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Pierre Levée (Janville-sur-Juine)

La Pierre Levée, appelée aussi dolmen de Janville ou dolmen de Pocancy, est située à Janville-sur-Juine dans le département français de l'Essonne.

Pierre Levée
Image illustrative de l’article Pierre Levée (Janville-sur-Juine)
Vue générale de l'édifice
Présentation
Nom local Dolmen de Janville, Dolmen de Pocancy
Type dolmen
PĂ©riode NĂ©olithique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1949)
Caractéristiques
Matériaux grès de Fontainebleau
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 30′ 33″ nord, 2° 15′ 45″ est
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Essonne
Commune Janville-sur-Juine
GĂ©olocalisation sur la carte : Essonne
(Voir situation sur carte : Essonne)
Pierre Levée
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Pierre Levée
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pierre Levée

Historique

Le dolmen n'a été découvert que vers 1850-1860 lors de la récupération des pierres qui le recouvraient afin d'empierrer les chemins. Toutefois, dans la mesure où le champ où est situé le dolmen s'appelle le « Champtier de la Pierre Levée » dans la cadastre napoléonien et qu'il existe un lieu-dit proche dénommé Sous La Pierre Levée, il est vraisemblable que le monument ne fut pas toujours dissimulé aux regards dans le passé. Selon E. Delessard, vers 1860, les cultivateurs locaux entreprirent de creuser la chambre pour en abaisser le sol afin de se constituer un abri. A cette occasion, ils dispersèrent le contenu de la chambre dans les champs environnants. En 1880, Delessard fouilla ce qui restait de la couche archéologique et adressa son rapport à Gabriel de Mortillet. La Société préhistorique française devint propriétaire du site au début du XXe siècle[1]. Le dolmen fit l’objet d’un premier classement au titre des monuments historiques en 1889[1] puis d'un second classement en 1949[2].

Description

C'est un dolmen simple orienté est-ouest, ouvrant à l'est. En façade, une dalle dressée et une seconde au sol correspondent peut-être aux vestiges d'un portique, ce qui classerait alors le dolmen parmi les dolmens de type angevin.

La chambre est de forme rectangulaire, elle mesure 4,30 m de longueur sur 2,40 m Ă  2,65 m de largeur et 1,70 m Ă  1,90 m de hauteur. Elle est dĂ©limitĂ©e par un seul orthostate cĂ´tĂ© sud (4,65 m de long sur 1,75 m Ă  1,90 m de haut) qui pèse environ 8,50 t. Le cĂ´tĂ© nord est constituĂ© de quatre petites dalles (1,25 m de long pour 1,55 m Ă  1,70 m de hauteur en moyenne). Le chevet est composĂ© de deux dalles de 1,25 m de large chacune, pour respectivement 1,50 m et 1,15 m de hauteur, l'espace laissĂ© libre sous la table de couverture devait vraisemblablement ĂŞtre comblĂ© par de petits blocs Ă  l'origine. La chambre n'est recouverte que d'une seule table de couverture (4,70 m sur m pour une Ă©paisseur d'environ 0,50 m) dont le poids est estimĂ© Ă  16 t. Selon les cultivateurs qui vidèrent la chambre, il semble que le sol de la chambre Ă©tait recouvert d'un lit de galets, qui auraient pu provenir de la Juine distante d'environ 750 m, portant des traces de combustion[1].

L'antichambre est totalement ruinĂ©e. Selon Adrien de Mortillet, elle aurait Ă©tĂ© dĂ©limitĂ©e par deux orthostates dont l'un est encore debout, cĂ´tĂ© nord, et l'autre renversĂ© en travers de l'entrĂ©e, cĂ´tĂ© sud. L'antichambre aurait ainsi mesurĂ© environ 1,15 m de long sur 1,40 m de large pour 1,20 m de hauteur. L'ensemble aurait Ă©tĂ© recouvert d'une seule table de couverture dĂ©sormais brisĂ©e et dont il demeure un fragment en avant de l'Ă©difice au sol[1].

Toutes les dalles de l'Ă©difice sont en grès, dit de Fontainebleau, dont il existe des affleurements Ă  moins de 200 m du dolmen[3]. L'amas de pierres qui recouvrait l'Ă©difice jusque vers 1850-1860 correspondrait probablement Ă  une partie du tumulus d'origine complĂ©tĂ© au fil du temps par l'amoncellement des pierres issues des travaux d'Ă©pierrement des champs attenants[1].

Gravures

Des rainures visibles sur l'arrière de la table de couverture, qui furent interprétées par Delessard comme les sillons d'un polissoir, correspondent plus vraisemblablement, vu leur taille et leur disposition, à des gravures abstraites[4].

Fouille archéologique

Selon Delessard, lors du vidage de la chambre les cultivateurs dĂ©couvrirent les squelettes d'une douzaine d'individus mais selon Tomasi ils ne trouvèrent que sept squelettes adultes (disposĂ©s cĂ´te Ă  cĂ´te, la tĂŞte orientĂ©e Ă  l'est) et un squelette d'enfant. Delessard ne dĂ©couvrit que des cendres, des dĂ©bris d'ossements humains, une lame et quelques silex. Tout ce mobilier est dĂ©sormais perdu[1] mais la meule dormante (0,75 m sur 0,62 m et 0,35 m d'Ă©paisseur), signalĂ©e par Delessard, qui se trouvait Ă  proximitĂ© du dolmen est conservĂ©e depuis 1989 dans les collections du MusĂ©e dĂ©partemental de PrĂ©histoire d'ĂŽle-de-France Ă  Nemours[4].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Edmond Hue, « Le Dolmen de Pierre levĂ©e, Commune de Janville-sur-Juine (Seine-et-Oise) », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique de france, vol. 12, no 3,‎ , p. 140-160 (lire en ligne)
  • John Peek, Inventaire des mĂ©galithes de France, vol. 4 : RĂ©gion parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 88-91. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Alain BĂ©nard, Les mĂ©galithes de l'Essonne, t. XXI, Paris, SociĂ©tĂ© historique et archĂ©ologique de l'Essonne et du Hurepoix, , 120 p. (ISSN 1157-0261), p. 53-54

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