Pierre-Joseph de Haitze
Pierre-Joseph de Haitze (/pjÉ:R Ì„ÊozÉf daÊ/) (Cavaillon, [1]âTrets, [2]) est un historien français. Il se fixe Ă Aix-en-Provence en 1646[1]. Les historiens se contredisent sur ses origines : HonorĂ© Bouche le dit fils d'un pĂšre natif d'Aix-en-Provence[3], tandis que pour Barjavel, son pĂšre est originaire du BĂ©arn. Pour Ambroise Roux-AlphĂ©ran, il est originaire d'Ustaritz, dans les PyrĂ©nĂ©es[4].
Malgré des prises de positions trÚs influencées par la tradition[5], il est considéré comme un historien essentiel à la ville d'Aix-en-Provence, ses écrits constituant un témoignage de la ville de son temps et dont les descriptions des événements de la Ligue ou de la Fronde font autorité.
Biographie
Quelques mois aprÚs sa naissance, il est conduit à Aix par son pÚre. Il y passera toute sa vie. La famille loge chez Jean-François Gaufridi, un parent aussi homme de science, chez qui le jeune Pierre-Joseph officie comme secrétaire[2]. Gaufridi est l'auteur d'une histoire de la Provence qui donnera à de Haitze le goût de l'histoire.
Traducteur
Il traduit des textes latins, entre autres, pour l'Ă©criture de son Histoire de la vie et du culte du bienheureux GĂ©rard Tenque, fondateur de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem. Ce serait Ă la suite d'une de ses erreurs de traduction, que frĂšre GĂ©rard, fondateur de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem, aurait Ă©tĂ© appelĂ© GĂ©rard Tenque : « Fr. Gerardus tunc Hospitalis praefectus cum a Christianis duce Godefredo Hyerusalem capta est anno domini MLXXXIX » oĂč tunc doit se traduire par « Ă l'Ă©poque » : « FrĂšre GĂ©rard, Ă l'Ă©poque administrateur des Hospitaliers ... » et non « FrĂšre GĂ©rard Tenque, administrateur des Hospitaliers ... ». C'est Ferdinand de Hellwald qui a relevĂ© l'erreur de traduction en 1885[6].
Ćuvres
- Les curiosités les plus remarquables de la ville d'Aix, Aix, Charles David, , 196 p. (lire en ligne)
- Relation gĂ©nĂ©rale et vĂ©ritable des fĂȘtes cĂ©lĂ©brĂ©es Ă Aix en 1687 Ă l'occasion de la convalescence de Louis XIV, en plusieurs lettres adressĂ©es Ă M. de Ruffi, Aix, David, 1687.
- Ătat de l'Ćuvre pour le secours des prisonniers exercĂ©e par la compagnie des FF. PĂ©nitens blancs, sous le titre de Notre Dame de pitiĂ©, de la ville d'Aix, par frĂšre Pierre Joseph de Haitze, secretĂšre (sic) de l'Ćuvre, Aix, Charles David, 1689.
- Les moines empruntez. Par M. Pierre Joseph (sic), Cologne, Pierre du Marteau, 1696, 2 vol.
- Les moines travestis par Monsieur Pierre Joseph de Haitze, Cologne, Pierre du Marteau, 1698, 3 vol.
- Lettre critique de Sextius le salyen Ă Euxenus le marseillois, lettre de .
- Douze dissertations sur divers points de l'histoire de Provence, Anvers, Aix, Audibert, 1704.
- Histoire de saint Bénézet ou Bénédet, entrepreneur du pont d'Avignon, contenant celle de l'ordre des religieux pontifes, par Magne Agricol (pseudonyme), Aix, veuve Charles David et Joseph David, 1708.
- L'esprit du cĂ©rĂ©monial d'Aix, en la cĂ©lĂ©bration de la FĂȘte-Dieu, Aix, 1708, rĂ©imp. 1730 et 1758
- Vie de Michel Nostradamus. Par Pierre Joseph (sic), Aix, David, 1711.
- Apologétique de la religion des Provençaux au sujet de sainte Magdeleine, Aix, David, 1711.
- Vie d'Arnaud de Villeneuve, Aix, Joseph David, 1719.
- Histoire de sainte Rossoline de Villeneuve, de l'ordre des Chartreux, ibid., 1720.
- Vie de Jules Raymond de Soliers.
- Dissertation sur l'état chronologique et héraldique de l'illustre et singulier consulat de la ville d'Aix, Aix, 1726.
- Portraits ou éloges historiques des premiers présidents du Parlement de Provence, Avignon, D. Chastel, 1727.
- Histoire de la vie et du culte du bienheureux GĂ©rard Tenque, fondateur de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem, Aix, Joseph David, 1730.
- Histoire de la ville d Aix : Moreri dit que cet ouvrage fut imprimé in-4 mais jamais rendu public.(source:LG Michaud 1817 tome 19 page 520); il en fut extrait "Histoire de la Provence sous le gouvernement du fameux comte d'Alais" (voir chez Savine 1881)
Notes et références
- MĂ©moire sur l'ancienne citĂ© d'Aix, nommĂ©e par les Romains Aquae Sextiae, sur sa position prouvĂ©e par les dĂ©bris des monumens qui y ont existĂ© â lu Ă l'AcadĂ©mie d'Aix, le 2 mai 1812, par L.P.D.S.V., Alexandre de Fauris de Saint-Vincens, impr. Augustin Pontier, Aix-en-Provence, 1816, p. 3, 4.
- Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse, Casimir François Henri Barjavel, vol. 2, p. 66.
- Essai sur l'histoire de Provence, Honoré Bouche, t. 2, p. 364.
- Les Rues d'Aix, A. Roux-Alphéran, t. 1, p. 87, 1846, note.
- Il affirme par exemple que le tombeau de sainte Marie-Madeleine se situe Ă Aix-en-Provence.
- Bernard Galimard Flavigny, Histoire de l'ordre de Malte, Perrin, Paris, 2006, p. 20.