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Petit train d'Artouste

Le petit train d'Artouste se situe dans la vallĂ©e d'Ossau, dans les PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques (France). Ce chemin de fer touristique et historique permet une visite dans la montagne Ă  plus de 2 000 mètres d'altitude. Il parcourt 10 kilomètres sur sa voie Ă©troite. Il offre des vues plongeantes sur la vallĂ©e du SoussouĂ©ou. Le dĂ©part s'effectue en tĂ©lĂ©cabine au niveau du lac de Fabrèges, Ă  1 240 m d'altitude, arrivĂ©e Ă  la gare de la Sagette. L'altitude maximum de la ligne Ă©tant situĂ©e Ă  1 940 m, elle est la deuxième ligne ferroviaire touristique la plus haute de France et la quinzième d'Europe[1]. Il y a un tunnel de 315 mètres qui s'appelle « Tunnel de l'ours ». Le terminus est situĂ© au lac d'Artouste[2].

Carte du chemin de fer de l'Artouste
Petit train d'Artouste
Image illustrative de l'article Petit train d'Artouste
Le petit train d'Artouste peu avant le barrage

Pays France
Création 1920
Écartement de voie 500 mm
Ligne exploitée Sagette -- Lac d'Artouste
Site internet http://www.artouste.fr

Histoire

Train de chantier

Avant 1914, la Compagnie des chemins de fer du Midi conçoit un programme de construction d'usines hydroĂ©lectriques pour Ă©lectrifier son rĂ©seau pyrĂ©nĂ©en de voies ferrĂ©es. En 1920, sur le site de la vallĂ©e d'Ossau, pour faciliter les travaux de construction du barrage, la compagnie pose Ă  Sagette un chemin de fer de chantier de 314 m en voie Ă©troite de 500 mm, rails de 7,5 kg au mètre. Pendant huit annĂ©es le train d'Artouste achemine hommes, matĂ©riel, combustible et matĂ©riaux, notamment les tonnes de ciment nĂ©cessaires. La voie est dĂ©montĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1920 lorsque les travaux sont achevĂ©s, mais l'entretien du site impose finalement la repose de la voie entre le sommet du tĂ©lĂ©phĂ©rique du pic de la Sagette et le pied du barrage d'Artouste.

CCM : ouverture aux touristes

En 1932, le Conseil Général du département souhaitant développer le tourisme, soumet à la Compagnie des chemins de fer du Midi (CCM) l'idée d'exploiter à des fins touristique le paysage de la haute vallée d'Ossau. La demande est transmise à la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, qui donne l'autorisation d'ouvrir le domaine d'Artouste au public. Le train, composé de deux à trois voitures, simples plateaux avec sièges en bois, est tracté par l'un des trois locotracteurs Renault. Il circule uniquement les dimanches pendant l'été. La compagnie confie son exploitation à des cheminots à la retraite[3].

SNCF de 1938 Ă  1981

En 1938, la SNCF reprend l'exploitation touristique lors de la nationalisation des chemins de fer. En 1957 le doublement de l'ancien téléphérique Bleichert à voie unique (démonté en 1995) par un modèle Applevage à double voie facilite l'accès au site, augmentant sa fréquentation. En 1963, les locotracteurs Renault d'origine sont remplacés par des engins Billard (six locotracteurs T60D) et Whitcomb (cinq locotracteurs de 45 CV). À la fin des années 1960, la création d'une station de ski sur les pentes du pic de la Sagette renforce l'attractivité du site[3]. Aujourd'hui, le train est la propriété de la Société Hydro-Electrique du Midi (SHEM), gestionnaire du barrage d'Artouste. La SHEM a confié la gestion touristique du train à la régie municipale.

Commémorations

  • En hommage au petit train d'Artouste, Laruns-PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, La Poste française Ă©met un timbre-poste le 12-07-1993 [4]

Galerie de photographies

  • En approche du terminus
    En approche du terminus
  • Gare Ă  cĂ´tĂ© du lac
    Gare à côté du lac
  • Vue du train
    Vue du train
  • Dans le Tunnel de l'Ours
    Dans le Tunnel de l'Ours

Notes et références

  1. Dans ce classement europĂ©en, le petit train d'Artouste est prĂ©cĂ©dĂ© par onze lignes suisses, dont le Chemin de fer de la Jungfrau qui est Ă  plus de 3 450 m d'altitude, une ligne en Allemagne, une ligne en France et une ligne en Espagne. En France, le Chemin de fer Ă  crĂ©maillère du Mont-Blanc atteint 2 372 m.
  2. site officiel de l'exploitant, Alti service
  3. JĂ©rĂ´me Camand, 2002, p.77.
  4. Timbre : LE TRAIN D'ARTOUSTE LARUNS-PYRÉNÉES ATL sur Wikitimbres

Voir aussi

Bibliographie

  • Jacques Willigens, L'histoire du rail en BĂ©arn, Hors sĂ©rie, 1988.
  • Sophie Ponsolle, Il Ă©tait une fois le petit train d'Artouste, 1999, (ISBN 2-9514106-0-3).
  • JĂ©rĂ´me Camand, « Le petit train d'Artouste », Petits trains de France, SĂ©lection du Reader's Digest, 2002, pp. 74-79 (ISBN 2-7098-1324-6).

Articles connexes

Liens externes

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