AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Pierre Degeyter

Pierre De Geyter (plus connu par la suite comme Pierre Degeyter), prononcĂ© [dəɡetɛʁ], nĂ© le Ă  Gand et mort le Ă  Saint-Denis, est un ouvrier et musicien belge cĂ©lĂšbre pour avoir composĂ© Ă  Lille la musique de L'Internationale.

Pierre Degeyter
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  83 ans)
Saint-Denis
Nationalité
Formation
Activité
ƒuvres principales
Vue de la sépulture.

Biographie

Ses parents, ouvriers Ă©galement, avaient immigrĂ© Ă  Lille pour y trouver du travail dans l’industrie textile. CĂąbleur dans l’industrie ferroviaire, Pierre Degeyter s’intĂ©resse plus Ă  la musique. À seize ans, il commence les cours du soir Ă  l'AcadĂ©mie de musique, dont il obtient le premier prix Ă  38 ans. En juillet 1888, alors qu’il est le premier directeur de la sociĂ©tĂ© musicale lilloise la Lyre des travailleurs, il reçoit une commande de Gustave Delory, du Parti ouvrier français : mettre en musique un poĂšme d’EugĂšne Pottier de 1871 pour en faire le chant de lutte du parti. Il compose cette musique au siĂšge de la Lyre des travailleurs, le cafĂ© lillois la LibertĂ©, rue de la Vignette dans le quartier de Saint-Sauveur.

La musique est signĂ©e du seul nom de famille de Degeyter, ce qui n’empĂȘchera pas le compositeur de devoir quitter Lille, dont les patrons l’ont classĂ© comme dangereux rĂ©volutionnaire. Sa famille dĂ©mĂ©nage vers Saint-Denis, d’oĂč son frĂšre Adolphe intentera un procĂšs en 1904 pour lui contester la paternitĂ© de cette musique. Le , est annoncĂ© un procĂšs entre Pierre Degeyter et son Ă©diteur parisien au sujet de la propriĂ©tĂ© du chant[1]. Elle ne sera attribuĂ©e dĂ©finitivement Ă  Pierre qu’en 1922, huit ans aprĂšs le suicide d’Adolphe Degeyter.

Le chant fut un succĂšs immĂ©diat, d’abord en France, puis dans le monde entier. Il est adoptĂ© en 1889 comme hymne de la DeuxiĂšme Internationale. Lors de la scission entre socialistes et communistes, Degeyter choisit les seconds. Degeyter fut l’invitĂ© d’honneur de Staline Ă  Moscou en 1927, lors des cĂ©lĂ©brations du dixiĂšme anniversaire de la rĂ©volution d'Octobre. Staline lui accordera une pension d’État, en guise de droits d'auteur. Il mourut pourtant dans une certaine indigence. Ses funĂ©railles au cimetiĂšre de Saint-Denis furent suivies par 50 000 personnes, avant que son nom ne tombe dans un relatif oubli, contrairement Ă  sa musique.

Hommages

Plaque commémorative à Fives

Sa ville natale de Gand lui consacra une statue en 1998, tandis que celle de Lille a baptisĂ© une place Ă  son nom en 2007, dans le faubourg industriel de Fives oĂč il Ă©tait ouvrier. Son visage apparaĂźt sur une immense fresque de 500 m2 de l'usine de Fives Cail Babcock (FCB) Ă  Lille oĂč il travailla[2]. Une rue du Havre porte Ă©galement son nom, ainsi qu'une rue de La Rochelle, dans le quartier de Villeneuve-les-Salines, et aussi le square Pierre-de-Geyter Ă  Saint-Denis.

Un collÚge de Saint-Denis porte son nom. Celui-ci fut renommé « collÚge Serge-Gainsbourg » dans le film Le Plus Beau Métier du monde.

Un gĂ©ant du mĂȘme nom reproduit sa silhouette.

Notes et références

  1. Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, éditions la Voix du Nord, 1998, page 49
  2. http://www.lavoixdunord.fr/413962/article/2018-07-10/fives-cail-une-immense-fresque-en-souvenir-du-passe-industriel Fives Cail Une immense fresque en souvenir du passé industriel sur La Voix du Nord (consulté le 19/09/2018)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.