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Persona (film)

Persona est un drame suédois écrit et réalisé par Ingmar Bergman, sorti en 1966.

Persona

RĂ©alisation Ingmar Bergman
Scénario Ingmar Bergman
Acteurs principaux
Sociétés de production Svensk Filmindustri
Pays de production Drapeau de la Suède Suède
Genre Drame
DurĂ©e 80 minutes
Sortie 1966

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Elizabeth Vogler (Liv Ullmann), célèbre actrice au théâtre, s'interrompt brusquement au milieu d'une tirade de la pièce Électre. Elle ne parlera plus. Elle est d'abord soignée dans une clinique, puis son médecin l'envoie se reposer au bord de la mer en compagnie d'Alma (Bibi Andersson), une jeune infirmière. Les deux femmes se lient d’amitié. Le silence permanent d'Elizabeth conduit Alma à parler et à se confier. La découverte d’une lettre dans laquelle Elizabeth divulgue cette confession à son médecin provoque alors une crise relationnelle profonde.

Synopsis

Prologue

Au début, on voit l'allumage de l'arc électrique d'un projecteur de cinéma puis, directement sur la pellicule qui défile éclairée par l'arc, l'amorce avec, intercalée entre deux chiffres, une image quasi-subliminale d'un pénis dressé suivie d'une série de très courtes séquences (dessin animé, ancien film burlesque, araignée) puis l'égorgement d'un mouton en gros plan, des viscères, une main transpercée par un clou. Un enfant allongé sur une table de dissection se réveille, commence à lire puis regarde la caméra et voit un visage féminin. Le générique commence et on aperçoit furtivement une image entre chaque nom dont celle d'un sexe féminin intercalé entre ceux des deux actrices[1].

Intrigue

Elizabeth Vogler (Liv Ullmann), célèbre actrice de théâtre, s'interrompt brusquement au milieu d'une tirade de la pièce Électre. Les médecins déterminent cela comme résultant de sa volonté plutôt que d'une maladie physique ou mentale. À l'hôpital, Elisabet est bouleversée par les images télévisées de l'auto-immolation d'un homme pendant la guerre du Vietnam. Alma, une jeune infirmière chargée de s'occuper d'elle, lui lit une lettre du mari d'Elisabet qui contient une photo de leur fils, et l'actrice déchire la photo. Le médecin pense qu'Elisabet se remettra mieux dans un chalet au bord de la mer et l'y envoie avec Alma.

Au chalet, Alma dit à Elisabet que personne ne l'a jamais vraiment écoutée. Elle parle de son fiancé, Karl-Henrik, et de sa première liaison. Alma raconte que, alors qu'elle était déjà en couple avec Karl-Henrik, elle a pris un bain de soleil nue avec Katarina, une femme qu'elle venait de rencontrer ; deux jeunes garçons sont apparus, et Katarina a initié une orgie. Alma est alors tombée enceinte, a avorté et se sent encore coupable.

Photographie de femmes et d'enfants rassemblés hors d'un bâtiment.
Photographie du rapport Stroop de Juifs polonais capturés après le soulèvement du ghetto de Varsovie, trouvée par Elisabet.

Alma se rend en ville pour poster leurs lettres, et remarque que celle d'Elisabet n'est pas cachetée. Elle la lit. La lettre dit qu'Elisabet « étudie » Alma et mentionne l'orgie et l'avortement de l'infirmière. Furieuse, Alma accuse Elisabet de l'utiliser. Dans la bagarre qui s'ensuit, elle menace d'ébouillanter Elisabet, mais s'arrête quand Elisabet la supplie. C'est la première fois qu'Alma est certaine que l'actrice a parlé depuis qu'elles se sont rencontrées, bien qu'elle ait pensé qu'Elisabet lui avait déjà chuchoté des mots quand Alma était à moitié endormie. Alma lui dit qu'elle sait qu'Elisabet est une personne terrible ; lorsqu'Elisabet s'enfuit, Alma la poursuit et la supplie de lui pardonner. Plus tard, Elisabet regarde la célèbre photo des Juifs arrêtés dans le ghetto de Varsovie, tirée du rapport Stroop.

Une nuit, Alma entend un homme dehors qui appelle Elisabet. Il s'agit du mari de cette dernière, qui appelle Alma « Elisabet ». Bien que l'infirmière lui dise qu'il se trompe, ils font l'amour. Alma rencontre Elisabet pour discuter de la raison pour laquelle Elisabet a déchiré la photo de son fils. Alma raconte en grande partie l'histoire d'Elisabet : elle voulait la seule chose qu'elle n'avait pas, la maternité, et est tombée enceinte. Regrettant sa décision, Elisabet a tenté un avortement spontané raté et a donné naissance à un garçon qu'elle méprise, mais son fils a besoin de son amour. Alma termine l'histoire en détresse, affirmant son identité et niant qu'elle est Elisabet. Plus tard, elle amadoue Elisabet pour qu'elle dise le mot « rien », et quitte le chalet alors qu'une équipe la filme.

Fiche technique

Distribution

Postérité

Ingmar Bergman déclara à propos de son film[2]:

« Je sens aujourd’hui que dans Persona je suis arrivé aussi loin que je peux aller. Et que j’ai touché là, en toute liberté, à des secrets sans mots que seul le cinéma peut découvrir. »

Le film est à présent considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma, il est classé 17e meilleur film de tous les temps par le sondage Sight and Sound de 2012[3], et 19e meilleur film de tous les temps par le site spécialisé They Shoot Pictures, Don't They ?[4].

Références

  1. (en) Lloyd Michaels, Ingmar Bergman's Persona, Cambridge University Press, , 191 p. (lire en ligne), p. 133
  2. Journal Cinéphile Lyonnais, « Rencontres ciné-psy, mercredi 9 mars « Persona » de Bergman et la question de la folie au cinéma », sur Journal Cinéphile Lyonnais, (consulté le )
  3. (en) « The 50 Greatest Films of All Time | Sight & Sound », sur British Film Institute (consulté le )
  4. (en) « TSPDT - 1,000 Greatest Films (Full List) », sur www.theyshootpictures.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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