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Peter Bodenmann

Peter Bodenmann, né le à Brigue (originaire de Lax), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Peter Bodenmann
Illustration.
En 1994.
Fonctions
Conseiller d'État du Valais
Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie
–
Élection 16 mars 1997
Successeur Thomas Burgener
Président du Parti socialiste suisse
–
Prédécesseur Helmut Hubacher
Successeur Ursula Koch
Conseiller national
–
Élection 18 octobre 1987
RĂ©Ă©lection 20 octobre 1991
22 octobre 1995
LĂ©gislature 43e, 44e et 45e
Groupe politique socialiste (S)
Commission CER et CTT
Député au Grand Conseil valaisan
–
Conseiller municipal de Brigue
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Brigue
Nationalité Suisse
Parti politique Parti socialiste
Profession Avocat-notaire
Entrepreneur

Il est député du canton du Valais au Conseil national de à , puis conseiller d'État valaisan jusqu'en 1999, à la tête du Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie. Il préside par ailleurs le Parti socialiste suisse de 1990 à 1997.

Il est le premier socialiste à accéder au gouvernement valaisan.

Biographie

Peter Bodenmann naît le [1] à Brigue[2]. Il est originaire de Lax, située dans le district voisin[3].

Il est issu d'une famille de notables[4]. Son père, Hermann Bodenmann, avocat et notaire[5], appartient à la frange libérale du Parti démocrate-chrétien valaisan et siège au Conseil des États de 1967 à 1975[6] - [7]. Peter Bodenmann a deux frères cadets, Jürg, libraire, et Martin, ingénieur[4] - [8].

En 1971, il crée le journal satirique haut-valaisan Rote Anneliese (de)[5].

Après avoir étudié le droit à l'Université de Zurich[5], il devient avocat et notaire à Brigue[9].

Il est propriétaire de l'hôtel Good Night Inn à Brigue[1].

Il est marié et père d'une fille[1]. Il habite Brigue[1].

Parcours politique

Il entre en politique en créant en 1971 le mouvement de gauche Kritisches Oberwallis[5] - [10].

Il entre au Conseil municipal (exécutif) de Brigue en 1976, à l'âge de 24 ans, et y siège pendant treize ans, dont six à la tête des travaux publics[5].

En 1973, il est candidat député suppléant au Grand Conseil mais retire sa candidature à la suite du battage médiatique entourant sa filiation[11]. À nouveau candidat en 1977, il est cette fois élu député suppléant[12]. Il est réélu député suppléant en 1981[13], puis élu député en 1985[14]. Il ne représente pas en 1989[15].

Conseil national

Il est élu au Conseil national lors des élections fédérales de 1987 et réélu en 1991 et 1995. Au cours de ses deux dernières années de mandat, il y est membre de la Commission de l'économie et des redevances (CER) et de la Commission des transports et des télécommunications (CTT)[3]. Il démissionne le , à la suite de son élection au Conseil d'État du canton du Valais[16].

Présidence du Parti socialiste

Il est élu le à la présidence du Parti socialiste suisse, s'imposant largement, par plus de deux tiers des voix, contre la conseillère nationale soleuroise Ursula Ulrich[17]. Il succède ainsi à Helmut Hubacher, son père spirituel et mentor[18] - [16] - [10].

Sous sa direction, le parti socialiste augmente sa députation au Conseil national de 42 à 54 députés aux élections fédérales de 1995 et devient la première force politique du pays[4].

Conseil d'État valaisan

Arrivé cinquième au terme du premier tour à l'élection au Conseil d'État le 1997, il est élu au second tour le , décrochant même la première place. Il est le premier socialiste à accéder au gouvernement valaisan, mettant fin à la formule magique valaisanne qui tenait depuis 60 ans avec quatre représentants du Parti démocrate-chrétien (PDC) et un seul représentant d'un autre parti. Il empêche ainsi la PDC Ruth Kalbermatten, candidate au second tour, de devenir la première conseillère d'État du canton[19] - [20]. Il prend la tête du Département de la santé, des affaires sociales et de l'énergie le [21] - [22].

Il quitte le gouvernement valaisan le , deux ans après sa prise de fonctions, à la suite d'une polémique financière entourant son projet de complexe immobilier à Brigue[6] - [23].

Profil politique

Surnommé « Peter le rouge »[24], il appartient à l'aile gauche de son parti[10], soutenant notamment la semaine de 35 heures[17]. Il est également très pro-européen[10].

Personnalité au caractère « bien trempé » voire « tête brûlée »[18], il est adepte d'une manière dure et intransigeante de faire de la politique[4] - [10].

Notes et références

  1. « Faites connaissance avec les candidats au Conseil national », Le Nouvelliste,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  2. (de) « Wendemarke in der Walliser Geschichte », Walliser Bote,‎ , p. 29 (lire en ligne)
  3. « Biographie de Peter Bodenmann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  4. Jean-Claude Péclet, « De Brigue à Berne, Peter Bodenmann est devenu est devenu le politicien le plus redouté de Suisse », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  5. Alain Jeannet, « Peter Bodenmann, n'êtes-vous donc qu'un tacticien de génie ? », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 37 et 39 (lire en ligne)
  6. Xavier Filliez, « Peter Bodenmann, le «has been» impertinent que l'on s'arrache comme maître à penser », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  7. « Biographie de Hermann Bodenmann », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  8. « Valais: Peter Bodenmann fait face à la rumeur », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  9. Pascal Décaillet, « L'enfant terrible du socialisme valaisan », Journal de Genève,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  10. Marie-Jeanne Krill, « Le doctrinaire pragmatique », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  11. « Élection du Grand Conseil : M. Bodenmann retire sa candidature », Le Nouvelliste,‎ , p. 38 (lire en ligne)
  12. « Élection au Grand Conseil : Haut-Valais - Résultats définitifs », Le Nouvelliste,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  13. (de) Gérald Rudaz, « Un député et deux suppléants ? », Le Nouvelliste, (consulté le )
  14. « Élections au Grand Conseil », Le Nouvelliste,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  15. it, « District de Brigue : Retrait de trois députés », Le Nouvelliste, (consulté le )
  16. Edgar Bloch, « Peter Bodenmann a fait ses adieux au Parlement : C'est un monstre sacré de la politique suisse qui s'en retourne dans son Valais natal », Journal de Genève et Gazette de Lausanne,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  17. Marie-Jeanne Krill, « M. Bodenmann nouveau président socialiste », Journal de Genève,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  18. José Bessard, « L'erreur politique de Peter Bodenmann réveille les vieux démons socialistes », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  19. Agence télégraphique suisse, « Peter Bodenmann bouleverse la formule magique », L'Express,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  20. Jean-Michel Bonvin, « Peter Bodenmann se bat contre un fantôme », Le Nouveau Quotidien,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  21. Éric Felley, « Tout est bien qui commence bien », Le Nouvelliste,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  22. Constitution du canton du Valais du (Ă©tat le ), RS 131.232, art. 52 al. 4.
  23. ap, « Bodenmann surprend tout le monde en démissionnant », L'Express,‎ , p. 13 (lire en ligne)
  24. and, « Les ambitions de Peter Bodenmann : Pourquoi pas conseiller d'État ? », Le Nouvelliste,‎ , p. 39 (lire en ligne)

Liens externes

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