Pierre-André d'Héguerty
Pierre-André d'Héguerty, comte de Magnières, né en 1700 à Dinan et mort le à Nancy, est un magistrat et économiste français. D'origine irlandaise, il francise son nom d'origine O'Heguerty orthographié aussi Haggerty.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Activités |
Biographie
Il obtient les places de procureur général au conseil supérieur de Bourbon et de juge de police au quartier de Sainte-Suzanne avec l'appui du cardinal de Fleury et de Philibert Orry, contrôleur des finances. C'est à Sainte-Suzanne qu'il épouse Marie Françoise de Verdière le , avec laquelle il a deux enfants : Grâce Thérèse Rose, née le , et Pierre Charles, né le [1] (dont descendance).
Nommé le premier conseiller de l'île, il profite de sa position pour recueillir de nombreux documents sur les intérêts du commerce maritime et sur les ressources de la navigation. Il y fait aussi fortune en défrichant des terres et en y cultivant le café.
Revenu en métropole, Pierre-André d'Héguerty, va dans un premier temps participer activement avec son frère Dominique O'Heguerty à préparer l'expédition de 1745 dont le but est de rétablir un roi Stuart sur les trois trônes d'Angleterre, d'Ecosse et d'Irlande. Mais c'est une fiasco et il préfère repartir en Lorraine où il avait vécu plusieurs années avant que de s'embarquer pour l'Île Bourbon.
Il deviendra un financier de renom, le seigneur de Villey-le-Sec, sera un des fondateurs de l'Académie des Sciences et Belles Lettres du roi Stanislas[2] - [3]. Il meurt le à Nancy et est inhumé le en l'église Saint-Roch de Nancy[4].
Publications
- Essai sur les intérêts du commerce maritime. À Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1754. La Haye, 1754. Cet ouvrage contient de nombreux détails sur le commerce du Canada, de la Louisiane, de Saint-Domingue, de la Martinique, du Sénégal et de la Guinée. On y trouve également des informations sur la traite des Noirs, ainsi que sur le commerce et l'état des colonies françaises et britanniques de l'Amérique au XVIIIe siècle. (lire en ligne)
- Remarques sur plusieurs branches de commerce et de navigation. 1757. Il souligne l'importance de la découverte du Nouveau monde dans les échanges commerciaux et notamment dans le développement du commerce maritime. Il remarque son infériorité en France par rapport à la Grande-Bretagne et à la Hollande. Il insiste sur l'importance du métier de négociant et sur la nécessité d'établir une flotte marchande en France. Il examine les différentes branches de commerce entreprises par les armateurs, puis les moyens de les développer : culture des terres, commerce des grains dont l'exportation doit être autorisé, pêcheries, commerce du Levant, exportation du draps français aux échelles du Levant et de Barbarie, Constantinople, Smyrne, denrées de l'Amérique, importation d'Orient, commerce avec les échelles de Morée, Syrie, Égypte, etc. Il prône l'abaissement voir l'annulation des taxes qui pèsent sur le commerce extérieur.
- De la nature des biens des anciens romains, et de leurs différentes méthodes de procéder aux suffrages jusqu'à l'empire d'Auguste. Durand, 1769. ( En fait ce livre a été écrit par son frère Dominique. Il ne pouvait pas en être l'auteur puisque de toute façon il était décédé déjà en 1763. (Jack Chollet)
Bibliographie
- Chollet Jack, Les O'Heguerty, francs-maçons, agents secrets à la cour de Stanislas, Ed.Gérard Louis, Haroué, 54740, 2015.
- Chollet Jack et Andriot Cédric, Les Mystères de la Franc-maçonnerie à Lunéville, Ed. Gérard Louis, Haroué, 54740, 2016.
Liens externes
Références
- http://leboucan.fr/wp-content/uploads/2013/04/H1.pdf
- CHOLLET Jack, Les O'Heguerty, francs-maçons, agents secrets à la cour de Stanislas, Haroué (54740), Gérard Louis, , 221 p. (ISBN 978-2-35763-085-7)
- CHOLLET Jack et ANDRIOT Cédric, Les Mystères de la Franc-maçonnerie à Lunéville : enquête sur la franc-maçonnerie, de la première loge en Lorraine ducale du XVIIIe siècle à nos jours, Haroué (54740), Gérard Louis, , 363 p. (ISBN 978-2-35763-098-7)
- Registre paroissial de l'église Saint-Roch de Nancy, année 1763, consultable en ligne page 83/762, Archives départementales de Meurthe-et-Moselle.