Pierre Ismert
Pierre Ismert , né le à Teting-sur-Nied en Moselle et mort le à Arengosse dans les Landes, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Pierre Ismert | |
Naissance | Teting-sur-Nied, Moselle |
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Décès | (à 58 ans) Arengosse, Landes |
Origine | France |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1783 – 1816 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Baron de l’Empire Officier de la Légion d’honneur Chevalier Ordre de la Couronne de fer Chevalier de Saint-Louis |
Biographie
Du simple soldat au capitaine de cavalerie
Il entre en service dans le régiment suisse de Salis-Samade le avant de passer le dans la garde nationale parisienne soldée. Nommé lieutenant de cuirassiers dans la légion germanique le , Pierre Ismert fait les deux campagnes de Dumouriez dans le Nord, et devient capitaine au même corps le . Envoyé en Vendée au commencement de l’an II, le capitaine Ismert reçoit un coup de feu dans le visage en poursuivant les insurgés à Châlons le 15 prairial.
Le 1er frimaire an III, il entre au 11e régiment de hussards par suite du licenciement de sa légion. Il se rend d'abord en l’an IV à l’armée du Rhin, puis en Helvétie en l’an VI et enfin en Italie en l’an VII. Blessé de deux coups de feu le 6 germinal de cette année, Ismert soutient avec 200 hussards un combat d’une heure et demie contre un bataillon de 800 Autrichiens appuyé par deux pièces d’artillerie, le 9 prairial an VIII, sur la route de Plaisance à Parme. Le 25 du même mois, à la bataille de Marengo, ayant marché avec sa troupe contre les forces adverses retranchées entre l’Emme et l’Orba, Ismert s’empare trois fois d’une batterie de 6 pièces de canon que la supériorité numérique des Autrichiens ne lui permet pas de conserver. Obligé de repasser l’Emme, il se joint au reste d’un bataillon de la 43e qui comme lui se trouve coupé et, prenant la tête de la colonne, parvient à se faire jour à travers les escadrons autrichiens jusqu'à hauteur de San-Carlo dont il s'empare.
Descendant de la famille Ismert, l’actuelle héritière est toujours vivante qui a le titre de baronne d’Ismert
Au service de l'Empire
Incorporé au 2e régiment de carabiniers à son retour d’Italie le 14 thermidor an IX, il est compris comme membre de la Légion d’honneur dans la promotion du 25 prairial an XII. Pierre Ismert fait avec la réserve de cavalerie les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne. Il se trouve notamment aux batailles d’Ulm, d’Austerlitz, d’Iéna et d’Eylau, et est nommé colonel à la suite le . Titulaire de ce grade au 2e régiment de dragons le 14 du même mois, le colonel Ismert entre en Espagne en 1808 au sein du 1er corps d’armée. Le , à la tête de son régiment, il charge et disperse 10 000 insurgés qui coupaient la retraite au 1er régiment de dragons. Fait officier de la Légion d’honneur le et baron de l'Empire le suivant, il se trouve le à la bataille d'Uclès au cours de laquelle son unité taille en pièces un régiment espagnol, en tuant les trois quarts et faisant le reste prisonnier.
Le suivant, lors de la bataille de MedellĂn, l’armĂ©e française doit un moment opĂ©rer un mouvement de repli. 4 000 fantassins et trois rĂ©giments de cavalerie espagnols menacent le flanc de la division allemande de sorte que son commandant, le gĂ©nĂ©ral Leval, se trouve dans l’impossibilitĂ© d’effectuer sa retraite. Ismert se prĂ©cipite alors avec ses dragons au milieu de la colonne ennemie et la culbute, avant d'obliquer sur les trois rĂ©giments de cavalerie qu'il met en dĂ©route. La division allemande peut alors renverser la situation en sa faveur dans ce secteur du front, contribuant au succès gĂ©nĂ©ral de la bataille. Ismert, qui a eu son cheval tuĂ© sous lui et a reçu lui-mĂŞme une forte contusion dans la poitrine, est blessĂ© de nouveau pendant la bataille de Talavera par un Ă©clat d’obus au pied droit.
Dans les premiers jours de , la colonne expéditionnaire française envoyée devant Tarifa est réduite à la dernière extrémité par les pluies torrentielles qui la privent de toutes communications. Ismert, apprenant sa situation, fait prendre des vivres à son régiment et parvient après une marche périlleuse de trois jours à porter des subsistances aux soldats. Promu général de brigade le , Pierre Ismert prend part le à la bataille de Vitoria, et obtient le la décoration de chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer à la demande du maréchal Soult qui, dans ses rapports, fait l'éloge de sa conduite.
Fin de carrière
Nommé au commandement du département des Landes le et chevalier de Saint-Louis le suivant, le général Ismert est momentanément rappelé le et replacé à Mont-de-Marsan le . Mis à la retraite le , il meurt le à Arengosse, dans les Landes.
Famille
À la fin de la guerre d'Espagne, Pierre Ismert se marie le avec Henriette-Marie de Poudenx, fille d'Henri-François-Léonard comte de Poudenx (1741-1814), mestre de camp puis maréchal de camp en 1788, chevalier de Saint-Louis, chevalier de Saint-Lazare et du Mont-Carmel ayant participé à la guerre d'indépendance des États-Unis avec le régiment de Touraine et a été membre de la Société des Cincinnati, et cousine de Théophile Gautier. Il a acheté le château de Castillon, à Arengosse, au comte de Poudenx pour la somme de 256 000 francs payable en six ans. Le couple s'est alors installé au château de Castillon. Mis à la retraite et endetté après la bataille de Waterloo, il envisage de vendre le château de Castillon en 1823 mais Henriette-Émilie de Poudenx s'y oppose. Il a eu eux fils, Henri Agénor Paul d'Ismert, en 1815, et Henri Stephen Amédée d'Ismert, né au château de Castillon en 1818. La baronne d'Ismert a essayé de conserver le château pour ses fils, mais le château de Castillon est vendu sur saisie immobilière pour 200 000 francs en 1838. Henriette-Marie de Poudenx, baronne d'Ismert est décédée à Garein en 1859. Agénor d'Ismert est mort auprès de sa mère, à Garein, en 1842. Stephen d'Ismert est mort à Garein en 1874.
Annexes
Bibliographie
- « Pierre Ismert », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]