Petre Roman
Petre Roman, nĂ© le Ă Bucarest, est un homme d'Ătat roumain, Premier ministre entre 1989 et 1991, ministre des Affaires Ă©trangĂšres entre 1999 et 2000 et prĂ©sident du parti de centre gauche Force dĂ©mocrate, qu'il a crĂ©Ă© en 2004 et qui est dissous en 2013.
Petre Roman | |
Petre Roman en 1989. | |
Fonctions | |
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Ministre d'Ătat roumain Ministre des Affaires Ă©trangĂšres | |
â (1 an et 6 jours) |
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Premier ministre | Mugur IsÄrescu |
Gouvernement | IsÄrescu |
PrĂ©dĂ©cesseur | Andrei PleÈu |
Successeur | Mircea GeoanÄ |
Président du Sénat de Roumanie | |
â (3 ans, 2 mois et 8 jours) |
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LĂ©gislature | 3e |
Prédécesseur | Oliviu Gherman |
Successeur | Mircea Ionescu-Quintus |
Premier ministre de Roumanie | |
â (1 an, 9 mois et 5 jours) |
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Président | Ion Iliescu |
Gouvernement | Roman I et II |
Coalition | FSN |
PrĂ©dĂ©cesseur | Constantin DÄscÄlescu |
Successeur | Theodor Stolojan |
Biographie | |
Nom de naissance | Petre Roman |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bucarest (Roumanie) |
Nationalité | roumaine |
Parti politique | FSN (1989-1993) PD (1993-2004) FD (2004-2008) PNL (2008-2018) |
DiplÎmé de | Université Politehnica de Bucarest ENSEEIHT |
Profession | Ingénieur |
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Premiers ministres de Roumanie Présidents du Sénat de Roumanie |
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Biographie
Formation
Son pĂšre Ă©tant une figure historique du communisme international et de la nomenklatura roumaine, Petre Roman a pu suivre des Ă©tudes d'ingĂ©nieur en France Ă l'Ăcole nationale supĂ©rieure d'Ă©lectrotechnique, d'Ă©lectronique, d'informatique, d'hydraulique et des tĂ©lĂ©communications de Toulouse (ENSEEIHT), ce qui fait qu'il parle couramment français. Il devient docteur en mĂ©canique des fluides et professeur Ă l'universitĂ© Politehnica de Bucarest.
Parcours politique
Il est parmi les premiers Ă apparaĂźtre Ă la tĂ©lĂ©vision dans les premiĂšres heures du coup d'Ătat de 1989 contre Nicolae CeauÈescu et contribue avec Ion Iliescu Ă la transformation du Parti communiste roumain en Front de salut national. Il est nommĂ© Premier ministre par Ion Iliescu Ă la fin de 1989. Mais Iliescu reprĂ©sente l'aile conservatrice et isolationniste de la nomenklatura, tandis que Roman reprĂ©sente l'aile rĂ©formiste et pro-europĂ©enne, ce qui le pousse Ă quitter la tĂȘte du gouvernement, puis il prend la tĂȘte du Front du salut national en 1992, qui prend le nom de Parti dĂ©mocrate-Front de salut national en 1993. Ce qui pousse Illescu Ă fonder le Front dĂ©mocratique de salut national, actuellement connu sous le nom de Parti social-dĂ©mocrate. Roman quitte le parti onze ans plus tard, trois ans aprĂšs avoir perdu la prĂ©sidence du parti face Ă Traian BÄsescu.
Ălu dĂ©putĂ© entre 1990 et 1996, il est Ă©lu au SĂ©nat en 1996, dont il devient prĂ©sident. La mĂȘme annĂ©e, candidat Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle, il remporte 20,5 % des suffrages exprimĂ©s au premier tour, dont il termine troisiĂšme. En 2000, il est nommĂ©, pour une courte pĂ©riode, ministre des Affaires Ă©trangĂšres. La mĂȘme annĂ©e il se prĂ©sente Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle, et y remporte 3,0 % des voix au premier tour.
Il perd son siĂšge de dĂ©putĂ© Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s en 2004. Candidat Ă l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2004, il recueille 1,4 % des suffrages exprimĂ©s au premier tour. En 2008, il rejoint le Parti national libĂ©ral. Il est dĂ©putĂ© du judeÈ de BraÈov de Ă .
Dans les annĂ©es 2010, il fait l'objet d'une enquĂȘte pour crimes contre l'humanitĂ© â finalement classĂ©e sans suite « faute de preuves » â dans le cadre des minĂ©riades de 1990[1].
Vie privée
Petre Roman est le fils de Valter Roman (1913-1983, de son nom de naissance ErnĆ NeulĂ€nder, issu d'une famille juive aisĂ©e d'origine hongroise, cadre dirigeant du Parti communiste roumain, vĂ©tĂ©ran des Brigades internationales de la guerre d'Espagne et ancien commissaire politique de la division roumaine alliĂ©e Horia-CloÈca-CriÈan) et d'Hortensia Vallejo (membre du Parti communiste espagnol). Le couple s'est mariĂ© Ă Moscou.
Il est le cousin d'Alexandre Adler[2].
Petre Roman a été marié à Mioara Georgescu, dont il a deux filles. Il a divorcé en et a épousé Silvia Chifiriuc en 2009.
Notes et références
- « L'ex-président roumain Ion Iliescu jugé pour «crimes contre l'humanité» », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Le yiddishland révolutionnaire, une épopée européenne - Séminaire RDJ » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).