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Pierre-Louis De la Rive

Pierre-Louis De la Rive[1], né le à Genève, et mort le à Presinge, est un peintre, graveur et dessinateur suisse.

Pierre-Louis De la Rive
Autoportrait de Pierre-Louis De la Rive
Naissance
Décès
(Ă  63 ans)
Presinge
Nationalité
Genevois
Suisse dès 1815
Activités
Maître
Lieu de travail
Influencé par
Conjoint

Ses tableaux sont Ă  l'origine de l'Ă©cole genevoise du paysage et il est considĂ©rĂ© comme l’« inventeur Â» du paysage alpin. On lui doit la première reprĂ©sentation autonome du mont Blanc en 1802.

Biographie

Fils de Pierre De la Rive, pasteur à Cartigny, et d’Anne Madelaine Bazin, Pierre-Louis De la Rive est issu d’une ancienne et célèbre famille de magistrats et de savants genevois. Il suit les cours de philosophie naturelle d’Horace-Bénédict de Saussure au collège, avant de renoncer à ses études de droit en 1773. Destiné à la magistrature, il eut beaucoup de peine à convaincre son père de le laisser étudier les beaux-arts dont il tenait de sa mère le goût depuis sa petite enfance.

Il reçoit sa première instruction artistique du chevalier Fassin, peintre paysagiste liĂ©geois qui le fit exclusivement travailler Ă  la copie des meilleures productions des paysagistes flamands des galeries de François Tronchin et de Jean-Jacques de Sellon. Dès 1774, il effectue ses premières Ă©tudes d’après nature au cours de « courses de paysage Â» rĂ©gulières en Savoie et en pays de Vaud, en compagnie de son camarade Abraham-Louis-Rodolphe Ducros.

En 1776, il part pour l’Allemagne, sĂ©journant d'abord Ă  Mannheim et ensuite Ă  Dresde, oĂą il Ă©tudie Ă  l’AcadĂ©mie des beaux-arts, sous la direction de Giovanni Battista Casanova qui lui fait dĂ©couvrir le Lorrain et les peintres italiens. En 1779, après avoir Ă©pousĂ© ThĂ©odora-Charlotte Godefroy, il retourne avec elle Ă  Genève et applique les conseils de Casanova, qui l’avait incitĂ© Ă  rompre avec la copie pour composer ses propres paysages en peignant, d’après nature, les sites les plus pittoresques de la Suisse française et de la Savoie, rĂ©alisant Ă©galement ses premières Ă©tudes d'animaux.   En 1784, il visite les principales collections de tableaux de la Hollande, de l’Allemagne et de l’Autriche. De lĂ , il va rejoindre ses compatriotes Jean-Pierre Saint-Ours et Ducros, pour perfectionner son art Ă  la vue des chefs-d’œuvre de ce pays. Ce sĂ©jour de dix-huit mois Ă  Rome, oĂą il exĂ©cute ses premiers « paysages composĂ©s Â», au contact de Ducros, Jean-Pierre Saint-Ours et Antonio Canova, en compagnie desquels il dessine dans les musĂ©es et en plein air avec Ă  Rome et ses environs, Naples et Paestum, a pour effet de modifier complètement sa manière, jusqu’alors trop rigoureuse.

Ă€ son retour en Suisse, en 1787, il se fixe Ă  CĂ©ligny. Membre actif du comitĂ© de dessin de la SociĂ©tĂ© des arts de Genève, il expose aux premiers Salons de celle-ci en 1789 et 1792. Sur l’exemple et le conseil de Saint-Ours, il se met, vers 1793, Ă  exĂ©cuter au lavis de grands « tableaux dessinĂ©s Â» au sĂ©pia, d’après ses propres compositions originales, qui connaissent un vif succès. Cependant, membre du Conseil des Deux-Cents dès 1788, il est ruinĂ© par la RĂ©volution genevoise et Ă©migre en 1794 Ă  Berne. De retour en 1797, il emmĂ©nage Ă  Presinge oĂą il se livre Ă  la fois au paysage et Ă  des compositions historiques, organisant ses premières expositions personnelles et exposant au Salon de Paris de 1799 Ă  1801. Ses clients sont Germaine de StaĂ«l, le prince Galitzine, l’impĂ©ratrice JosĂ©phine, mais aussi les grandes collections particulières de Genève, comme Tronchin, Sellon et Eynard. En , une attaque de paralysie dont il ne se remit pas complètement, l’oblige Ă  interrompre ses travaux pendant plusieurs mois.

Son style de peinture a Ă©voluĂ© du paysage hollandisant dans le gout de Wouwerman et Berchem en passant par les paysages composĂ©s nĂ©o-classiques, synthĂ©tisant, sous l’influence du Lorrain, sites idĂ©alisĂ©s et motifs rĂ©alistes, aux tableaux « italiques Â» dans la tradition de Taunay, Boguet et Hackert, les sites lĂ©maniques, dès 1790, italianisants et bucoliques, jusqu’aux paysages alpestres prĂ©romantiques du mont Blanc et du Valais, peu après 1800.

Ĺ’uvres dans les collections publiques

En France
  • Montauban, musĂ©e Ingres : Halte devant une auberge, 1783, huile sur toile, 54 Ă— 64 cm[2]. Patrick-AndrĂ© Guerretta attribue cette Ĺ“uvre signĂ©e « NLA Delerive Â» Ă  Nicolas-Louis-Albert de la Rive[3].
  • Paris, Petit Palais :
    • La Fenaison Ă  Saint-Gingolphe, 1792, huile sur toile, 135 Ă— 176,5 cm ;
    • Les Environs de Cluses, 1810, huile sur toile, 90 Ă— 112 cm.
En Suisse
  • Genève, musĂ©e d’art et d’histoire :
    • Le Mont-Blanc vu de Sallanches au coucher du soleil, 1802, huile sur toile ;
    • La Fenaison Ă  Saint-Gingolphe, 1792, huile sur toile, 135 Ă— 176,5 cm ;
    • Le MausolĂ©e, 1787, huile sur toile, 79 Ă— 70 cm.

Galerie

Notes et références

  1. On trouve aussi l'orthographe Pierre-Louis de La Rive, Pierre-Louis de Larive ou Pierre Louis de la Rive-Godefroy.
  2. « Halte devant une auberge », notice no 06070000090, base Joconde, ministère français de la Culture
  3. Patrick-André Guerretta, Pierre-Louis de La Rive, ou la belle nature : vie et œuvre peint (1753-1817), Genève, Georg, 2002, p. 50, n° 22.

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre-Louis De la Rive, Notice biographique, Genève, A. L. Vignier, 1832, 30 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Albert de Montet, Dictionnaire biographique des Genevois et des Vaudois qui se sont distinguĂ©s dans leur pays ou Ă  l’étranger par leurs talents, leurs actions, leurs Ĺ“uvres littĂ©raires ou artistiques, t. 2, Lausanne, Georges Bridel, 1878. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Biographie universelle ou Dictionnaire de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs Ă©crits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, t. 17, Bruxelles, H. Ode, 1846, p. 4. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Daniel Baud-Bovy, Peintres genevois, 1702-1817 (première sĂ©rie) Liotard, Huber, Saint-Ours, De La Rive, Genève, Le Journal de Genève, 1903, 174 p.
  • Patrick-AndrĂ© Guerretta, Pierre-Louis de La Rive, ou la belle nature : vie et Ĺ“uvre peint (1753-1817), Genève, Georg, 2002, 577 p. (ISBN 978-2-82570-759-3).
  • Dessins de Pierre-Louis de la Rive (1753-1817) : exposition organisĂ©e par le MusĂ©e d’art et d’histoire, - , Palais Eynard, Genève, Le MusĂ©e, 1969, 34 p.
  • Pierre-Louis De la Rive, Notice biographique ; suivie de Catalogue de mes tableaux (250) avec leurs destinations autant que j’ai pu les apprendre, Genève, A. L. Vignier, 1832, 30 p.
  • Charles DuBois-Melly, P. L. de la Rive et les premières expositions de peinture Ă  Genève, 1769-1834, Genève, 1868, 38 p. in-8°.

Liens externes

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