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Pierre-Auguste Vafflard

Pierre Antoine Augustin Vafflard, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un peintre français d'histoire, de genre et de portraits.

Pierre-Auguste Vafflard
Naissance
Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Né à Paris le , il est l'élève de Jean-Baptiste Regnault, il meurt le [1].

Il expose au Salon à partir de 1800 et y reçoit une médaille d'or en 1824. Sous la Monarchie de Juillet, il est chargé de travaux de restauration picturale dans les galeries du château de Versailles et dans la Galerie de Diane au palais des Tuileries. Il a également réalisé des décorations d'église.

Plusieurs de ses tableaux, esquisses et études sont proposées aux enchères à Paris les 5 et [2].

Les 27 et , une vente après décès fut organisée à Paris, par Maître Benou assisté de l'expert Defer[3].

Envois aux Salons

  • 1800
    • ArthĂ©mise et Mirza n° 355
  • 1802
    • La mort de Jocaste n° 280
  • 1804
    • La Mort d'Ĺ’dipe n° 466
    • Young et sa fille n° 467
    • Eginard et Imma n° 468
  • 1806
    • Honneurs rendus Ă  Duguesclin n° 509
    • La Mort de Molière n° 510
  • 1808
    • ClĂ©mence de S. M. l’Empereur envers Mme d’Hatzfeld n° 587
    • Molière mourant, assistĂ© par des SĹ“urs de la CharitĂ© n° 588
  • 1810
    • La Colonne de Rosbach renversĂ© par l'armĂ©e française n° 790
    • Le chien de l'Hospice n° 791
  • 1812
    • Le Voyageur n° 909
    • Les pauvres petits n° 910
    • L’infortunĂ©e n° 911
  • 1819
    • Saint Ambroise n° 1099
    • La mort de saint Louis n°1101
    • Henri IV Ă  Notre-Dame le jour de son entrĂ©e Ă  Paris n°1102
  • 1822
    • n° 1273, Ulysse demandant des secours Ă  Nausicaa, fille du roi AlcinoĂĽs. (Avec une longue description du sujet, et la mention: Ce tableau appartient Ă  M. Lafitte).
    • n° 1274, Les Ă©trennes pour 1822.
    • n° 1275, La marchande d’allumettes.
    • n° 1276, Le prince Poniatowsky retirĂ© de l'eau deux jours après la bataille de Leipsick.
    • n° 1277, L'automne, tĂŞte d'Ă©tude.
    • n° 1278, Jeune grecque conductrice des ThĂ©ories aux fĂŞtes de DĂ©los.
    • n° 1279, Grec moderne, tĂŞte d'Ă©tude.
    • n° 1280, Le coadjuteur de Retz donnant la bĂ©nĂ©diction au prince de CondĂ©.
    • n° 1281, Portraits mĂŞme numĂ©ro.
Henri IV et l'abbesse de Montmartre, Salon de 1824
  • 1824
    • n° 1644, Dernière bĂ©nĂ©diction de l'Ă©vĂŞque Bourlier
    • n° 1647, La mort du proscrit
    • n° 1654, Jeune grec, tĂŞte d'Ă©tude.
    • n° 1660, Henri IV et l'abbesse de Montmartre
  • 1827
    • 8 Ĺ“uvres proposĂ©es.
  • 1831
    • 13 Ĺ“uvres proposĂ©es, 13 admises.
  • 1834 : Exposition d'objets d'arts et d'industrie anciens et modernes. RĂ©tribution au profit des pauvres. A Bordeaux.
    • n°485 : Sainte-HĂ©lène
    • n°486 : Une jeune fille au dĂ©sespoir, sur le parapet d'un pont; effet de clair de lune.
    • n°487 : Un jeune homme malade dans les bras d'une femme.
    • n°488 : Un Portrait.
    • n°489 : Les Soins.
    • n°490 : La RĂ©compense.
    • n°491 : Ecce Ancilla Domini, tĂŞte d'Ă©tude.
    • n°492 : La LibertĂ© perdue.
    • n°493 : Femme surprise Ă  sa toilette, tĂŞte d'Ă©tude.

Ĺ’uvres

Le Chien de l'hospice (Salon de 1810), Arenenberg, Napoleonmuseum
  • Emma et Eginhard, Salon de 1804, don de Madame PellĂ© en 1893, Évreux, musĂ©e de l'Ancien Ă©vĂŞchĂ©
  • La Mort d'Ĺ’dipe, Salon de 1804
  • Young et sa fille, vers 1804, New-York, The Metropolitan Museum of Art (esquisse du tableau d'AngoulĂŞme)
  • Young et sa fille, Salon de 1804, AngoulĂŞme, musĂ©e des Beaux-Arts
  • Le Gouverneur de Château-Randon dĂ©posant les clefs de la place sur le lit de mort de Duguesclin, Salon de 1806, Rennes, musĂ©e des Beaux-Arts
  • Le Chien de l'hospice, Salon de 1810, Arenenberg, musĂ©e NapolĂ©on
  • La Colonne de Rosbach renversĂ© par l'armĂ©e française, Salon de 1810[4], Versailles, musĂ©e national du château
  • Electre, Salon de 1814, Dijon, musĂ©e des Beaux-Arts
  • Henri IV Ă  Notre-Dame le jour de son entrĂ©e Ă  Paris, Salon de 1819, Pau, musĂ©e des Beaux-Arts (dĂ©pĂ´t de l’État en 1864, puis en 2006, transfert Ă  titre gratuit).
  • Sommeil d'Oreste, 1819, Dijon, musĂ©e des Beaux-Arts
  • Saint Ambroise sauvant un prĂŞtre de la fureur du peuple, Salon de 1819, Paris, Ă©glise Saint-Ambroise
  • La mort de saint Louis, Salon de 1819, pour la chapelle royale de Dreux
  • Portrait du Prince Constantine Czartoryski, 1821, Cracovie, musĂ©e Czartoryski
  • Dernière bĂ©nĂ©diction de l'Ă©vĂŞque Bourlier[5], Salon de 1824, Évreux, musĂ©e de l'Ancien Ă©vĂŞchĂ©
  • La mort du proscrit, Salon de 1824, La Rochelle, musĂ©e du Nouveau Monde[6]
  • JĂ©sus Christ instituant l'Eucharistie, 1826, Carrouges, mairie
  • Portrait du gĂ©nĂ©ral de Caen, 1827, Caen, musĂ©e des Beaux-Arts (legs de la famille du modèle en 1875).
  • Portrait de Madame la Dauphine, 1828, achat par l’État en 1829, dĂ©posĂ© Ă  la mairie de Bains-les-Bains, non localisĂ©.
  • Le Roi Charles X, 1828, achat par l’État en 1829, dĂ©posĂ© Ă  la mairie de Châlons-en-Champagne, non localisĂ©.
  • Le Repos, 1836, don PellĂ© en 1893,Évreux, musĂ©e de l'Ancien Ă©vĂŞchĂ©
  • Sainte Marguerite chassĂ©e par son père, Paris, Ă©glise Sainte-Marguerite
  • Pythagore inspirĂ© par les muses, dĂ©posĂ© en 1931 par le château de Versailles Ă  l'Institut français de Varsovie, non localisĂ©, vraisemblablement dĂ©truit.

Pour les œuvres déposées par l’État et non localisées voir le site du Catalogue interministériel des Dépôts d’œuvres d'Art de l’État :

Explication du sujet d'Eginard et Imma du salon de 1804

Éginard et Imma

« Imma, l'une des filles de l'empereur Charlemagne, était éperdument éprise d'Eginard, secrétaire de son père; les convenances lui défendaient de recevoir ouvertement les hommages de son amant, qui simple gentilhomme allemand, ne pouvait, par sa naissance prétendre à la main de la princesse. L'amour l'emporta sur le devoir, et lui fit prendre la résolution de la voir secrètement. Une nuit d'hiver Eginard se rendit près de sa maîtresse. Pendant leur entretien il tomba de la neige. A peine le crépuscule se laissait apercevoir qu'Eginard voulut se retirer, mais il n'osa, craignant que sortant du pavillon qu'habitait Imma, les pas d'un homme, empreints sur la neige, ne fussent un indice certain de leur intelligence; il fit part de son inquiétude à la princesse, qui se détermina à le porter jusqu'au-delà de la neige qui environnait le palais; mais Charlemagne qui se levait fréquemment la nuit, était sorti pour contempler les astres, il entendit du bruit, et à la faveur de la lune reconnut sa fille qui portait Eginard. Quelques historiens disent que l'empereur assembla son conseil pour le consulter, et qu'il y fut décidé qu'Eginard méritait la mort. D'autres prétendent qu'on en référa à la prudence de Charlemagne. Ce prince, après avoir délibéré sur le sort des coupables, les fit venir, leur annonça qu'ils étaient découverts, et après de justes réprimandes d'un maître et d'un père, en leur donnant connaissance de l'avis du conseil, il ordonna la célébration du mariage d'Imma avec Eginard, qui devint archi-chancelier, l'un des plus grands seigneurs de la cour, et fut le plus célèbre historien de son siècle. »

— Livret du salon de 1804, au n° 78

Cette explication du sujet se trouve au n° 78 du livret car un autre artiste Marie-Nicolas Ponce-Camus, présentait le même sujet.

Young et sa fille

Young et sa fille, 1804.

Au Salon de 1804 le livret donnait ce texte : « Young tenant sa fille morte sur ses bras s'écrit dans sa douleur amère : O zèle barbare et haï d'un dieu bienfaisant ; ces hommes impitoyables ont refus de répandre de la poussière sur une poussière. »

Huile sur toile 1,94 m par 2,42 m.

Donné au musée d'Angoulême par monsieur Ringuet en 1838.

La belle-fille du poète anglais Edward Young, Elizabeth Temple mourut lors d'un voyage en France. Comme la défunte était de religion protestante, on refusa l'enterrement dans le cimetière catholique et l'inhumation fut autorisée dans le cimetière de la colonie suisse. Vaflard modifie l'événement en transformant la morte en propre fille de Young.

Critique contemporaine de SĂ©raphin en 1804, sur l'air d'Au clair de la lune, Ă  propos du monochromisme du tableau :

« Au clair de la lune
Les objets sont bleus
Plaignons l'infortune
De ce malheureux
Las ! sa fille est morte
Ce n'est pas un jeu
Ouvrez-lui la porte
Pour l'amour de Dieu ».

Les tableaux chez Séraphin ou Les ombres chinoises du Salon ; par un amateur. A Paris, chez Bertrand-Pottier et Félix Bertrand, Imprimeurs-Libraires, rue Galande, n°56, à l'Abeille[7]

Sainte Marguerite chassée par son père

Critique de Jean Miel, Essai sur les beaux-arts et particulièrement sur le Salon de 1817, Paris, 1817-1818, page 254 :

« Les lĂ©gendes sacrĂ©es ont fourni Ă  M. Vafflard L'Expulsion de sainte Marguerite, sujet qui mĂ©ritait d'ĂŞtre mieux traitĂ© (1)... (1) Ce tableau est destinĂ© pour l'Ă©glise Sainte-Marguerite. Marguerite avait Ă©tĂ© secrètement Ă©levĂ©e par sa mère dans la religion chrĂ©tienne. Son père Ă©tait prĂŞtre d'Apollon; il s'aperçut que sa fille ne se rendait pas aux sacrifices. Instruit de la cause, il maudit sa fille, et après l'avoir fait dĂ©pouiller de ses riches vĂŞtemens, il la chasse de sa maison. Ses compagnes et ses esclaves essaient de la retenir. Du fracas sans effet, une fausse chaleur, point d'ordonnance, ni de correction, ni de noblesse, ni de caractère. Est-ce du sacrĂ©? est-ce du profane? Est-ce une scène de douleur, ou bien une orgie ?  Â»

Sources

  • Charles Gabet : Dictionnaire des artistes de l'Ă©cole française au XIXe siècle (Paris, 1831) p.668.
  • État-civil reconstituĂ©, Archives de Paris,

Notes

  1. Cf.Archives de Paris, Fichiers alphabétiques de l’état civil reconstitué (XVIe siècle-1859), registre des décès cote: V3E/D 1441, vue 19. Il faut savoir que les fiches de l'état-civil reconstitué qui sont en ligne, sont très succinctes par rapport aux actes déposés qui ont permis la reconstitution. Ces actes déposés sont consultables sur microfilm aux Archives de Paris.
  2. Catalogue des ouvrages de M. Vafflard, Paris, Imprimerie de Moreau, (lire en ligne).
  3. Une simple feuille imprimée fit office de catalogue, elle est citée par Frits Lugt sous le n° 14855 du Répertoire des Catalogues de Ventes Publiques. volume II, 1826-1860, La Haye, 1953.
  4. Sur ce thème Desfontaines-Lavallée écrivit en 1806 une pièce inspiré de cet événement: Le Rêve, ou la Colonne de Rosback.
  5. Jean-Baptiste Bourlier, évêque d'Évreux de 1802 à 1821.
  6. « Notice consultable », sur Alienor.org (consulté le )
  7. Lire ici sur Gallica

Liens externes

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