Pierre Guyomar
Pierre Guyomar, également orthographié Guyomard, né le 19 septembre 1757 à Guinguamp, mort le 10 octobre 1826 dans la même ville, est un homme politique de la Révolution française, du Consulat et de l'Empire.
Pierre Marie Augustin Guyomar | |
Fonctions | |
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Député des Côtes-du-Nord | |
– (3 ans, 1 mois et 18 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (2 ans, 5 mois et 30 jours) |
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Député au Conseil des anciens | |
– (1 an, 6 mois et 27 jours) |
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Maire de Guingamp | |
Conseiller général des Côtes-du-Nord | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Guingamp (CĂ´tes-d'Armor) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Guingamp (Côtes-d'Armor) |
Nationalité | Française |
Parti politique | Modérés |
Père | Rolland Guyomar |
Mère | Mathurine Julienne Onfray de la Painière |
Profession | NĂ©gociant |
Origines sociales
Pierre Marie Augustin Guyomar est le fils de Rolland Guyomar et de Mathurine Julienne Onfray. Il est négociant en draps et maire de la commune de Guinguamp entre 1790 et 1792.
Mandats politiques
Mandat Ă la Convention nationale
En septembre 1792, il est élu, le quatrième sur huit, député du département des Côtes-du-Nord à la Convention nationale. Le 29 avril 1793, il prononce le mémoire Le partisan de l'égalité politique entre les individus ou problème très important de l'égalité en droit et de l'inégalité en fait[1], faisant partie, ainsi que ses collègues Gilbert Romme et Joseph Lequinio, des rares élus à proposer d'accorder aux femmes des droits politiques[2].
Il siège dans les rangs de la Plaine. Il vote la mort avec sursis et appel au peuple lors du procès de Louis XVI, vote en faveur de la mise en accusation de Marat[3] et en faveur du rétablissement de la Commission des Douze[4]. Marat le dénonce dans son journal comme membre de la « faction des hommes d'État »[5]. En juillet 1793, Guyomar demande en vain la libération de son collègue Couppé, décrété d'arrestation et déclaré démissionnaire pour avoir quitté la capitale et s'être rendu à Quimper sans passeport[6]. Il défend également Condorcet décrété d'arrestation par Chabot et Collot d'Herbois[7].
Guyomar est élu secrétaire de la Convention aux côtés d'Eschasseriaux (jeune) et de Boissy d'Anglas sous la présidence de Cambacérès, entre le 16 vendémiaire[8] et le 1er brumaire[9] (entre le 7 et le 22 octobre 1794).
Aux côtés de Ribet et de Chaumont, il est élu membre du Comité de Commerce et d'Approvisionnement en brumaire an III (novembre 1794)[10].
En frimaire (décembre), il plaide à nouveau en faveur de son collègue Couppé et obtient son rappel[11]. En revanche, il combat le rappel des girondins déclarés hors-la-loi par les décrets des 28 juillet et 3 octobre 1793[12].
Entre floréal[13] et fructidor an III[14] (entre mai et septembre 1795), il siège au Comité de Sûreté générale ainsi que Bergoeing, Kervélégan et Pierret.
Mandat aux assemblées du Directoire
Guyomar est réélu député des Côtes-du-Nord au Conseil des Cinq-Cents en brumaire an IV (octobre 1795). Il en sort par tirage en prairial an V (mai 1797)[15].
Il est Ă©lu au Conseil des Anciens en prairial an VI[16].
Entre 1800 et 1809, il est conseiller général de son département natal puis, entre 1813 et 1814, redevient maire de sa commune.
Sources
- « Pierre Guyomar », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Léon Dubreuil, « Le conventionnel Pierre Guyomar », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest nos 34-2 et 34-3, 1919, p. 168-18 et p. 298-318.
- Bernard Gainot, « Pierre Guyomar et la revendication démocratique dans les débats autour de la Constitution de l'an III », p. 261-273 in Roger Dupuy (dir.), 1795, pour une République sans Révolution, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 1996, 304 p.
- Thierry Kerisel, Le Conventionnel Pierre Guyomar, Un révolutionnaire Breton promoteur des droits de la femme (1757-1826), Paris, L'Harmattan, 2022, biographie, 360 p. (ISBN : 978-2-14-020439-5)
Notes et références
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 63, séance du 29 avril 1793, p. 591-598.
- Christine Le Bozec, Les femmes et la Révolution 1770-1830, Paris, Passés Composés, 2019, p. 165-166.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 70.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 533.
- Michel Pertué, La liste des Girondins de Jean-Paul Marat, Annales historiques de la Révolution française n°245, 1981, p. 384.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 68, séance du 3 juillet 1793, p. 154-155.
- Ibidem., séance du 8 juillet 1793, p. 439.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 98, séance du soir du 16 vendémiaire an III (7 octobre 1794), p. 391.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 99, séance du soir du 1er brumaire an III (22 octobre 1794), p. 351.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 101, séance du 28 brumaire an III (18 novembre 1794), p. 371.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 103, séance du 18 frimaire an III (8 décembre 1794), p. 212.
- Ibidem., séance du 27 frimaire an III (17 décembre 1794), p. 526-529.
- Journal de Perlet n°954 du 17 floréal an III (6 mai 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 floréal (4 mai), p. 1.
- Journal de Perlet n°1070 du 17 fructidor an III (3 septembre 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 fructidor (1er septembre), p. 1.
- Gazette nationale ou le Moniteur universel n°167 du 17 ventôse an V (7 mars 1797), Nota Bene, p. 6.
- La Clef du Cabinet des Souverains n°503 du 18 prairial (6 juin 1798), p. 5.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :