçat avec qu'il cosigne rĂ©guliĂšrement des articles dans Causeur et Valeurs actuelles, l'accusation est une « vaste blague », « avocat [
] en IsraĂ«l, il ne pourrait pas exercer s’il Ă©tait dans une organisation interdite[4]. »

Affaire Mohammed al-Durah

En 2002, Charles Enderlin et France 2 poursuivent Pierre Lurçat en diffamation à cause d'un texte publié sur le site liguededefensejuive.com qui appelait à participer le à la remise du « Prix de la désinformation » (« rebaptisé "Prix Goebbels", sans qu'on puisse savoir l'origine de cette appellation[18] ») à France 2 et à Charles Enderlin pour leur rÎle dans l'affaire Mohammed al-Durah.

Le site StreetPress affirme Ă©galement que Lurçat est Ă  l'initiative de ce prix, remis en prĂ©sence notamment de l'« Association pour le Bien-Être du Soldat IsraĂ©lien », composĂ©e d'anciens du Betar[14]. La journaliste du Jerusalem Post Caroline Glick (en) affirme Ă©galement que Pierre Lurçat Ă©tait bien l'organisateur de la manifestation du 2 octobre 2006[19].

Enderlin et France 2 sont déboutés le par la XVIIe chambre du Tribunal de grande instance de Paris, sans examen du fond des propos incriminés[20].

Caroline Fourest

En 2010, dans son ouvrage Libres de le dire, rapportant ses conversations avec Taslima Nasreen, Caroline Fourest qualifie de « dĂ©lire » l'article signĂ© Paul Landau titrĂ© « Le tournant eurabien de Caroline Fourest »[21] (citĂ© par Taguieff dans La Nouvelle Propagande antijuive[6]), oĂč selon elle Lurçat l'accuse d'ĂȘtre vendue au « lobby arabe » via sa participation Ă  la fondation Anna Lindh[22].

Dans une interview Ă  Conspiracy Watch, Caroline Fourest explique son point de vue quant aux motivations de Pierre Lurçat et de Riposte LaĂŻque dans leurs attaques Ă  son encontre, ainsi que sur l'idĂ©ologie qu'ils dĂ©fendent avec Bat Ye'or[23]. Elle se justifie Ă©galement avoir dĂ©voilĂ© Ă  l'Ă©poque que Pierre Lurçat Ă©tait derriĂšre le pseudonyme de Paul Landau pour le forcer Ă  « assumer d’oĂč il parle [:] c’est un avocat israĂ©lien trĂšs Ă  droite. MĂȘme s’il s’en dĂ©fend, il a Ă©tĂ© trĂšs proche de la Ligue de dĂ©fense juive, une organisation Ă  cĂŽtĂ© de qui le BĂ©tar fait figure d’organisation gauchiste
[23] »

Publications

Livres

  • Pierre Lurçat (prĂ©f. Josy Eisenberg), PrĂ©ceptes de vie issus de la sagesse juive, Paris, Presses du ChĂątelet, coll. « PrĂ©ceptes de vie », , 157 p.
    textes rassemblĂ©s et prĂ©sentĂ©s par l'auteur de l'ouvrage. RĂ©Ă©dition : Éditions du Seuil, coll. Points Sagesses no 181, Paris, 2003 (prĂ©sentation en ligne) (ISBN 2-02-054179-3) (BNF 38991565).
  • Paul Landau, Le Sabre et le Coran : Tariq Ramadan et les FrĂšres musulmans Ă  la conquĂȘte de l'Europe, Monaco / Paris, Éditions du Rocher, , 230 p. (ISBN 2-268-05317-2, BNF 39924949, prĂ©sentation en ligne).
  • Paul Landau, Pour Allah jusqu'Ă  la mort : EnquĂȘte sur les convertis Ă  l'islam radical, Monaco et Paris, Éditions du Rocher, 2008, 297 p., 297 p. (ISBN 978-2-268-06640-0, BNF 41330762, prĂ©sentation en ligne).
  • Pierre Lurçat, Jour de Sharav Ă  JĂ©rusalem, JĂ©rusalem, Éditions L'ÉlĂ©phant, , 137 p.
  • Pierre Lurçat, La Trahison des clercs d'IsraĂ«l, Paris, La Maison d'Ă©dition, , 180 p. (prĂ©sentation en ligne).
  • Pierre Lurçat, IsraĂ«l, le rĂȘve inachevĂ© : Quel État pour le peuple juif ?, Paris, Max Chaleil, Éditions de Paris, (prĂ©sentation en ligne).
  • Pierre Lurçat, Vis et Ris!, Éditions L'ÉlĂ©phant 2020.
  • Pierre Lurçat, Les mythes fondateurs de l'antisionisme contemporain, Éditions L'ÉlĂ©phant 2021.

Traductions

  • Barry Chamish (en), Qui a tuĂ© Itshak Rabin ?, traduit de l'anglais par Pierre Lurçat, Ă©ditions François-Xavier de Guibert, Paris, 1999, 187 p. (ISBN 2-86839-593-7) (BNF 37042422) — Titre original anglais : Who murdered Yitzhak Rabin?
  • Vladimir Zeev Jabotinsky, Histoire de ma vie, traduit de l’hĂ©breu par Pierre I. Lurçat, Paris, Ă©ditions Les Provinciales, 2011 (PrĂ©sentation en ligne).
  • Vladimir Zeev Jabotinsky, La rĂ©demption sociale, ElĂ©ments de philosophie sociale de la Bible hĂ©braĂŻque, 2021.
  • Vladimir Zeev Jabotinsky, Questions autour de la tradition juive: Suivi de : État et religion dans la pensĂ©e du “Rosh Betar”, traduit de l'hĂ©breu par Pierre Lurçat, La BibliothĂšque sioniste 2021.
  • Golda Meir, La maison de mon pĂšre, Souvenirs de jeunesse. Editions L'Ă©lĂ©phant / La BibliothĂšque sioniste 2022.

Références

  1. « Pierre Lurçat - Auteur - Ressources de la BibliothÚque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le )
  2. Johan Weisz, « La Ligue de Défense Juive, en vrai - Partie 2 », StreetPress, (consulté le ).
  3. Guitel Benishay, « “IsraĂ«l, le rĂȘve inachevĂ©â€ Pierre Lurçat », Le P'tit Hebdo,‎ (lire en ligne).
  4. Christophe-CĂ©cil Garnier, « Karsenty, l’élu conspi de Notre-Dame », sur StreetPress, (consultĂ© le ).
  5. Présentation de l'ouvrage sur site payot.ch.
  6. Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Propagande antijuive : Du symbole al-Dura aux rumeurs de Gaza, Presses Universitaires de France, coll. « Intervention philosophique », , 568 p. (ISBN 978-2-13-074055-1, lire en ligne)
    Note 77 pour la référence concernant Fourest.
  7. Jean-Yves Camus, « Un conflit instrumentalisĂ© par les communautaristes », Revue internationale et stratĂ©gique, no 58, 2/2005, p. 79–86.
  8. Kathie Kriegel, « Un impératif d'élévation », sur www.jpost.com,
  9. « Lectures de Jean-Pierre Allali », sur crif.org, (consulté le )
  10. « Lectures de Jean-Pierre Allali - Seuls dans l’Arche ? IsraĂ«l, laboratoire du monde, par Pierre Lurçat », sur Crif - Conseil ReprĂ©sentatif des Institutions Juives de France, (consultĂ© le )
  11. Xavier Ternisien, « Les musclĂ©s de la Ligue de dĂ©fense juive », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. Le Monde, « Une lettre de Pierre Lurçat », 26 juin 2006.
  13. « Les statuts de la LDJ (2003) », issuu.com, 9 septembre 2014.
  14. Johan Weisz, « La Ligue de défense juive, en vrai - Partie 3 », StreetPress, (consulté le ).
  15. Feriel Rarrbon, « Le fondateur de la LDJ attaque un reportage de Street Press », Les Inrockuptibles, 8 septembre 2015.
  16. CONTROVERSE ET PROCÈS AUTOUR DE LA FONDATION DE LA LIGUE DE DÉFENSE JUIVE, ArrĂȘt sur images, 2015.
  17. « Le fondateur de la LDJ perd son procÚs contre StreetPress », StreetPress, 2 octobre 2015.
  18. JĂ©rĂŽme Bourdon, Le rĂ©cit impossible : Le conflit israĂ©lo-palestinien et les mĂ©dias, Paris, De Boeck /Institut national de l’audiovisuel, (lire en ligne [PDF]), p. 28
  19. Caroline Glick slams Israeli authorities for declining to fight al-Dura blood libel, Independant Medie Review Analysis, 24 octobre 2006.
  20. « L’affaire Mohamed Al-Durah », Akadem,‎ fin 2007 (lire en ligne [PDF])
  21. Paul Landau, « Le tournant eurabien de Caroline Fourest », 24 novembre 2009.
  22. Caroline Fourest et Taslima Nasreen, Libres de le dire : Conversations mécréantes, Flammarion, , 312 p. (ISBN 978-2-08-124839-7 et 2-08-124839-5, OCLC 937898228, lire en ligne).
  23. « Une mise au point sur “Eurabia” », Conspiracy Watch, 23 fĂ©vrier 2010.

Liens externes

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