Pierre Alexis de Pinteville
Pierre Alexis Pinteville, né le à Vaucouleurs dans la Meuse et mort le à Toul, en Meurthe-et-Moselle, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Pierre Alexis Pinteville | ||
Pierre Alexis, baron de Pinteville, colonel-major des dragons de la Garde impériale. Il porte ici sa prothèse faisant suite à une blessure reçue à Toeplitz, le 17 septembre 1813 (portrait conservé au musée de la ville de Toul). | ||
Naissance | Vaucouleurs, Meuse |
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Décès | (à 79 ans) Toul, Meurthe-et-Moselle |
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Origine | France | |
Arme | Cavalerie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1790 – 1815 | |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Baron de l'Empire Officier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Biographie
Sous la RĂ©volution et le Consulat
Il entre en service au 11e dragons en 1790 et passe successivement par tous les grades jusqu’à celui de chef d’escadron le [1], grade avec lequel il participe en à l’expédition d’Irlande au sein d'un corps franc de chasseurs à cheval qu'il a organisé avec le colonel Lamoureux. Le , il sert à Saint-Domingue, sous la direction du général Hédouville, et est de retour en France le suivant.
Le , il est placé à la suite du 11e régiment de chasseurs à cheval, et le suivant, il est mis en congé de réforme. Le , il prend la tête d’un escadron du 11e régiment de chasseurs à cheval, avant d'être fait chevalier de la Légion d’honneur le .
Colonel-major des dragons de la Garde impériale
De 1805 à 1807, il participe aux campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne. Le , il est nommé colonel commandant le 6e régiment provisoire de dragons en Espagne avec lequel il s'illustre à Astorga le 23 avril 1810. Il prend ensuite le commandement du 30e régiment de dragons le . En 1812, il fait la campagne de Russie, et devient officier de la Légion d’honneur le 1er juillet. Il est blessé à la bataille de la Moskova le et, durant la retraite, ramène l'aigle du régiment qu'il dissimule pendant la Restauration[2]
Le , il est promu colonel-major dans le régiment de dragons de la Garde impériale qu'il commande en second. Lors d'une escarmouche à Toeplitz, près de Culm, le , un éclat d'obus lui enlève une partie du visage et de la mâchoire. Soigné, il survit, mais cette blessure l'oblige à porter une prothèse en argent et en cuir jusqu'à la fin de sa vie[3]. Napoléon lui confère le titre de baron de l’Empire le de la même année[3].
En 1814, lors de la Première Restauration, le roi Louis XVIII le fait chevalier de Saint-Louis et le nomme maréchal de camp honoraire le . Pendant les Cent-Jours, Napoléon le confirme dans son grade de maréchal de camp le , mais il reste sans affectation.
Il meurt le à Toul où sa tombe subsiste encore au cimetière municipal.
Notes et références
- Michel 1829, p. 418.
- Lapray 2005, p. 9.
- Prévost et Bourgeot 2009, p. 35.
Annexes
Bibliographie
- Olivier Lapray, « Le 30e régiment de dragons en Russie », Soldats Napoléoniens, Éditions de la Revue Napoléon, no 7,‎ , p. 3-10
- Louis Antoine Michel, Biographie historique et généalogique des hommes marquants de l'ancienne province de Lorraine, Nancy, C.J Hissette, , 436 p. (lire en ligne), p. 418.
- Jean-Jacques Prévost et Vincent Bourgeot, « Les Dragons de la Garde impériale : ou Dragons de l'Impératrice de 1806 à 1815 », Soldats Napoléoniens, Éditions de la Revue Napoléon, no 22 « Les Dragons de l'Impératrice »,‎ , p. 3-41 (ISSN 1770-085X).