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Pierre Joannon (homme politique)

Pierre Joannon (1868-1935) est un homme politique français, maire d'Izieux de 1904 à 1935, et conseiller général de la Loire entre 1904 et 1919. Il était industriel, fabricant de lacets.

Pierre Joannon
Illustration.
Pierre Joannon, maire d'Izieux, 1925.
Fonctions
maire
–
conseiller général
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Izieux
Date de dĂ©cès (Ă  67 ans)
Lieu de décès Lyon Ier
Nationalité Drapeau de la France Français

Signature de Pierre Joannon

Biographie

Origines

Pierre Marie Joannon est né le 15 juin 1868, à Izieux (dans la Loire)[1], au lieu-dit du Moulin Dyon[2].

Parents

Carte de Cassini, 1780, Izieux, emplacement du moulin Dyon.

À la naissance de Pierre, son père, Joseph, employé, est âgé de trente ans ; sa mère, Françoise Romain, est âgée de trente-six ans[3]. Pierre Joannon a une petite sœur, Bénédicte, née le 25 janvier 1870[4].

Sur le recensement de population, en 1872, son père est inscrit comme fabricant de lacets, résidant au Moulin Dyon[5]. L'instituteur Mathieu Fournier l'a signalé comme «un ferreur de lacets, dont les pauvres économies furent dévorées par un banquier véreux»[6].

La mère de Pierre Joannon meurt le 22 mars 1877[7]. Le 4 novembre 1890, son père meurt à son domicile, à l'âge de 54 ans[8].

À l'âge de 22 ans, Pierre Joannon a donc déjà perdu ses deux parents. Il vit avec sa sœur et son beau-frère Claude Louison.

Formation

Adolescent, Pierre Joannon a suivi les cours de l'école pratique d'industrie de Saint-Chamond, récemment fondée en 1879 par Claude Lebois[6] - [9].

Il travaille très tôt dans la petite entreprise de lacets de ses parents, ainsi qu'en témoigne Albert Ravachol, premier adjoint lors de la réunion du conseil municipal le 8 septembre 1935 qui rend hommage au maire disparu[9].

À l'âge de 20 ans, il se fait recenser par l'autorité militaire. Le conseil de révision le place dans les services auxiliaires pour cause de «déviation de la colonne vertébrale». Sa fiche l'enregistre comme «employé» et le décrit comme ayant les yeux et les cheveux châtains, mesurant 1,53 m[10]. Il n'a jamais été appelé à l'activité militaire.

Vie à Izieux et activité professionnelle

Villa Joannon Ă  Izieux.

Au recensement de 1891, Pierre Joannon, âgé de 23 ans, habite au Moulin Dyon, avec sa sœur Bénédicte et son beau-frère Claude Louison : ils ont une domestique[11]. Sa profession indiquée est déjà celle de fabricant[12].

Dix ans plus tard, en 1901, il vit avec les mêmes personnes et ses deux enfants au n° 41 de la République ; ils ont une autre domestique[13]. Claude Louison et lui sont mentionnés comme fabricants de lacets[14].

Pierre Joannon n'a jamais quitté la commune d'Izieux. Il y a passé toute sa vie. Dans les années 1920-1930, il acquiert et aménage une très belle villa, au 111 rue Petin-Gaudet, construite dans le style art nouveau[15].

Famille

Pierre Joannon a épousé Anne Simone Rochat (née le 15 juin 1873 à Saint-Étienne)[16], institutrice, le 22 mai 1897 à Saint-Étienne[17].

Ils ont eu cinq enfants :

  • Claudius Alexandre Jean, nĂ© le 2 fĂ©vrier 1898, Ă  Izieux[18]. Il meurt Ă  l'âge de quatre ans, le 20 fĂ©vrier 1902[19].
  • BĂ©nĂ©dicte Antoinette, nĂ©e le 8 janvier 1900, Ă  Izieux. Elle Ă©pouse Jean Philippe Daneyrolle, Ă  Izieux, le 6 mars 1920[20].
  • Jean Joseph, nĂ© le 6 aoĂ»t 1902, Ă  Izieux. Il meurt Ă  Antibes (Alpes-Maritimes), le 17 janvier 1983[21].
  • Louise, nĂ©e le 15 avril 1904, Ă  Izieux. Elle Ă©pouse Marcel Jacques Bon le 25 fĂ©vrier 1926, Ă  Izieux[22].
  • Pierre nĂ© le 15 avril 1906, Ă  Izieux. Il a Ă©pousĂ© Suzanne Sophie Louise Veillith le 9 novembre 1932, Ă  Saint-Étienne ; puis Simone Claire Bladier le 15 juin 1959, Ă  Lyon 7e[23].
Pierre Joannon, 1930.

La famille habite au n° 41 de la rue de la République à Izieux.

Anne Simone Rochas, Ă©pouse de Pierre Joannon meurt veuve, le 10 septembre 1957, Ă  Izieux[16], dans son domicile, 50 rue de la RĂ©publique[24].

Mort de Pierre Joannon

Pierre Joannon meurt le 31 août 1935, à Lyon, 27 rue de Flesselles[25], dans la clinique des sœurs hospitalières de Saint-Charles[26]. Il est incinéré[9].

Fabricant de lacets Ă  Izieux

Les parents de Pierre Joannon ne lui ont pas laissé un gros héritage, mais leur petite affaire commerciale de lacets ferrés. Alors qu'il n'a que 20 ou 22 ans, «il achète deux ou trois métiers à lacets et commence, avec ce modeste outillage, une carrière qui lui procurera plus tard une large aisance et quelque peu d'honneurs»[6]. Son entreprise appartient à une occupation alors très répandue dans la vallée du Gier.

L'industrie du lacet Ă  Saint-Chamond et Ă  Izieux

La fabrication de lacets[27] a été introduite en 1807 par Richard-Chambovet, à Saint-Chamond puis à Izieux : «Elle a remplacé progressivement l'ancienne Fabrique de rubans, dont l'histoire se confond avec celle de la Fabrique stéphanoise»[28].

Son développement a été spectaculaire. En 1922, Le Monde illustré concluait un article sur l'industrie du lacet à Saint-Étienne avec ce dithyrambe : «En somme, Saint-Chamond, le modeste Saint-Chamond inonde le globe de ses articles. N'est-ce pas un excellent agent de l'expansion française et ne mériterait-il pas d'être moins ignoré de ses compatriotes ?»[29]. Cette production a occupé des milliers d'ouvriers et d'ouvrières de la vallée du Gier au XIXe siècle.

MĂ©tier Ă  lacets, Saint-Chamond.
  • En 1809, Richard-Chambovet «avait 20 mĂ©tiers[30] rĂ©unis dans une petite fabrique de moulinage près des moulins de Saint-Pierre, Ă  Saint-Chamond. (...) Il crĂ©a en 1819 une grande manufacture sur l'emplacement des moulins d'Izieux, lesquels possĂ©daient toutes les eaux du Gier et 10 mètres de chute»[31]. Très vite, des concurrents apparurent Ă  Izieux. En 1830, «Izieux comptait alors 7 fabriques de lacets. Celle de Richard-Chambovet comprenait 800 mĂ©tiers»[32].

Un autre témoignage nous apprend qu'en 1830 : «la fabrique de lacets d'Izieux avait 4000 fuseaux de moulinage occupés nuit et jour au retordage de la soie pour marabouts. La moitié de ces moulins, après six ans d'activité, fut détruite ; elle est remplacée actuellement par des métiers à lacets»[33].

En 1879, Florian Balas, président de la chambre syndicale des fabricants de lacets de Saint-Chamond, est entendu par la commission du tarif des douanes à la Chambre des députés : «Avant 1860, il y avait à Saint-Chamond deux mille ouvriers ou ouvrières occupés aux métiers de lacets de soie et de coton ; aujourd'hui, il y en a douze mille (...)»[34].

En 1886, le groupe régional des lacets dont Saint-Chamond était le centre, comprenait notamment la commune d'Izieux[35].

Izieux a connu trois maires qui furent des fabricants de lacets : Richard-Chambovet lui-mĂŞme, de 1829 Ă  1831 ; Henry Castel, de 1870 Ă  1887 ; et Pierre Joannon, de 1904 Ă  1935.

L'entreprise de Pierre Joannon

Fabrique de Joseph Joannon, 1888.

Grâce à son savoir-faire technique acquis à l'École pratique d'industrie de Saint-Chamond et à son sens du commerce, Pierre Joannon a rapidement développé l'entreprise reçue de ses parents. Mais son activité n'a pas laissé de traces dans les archives.

De nombreuses femmes y sont employées, dont certaines obtiennent la médaille d'honneur décernée par le ministère du Commerce et de l'industrie telles : Marguerite Vial, ouvrière paqueteuse[36] ; Joséphine-Louise Darnond, ouvrière cylindreuse, et Clotilde Exbrayat, ouvrière plieuse[37].

Un édile local et départemental

Mandats Ă©lectifs

Moins d'une dizaine d'années après avoir lancé son affaire industrielle, Pierre Joannon entend participer à l'essor de sa ville :

  • «En dehors de ses occupations privĂ©es, il pense souvent Ă  sa commune natale qu'il rĂŞve d'administrer suivant des mĂ©thodes nouvelles et hardies. DĂ©jĂ , ses opinions sont connues. Tout ce qui est progrès l'intĂ©resse. Il voit le dĂ©veloppement de l'instruction pour tous comme une chose indispensable»[9].

Il est d'abord élu, en 1896, contre les candidats du conseil municipal sortant, sur une liste Républicaine Socialiste dont les membres lui confient la charge de maire-adjoint. En 1902, le maire Pétrus Vial démissionne ; les conseillers désignent alors deux candidats au poste de maire : Pierre Joannon et Michel Darmancier obtiennent un nombre égal de voix. Darmancier est élu au bénéfice de l'âge[9].

En 1904, enfin, Pierre Joannon est élu maire de la commune d'Izieux et le reste jusqu'à 1935. Parallèlement, il est élu conseiller général de la Loire de 1904 à 1919[38].

mandature commune département
1896-1904adjoint au maire
1904-1908maireconseiller général
1908-1912maireconseiller général
1912-1919maireconseiller général
1919-1925maire
1925-1929maire
1929-1935maire
1935maire

En 1935, Pierre Joannon ne souhait pas se représenter[39] mais dû consentir aux pressions qu'on lui adressait. Élu le 5 mai, il meurt moins de quatre mois plus tard.

L'Ĺ“uvre d'un maire

Le bilan des trente années de son action municipale a été dressé par son premier adjoint, Albert Ravachol, une semaine après la mort de Pierre Joannon[9].

Izieux, usines Balas.
Izieux, la nouvelle Poste.
  • mai 1904 : gratuitĂ© des fournitures scolaires pour les Ă©lèves des Ă©coles publiques. Rachat des immeubles Balais au Vieux Creux pour en faire une Ă©cole.
  • 1905 ouverture d'une Ă©cole de filles.
  • 1906 : après la construction du tramway Ă©lectrique entre Saint-Chamond et le Creux, pavage des rues de la RĂ©publique et Petin-Gaudet. Adduction d'eau Ă  la Philippière.
  • gratuitĂ© complète de la fourniture d'eau obtenue de la ville de Saint-Chamond.
  • 1906-1908 boulevard reliant le quartier du Creux Ă  la gare de Saint-Chamond.
  • nombreuses Ă©tudes pour l'agrandissement du cimetière, l'amĂ©lioration du chemin des CĂ´tes, les adductions d'eau Ă  Ocharrat, projets qui se rĂ©alisent après la guerre.
  • pendant la guerre, crĂ©ation de l'Ĺ“uvre du Paquet du prisonnier qui a envoyĂ© plus de 6000 colis ; aide aux familles nĂ©cessiteuses.
  • 1917 : dĂ©but de la dĂ©molition du quartier insalubre de la Friaude.
  • 1920-1925 : couverture du Gier, construction du lavoir-public et des bains-douches.
  • juin 1923 : dĂ©but de la construction du monument aux morts (dĂ©libĂ©ration du conseil municipal en date du 24 juin).
  • 1925-1929 : travaux dans les Ă©coles (Arlos) ; plusieurs adductions d'eau ; fin de la couverture du Gier ; remplacement de l'Ă©clairage au gaz par l'Ă©clairage Ă©lectrique ; crĂ©ation de l'Ă©cole maternelle de la Varizelle.
  • 1929-1935 : Ă©lectrification des zones rurales ; grands travaux de voirie et d'Ă©gouts ; ouverture de la rue Aristide Briand ; reconstruction du Pont-Noir ; repavage des rues de la RĂ©publique et Petin-Gaudet ; construction de l'hĂ´tel des Postes.

Ces travaux ont été réalisés sans recourir à l'emprunt.

Convictions politiques

Huit jours après la mort de Pierre Joannon, l'adjoint au maire Albert Ravachol a laissé ce témoignage des convictions profondes du disparu :

Izieux, place du Vieux Creux.
  • «C'Ă©tait un rĂ©publicain sincère. Il l'a prouvĂ© toute sa vie. Ses convictions Ă©taient inĂ©branlables et il fut au dĂ©but de sa carrière politique, de toutes les luttes pour le dĂ©veloppement d'une RĂ©publique de progrès social. Il fut le dĂ©fenseur de l'esprit laĂŻque, et son dĂ©vouement aux Ĺ“uvres scolaires et post-scolaires est connu de tous. C'Ă©tait un homme juste, et comme tout libre-penseur convaincu, il Ă©tait tolĂ©rant, et il admettait parfaitement que d'autres Ă©mettent des idĂ©es qui n'Ă©taient pas les siennes. Il respectait toutes les opinions, au point mĂŞme d'avoir obtenu l'hommage de ses adversaires. Il Ă©tait simple ; il ne recherchait pas les honneurs, car s'il avait voulu il aurait obtenu des mandats politiques importants»[9].

Bibliographie

  • Mathieu Fournier, La vie d'une citĂ©. Impressions d'Izieux, Saint-Étienne, impr. de la Loire rĂ©publicaine, 1937
  • «Pierre Joannon, maire d’Izieux 1868-1935», Les Amis du vieux Saint-Chamond, bulletin Le Jarez d'hier et d'aujourd'hui, n° 38[40].

Hommage

  • Le nom de Pierre Joannon a Ă©tĂ© donnĂ© Ă  un collège de Saint-Chamond en 1973, Ă  un boulevard et Ă  une salle multisports dans cette mĂŞme ville.

Notes et références

  1. Archives départementales de la Loire, Izieux, état civil, 1868.
  2. On trouve aussi la graphie Moulin d'Yon.
  3. Archives départementales de la Loire, état civil d'Izieux, 1868, visualiseur : p. 19.
  4. Archives départementales de la Loire, état civil d'Izieux, 1870, visualiseur : p. 4.
  5. Archives départementales de la Loire, Izieux, recensement, 1872, visualiseur : p. 25.
  6. Mathieu Fournier, La vie d'une cité. Impressions d'Izieux, Saint-Étienne, impr. de la Loire républicaine, 1937, p. 7.
  7. Comme il est indiqué sur l'acte de mariage de son fils en 1897.
  8. Archives départementales de la Loire, état civil d'Izieux, décès, 1890, visualiseur : p. 64.
  9. Archives municipales de Saint-Chamond, registre des délibérations du conseil municipal d'Izieux, 8 septembre 1935.
  10. Archives départementales de la Loire, registres matricules du recrutement militaire, 1888, numéro 372.
  11. Domestique : Marguerite Romain.
  12. Archives départementales de la Loire, Izieux, recensement, 1891, visualiseur : 54.
  13. Domestique : Marie Genevet, née en 1874 à Chambéry.
  14. Archives départementales de la Loire, Izieux, recensement, 1901, visualiseur : 55.
  15. «Villa Joannon, à Izieux, Saint-Chamond», http://bonneville.ccolonna.net.
  16. Archives municipales de Saint-Étienne, déclarations de naissances, 1873, visualiseur : p. 152.
  17. Archives municipales de Saint-Étienne, déclarations de mariages, 1897, visualiseur : p. 157.
  18. Archives départementales de la Loire, état civil d'Izieux, naissances, 1898, visualiseur : p. 3.
  19. Archives départementales de la Loire, état civil d'Izieux, décès, 1902, visualiseur : p. 123.
  20. Archives départementales de la Loire, état civil d'Izieux, naissances, 1900, visualiseur : p. 94.
  21. Archives départementales de la Loire, Izieux, naissances, 1902, visualiseur : p. 28.
  22. Archives départementales de la Loire, Izieux, naissances, 1904, visualiseur : p. 95.
  23. Archives départementales de la Loire, Izieux, naissances, 1906, visualiseur : p. 47.
  24. Mairie de Saint-Chamond, service de l'état civil, copie de l'acte de décès.
  25. Mairie de Saint-Chamond, service de l'état civil, transcription de l'acte de décès.
  26. Bibliothèque municipale de Lyon, photographies en Rhône-Alpes, clinique Saint-Charles.
  27. Historique de la fabrique de lacets à Saint-Chamond, L.-J. Gras, Saint-Étienne, impr. Théolier, 1906.
  28. Historique de la fabrique de lacets à Saint-Chamond, L.-J. Gras, Saint-Étienne, impr. Théolier, 1906, p. 3.
  29. Le Monde illustré, 15 juillet 1922.
  30. «Ces métiers faisaient mouvoir de 9 à 33 fuseaux chacun ; chaque métier pouvait faire de 40 à 80 mètres de lacets en 24 heures». Cf. Historique de la fabrique de lacets à Saint-Chamond, L.-J. Gras, Saint-Étienne, impr. Théolier, 1906, p. 40.
  31. Historique de la fabrique de lacets à Saint-Chamond, L.-J. Gras, Saint-Étienne, impr. Théolier, 1906, p. 40-41.
  32. Historique de la fabrique de lacets à Saint-Chamond, L.-J. Gras, Saint-Étienne, impr. Théolier, 1906, p. 42.
  33. Dictionnaire général des tissus anciens et modernes..., tome 1, Jean Bezon, impr. de Th. Lépagnez, Lyon, 1859-1863, p. 53.
  34. Impressions : projets de lois, propositions, rapports, etc., Chambre des députés, 1879, p. 408.
  35. Historique de la fabrique de lacets à Saint-Chamond, L.-J. Gras, Saint-Étienne, impr. Théolier, 1906, p. 67-68.
  36. Journal officiel de la République française, 31 juillet 1930, p. 8723.
  37. Journal officiel de la République française, 31 juillet 1930, p. 8719.
  38. Archives municipales de Saint-Chamond, fonds de l'ancienne commune d'Izieux, dossier Ă©lections.
  39. «Peut-être se sentit-il touché par le mal implacable qui l'a emporté en si peu de temps», Albert Ravachol, 8 septembre 1935.
  40. Il s'agit, en fait, de la retranscription du discours d'hommage rendu par Albert Ravachol, maire adjoint à la séance du conseil municipal d'Izieux, le 8 septembre 1935 ; conservé aux archives municipales de Saint-Chamond.

Articles connexes

Clinique Saint-Charles oĂą est mort Pierre Joannon.

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