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Pierre Kaan

Pierre Kaan, né le à Paris et mort le à l'hôpital de České Budějovice des suites de sa déportation à Buchenwald, est un professeur de philosophie, militant marxiste, et résistant français.

Pierre Kaan
Pierre Kaan en 1935.
Tombe de Pierre Kaan à České Budějovice, cimetière de St. Otýlie, République tchèque - coordonnées GPS (48 ° 59'57.1 "N 14 ° 29'01.1" E 48.999202, 14.483647)

Biographie

Pierre Kaan suit des études de philosophie. Il soutient un DES sur Nietzsche en 1923, puis devient professeur de philosophie. Il adhère à la SFIO en 1919, et à la suite de la scission de 1920 rejoint la SFIC (futur Parti communiste). Il est repéré par Boris Souvarine, qui le fait entrer à la rédaction de L'Humanité.

À partir du milieu des années 1920, il s'oppose aux orientations de la direction du Parti, et quitte finalement le PC en 1929 pour rejoindre le groupe communiste de Boris Souvarine, qui devient en 1930 le Cercle communiste démocratique. Il participe au Bulletin communiste et à La Critique sociale.

En , il tente de gagner l'Angleterre, échoue, puis commence des actions de résistance à Montluçon. Membre de Libération-Sud, il doit changer plusieurs fois de pseudonyme : il sera ainsi Dupin, Brulard, ou Biran. Le , il organise une manifestation à Montluçon pour empêcher le départ d'un train du STO. Proche de Jean Moulin, il participe à l'unification des différents mouvements de résistance que refuse Libération-Nord. Il introduit son frère cadet, André[1], professeur de philosophie au lycée de Saint-Quentin, dans le réseau Cohors, branche armée de Libération-Nord que dirige Jean Cavaillès, lequel est favorable à l'unification.

Arrêté le par la Gestapo, il est torturé, puis déporté à Buchenwald, et enfin au Kommando de Gleina. Libéré par des antifascistes tchèques, il meurt quelques jours après, le .

Ĺ’uvres

  • Compte-rendu « Le Problème Juif, par Georges Batault » dans La Revue Juive, no 4, .
  • « Dogme et vĂ©ritĂ© », « Ă€ propos des lettres de Sorel » et « MatĂ©rialisme et communisme », dans La Critique Sociale, 1931-1933.
  • La logique de l'irrationalisme, in La libertĂ© de l'esprit, Visages de la RĂ©sistance, Ă©ditĂ© par François Georges, La manufacture, 1987.

Sources

Notes et références

  1. P. Bertaux, « André Kaan », in Annuaire des anciens élèves de l’École normale supérieure, Paris, 1973.

Liens externes

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