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Pierre Ismert

Biographie

Du simple soldat au capitaine de cavalerie

Il entre en service dans le régiment suisse de Salis-Samade le avant de passer le dans la garde nationale parisienne soldée. Nommé lieutenant de cuirassiers dans la légion germanique le , Pierre Ismert fait les deux campagnes de Dumouriez dans le Nord, et devient capitaine au même corps le . Envoyé en Vendée au commencement de l’an II, le capitaine Ismert reçoit un coup de feu dans le visage en poursuivant les insurgés à Châlons le 15 prairial.

Le 1er frimaire an III, il entre au 11e régiment de hussards par suite du licenciement de sa légion. Il se rend d'abord en l’an IV à l’armée du Rhin, puis en Helvétie en l’an VI et enfin en Italie en l’an VII. Blessé de deux coups de feu le 6 germinal de cette année, Ismert soutient avec 200 hussards un combat d’une heure et demie contre un bataillon de 800 Autrichiens appuyé par deux pièces d’artillerie, le 9 prairial an VIII, sur la route de Plaisance à Parme. Le 25 du même mois, à la bataille de Marengo, ayant marché avec sa troupe contre les forces adverses retranchées entre l’Emme et l’Orba, Ismert s’empare trois fois d’une batterie de 6 pièces de canon que la supériorité numérique des Autrichiens ne lui permet pas de conserver. Obligé de repasser l’Emme, il se joint au reste d’un bataillon de la 43e qui comme lui se trouve coupé et, prenant la tête de la colonne, parvient à se faire jour à travers les escadrons autrichiens jusqu'à hauteur de San-Carlo dont il s'empare.

Descendant de la famille Ismert, l’actuelle héritière est toujours vivante qui a le titre de baronne d’Ismert

Au service de l'Empire

Ismert effectue la plus grande partie de son service dans la péninsule espagnole en tant que colonel du 2e dragons. Ici, un cavalier du régiment par Paul Bruyère, 1885.

IncorporĂ© au 2e rĂ©giment de carabiniers Ă  son retour d’Italie le 14 thermidor an IX, il est compris comme membre de la LĂ©gion d’honneur dans la promotion du 25 prairial an XII. Pierre Ismert fait avec la rĂ©serve de cavalerie les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne. Il se trouve notamment aux batailles d’Ulm, d’Austerlitz, d’IĂ©na et d’Eylau, et est nommĂ© colonel Ă  la suite le . Titulaire de ce grade au 2e rĂ©giment de dragons le 14 du mĂŞme mois, le colonel Ismert entre en Espagne en 1808 au sein du 1er corps d’armĂ©e. Le , Ă  la tĂŞte de son rĂ©giment, il charge et disperse 10 000 insurgĂ©s qui coupaient la retraite au 1er rĂ©giment de dragons. Fait officier de la LĂ©gion d’honneur le et baron de l'Empire le suivant, il se trouve le Ă  la bataille d'Uclès au cours de laquelle son unitĂ© taille en pièces un rĂ©giment espagnol, en tuant les trois quarts et faisant le reste prisonnier.

Le suivant, lors de la bataille de MedellĂ­n, l’armĂ©e française doit un moment opĂ©rer un mouvement de repli. 4 000 fantassins et trois rĂ©giments de cavalerie espagnols menacent le flanc de la division allemande de sorte que son commandant, le gĂ©nĂ©ral Leval, se trouve dans l’impossibilitĂ© d’effectuer sa retraite. Ismert se prĂ©cipite alors avec ses dragons au milieu de la colonne ennemie et la culbute, avant d'obliquer sur les trois rĂ©giments de cavalerie qu'il met en dĂ©route. La division allemande peut alors renverser la situation en sa faveur dans ce secteur du front, contribuant au succès gĂ©nĂ©ral de la bataille. Ismert, qui a eu son cheval tuĂ© sous lui et a reçu lui-mĂŞme une forte contusion dans la poitrine, est blessĂ© de nouveau pendant la bataille de Talavera par un Ă©clat d’obus au pied droit.

Dans les premiers jours de , la colonne expéditionnaire française envoyée devant Tarifa est réduite à la dernière extrémité par les pluies torrentielles qui la privent de toutes communications. Ismert, apprenant sa situation, fait prendre des vivres à son régiment et parvient après une marche périlleuse de trois jours à porter des subsistances aux soldats. Promu général de brigade le , Pierre Ismert prend part le à la bataille de Vitoria, et obtient le la décoration de chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer à la demande du maréchal Soult qui, dans ses rapports, fait l'éloge de sa conduite.

Fin de carrière

Nommé au commandement du département des Landes le et chevalier de Saint-Louis le suivant, le général Ismert est momentanément rappelé le et replacé à Mont-de-Marsan le . Mis à la retraite le , il meurt le à Arengosse, dans les Landes.

Famille

Ă€ la fin de la guerre d'Espagne, Pierre Ismert se marie le avec Henriette-Marie de Poudenx, fille d'Henri-François-LĂ©onard comte de Poudenx (1741-1814), mestre de camp puis marĂ©chal de camp en 1788, chevalier de Saint-Louis, chevalier de Saint-Lazare et du Mont-Carmel ayant participĂ© Ă  la guerre d'indĂ©pendance des États-Unis avec le rĂ©giment de Touraine et a Ă©tĂ© membre de la SociĂ©tĂ© des Cincinnati, et cousine de ThĂ©ophile Gautier. Il a achetĂ© le château de Castillon, Ă  Arengosse, au comte de Poudenx pour la somme de 256 000 francs payable en six ans. Le couple s'est alors installĂ© au château de Castillon. Mis Ă  la retraite et endettĂ© après la bataille de Waterloo, il envisage de vendre le château de Castillon en 1823 mais Henriette-Émilie de Poudenx s'y oppose. Il a eu eux fils, Henri AgĂ©nor Paul d'Ismert, en 1815, et Henri Stephen AmĂ©dĂ©e d'Ismert, nĂ© au château de Castillon en 1818. La baronne d'Ismert a essayĂ© de conserver le château pour ses fils, mais le château de Castillon est vendu sur saisie immobilière pour 200 000 francs en 1838. Henriette-Marie de Poudenx, baronne d'Ismert est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Garein en 1859. AgĂ©nor d'Ismert est mort auprès de sa mère, Ă  Garein, en 1842. Stephen d'Ismert est mort Ă  Garein en 1874.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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