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Perrin Remiet

Perrin Remiet est un enlumineur actif à Paris entre 1368 et 1428. Son nom a été repéré dans deux manuscrits enluminés et plusieurs documents d'archives. Il a décoré de nombreux manuscrits destinés à de riches mécènes de la période. Il a été surnommé le Maître de la Mort (Master of Death) par l'historien de l'art anglais Michael Camille (en).

Perrin Remiet
Naissance
Date inconnue
Décès
Date inconnue
Période d'activité
Activité
Enlumineur
Lieu de travail

Éléments biographiques

Frontispice d'un manuscrit du Pèlerinage de la vie humaine de Guillaume de Digulleville, BNF, Fr.823.

Le nom de Perrin Remiet apparait dans deux livres enluminés au sein desquels il a travaillé ou il aurait dû travailler : dans le premier, daté de 1393, à l'emplacement d'un espace laissé libre pour une miniature, il est indiqué : « Remiet, ne faites rien cy, car je y ferai une figure qui y doit estre » (BNF, Fr.823, f.18v.). Dans le second, il s'agit d'une mention en bas de page d'un manuscrit napolitain (BL, Royal 20 D I, f.8v.) qu'il probablement été amené à copier, indiquant : « Ci faut le secont cayer que maistre Renaut doit avoir, qui fut baillé a Perrin Remiet pour faire l’enlumineure de l’autre cayer »[1]. Ces deux mentions ont aiguisé l'attention des historiens de l'art et contribué à leur intérêt pour cet artiste. Ils ont aussi permis de reconstituer le corpus de son œuvre[2].

Les documents le concernant s'étendent sur une période très longue, de 1368 à 1428, faisant penser même à l'existence de deux personnages, un père et un fils du même nom. La graphie de ce nom varie entre Perrin Remy, Pierre Remiot, Perrin Remiet et Pierre Remyet et réside habituellement rue de la Parcheminerie. Il pourrait avoir été formé au sein de l'atelier du Maître de la Bible de Jean de Sy avec lequel il a collaboré à plusieurs manuscrits. La mention la plus ancienne dans les archives remonte au dans une ordonnance du roi Charles V qui exempt de guet les gens des métiers du livre au service de l'université de Paris. On retrouve aussi sa trace dans une quittance qu'il délivre en 1396 pour des travaux d'enluminure réalisés pour la chapelle de Louis Ier d'Orléans au couvent des Célestins de Paris[3] - [4].

Manuscrits attribués

La Bataille d'Auray, dans un manuscrit de La chanson de Bertrand du Guesclin, British Library.

C'est François Avril qui a proposé pour la première fois une liste assez complète de manuscrits qui peuvent lui être attribués[3]. Michael Camille a considérablement étendu cette liste, mais en signalant qu'ils allaient aussi à des collaborateurs de son atelier, parmi lesquels l'un d'entre eux a pu être identifié sous le nom de Jean de Nizières. D'autres travaux sont attribués à un maître anonyme appelé Maître des Pèlerinages de 1393. La répartition de ces travaux entre les différentes identités ne font pas l'objet de consensus[2].

Voir aussi

Bibliographie

  • François Avril, « Trois manuscrits napolitains des collections de Charles V et de Jean de Berry », Bibliothèque de l’École des Chartres, t. 127, no 2, , p. 291-328 (DOI 10.3406/bec.1969.449834)
  • (en) Michael Camille, Master of Death, The Lifeless Art of Pierre Remiet, Illuminator, New Haven, Londres, Yale University Press, (présentation en ligne)
  • (en) R. et M. Rouse, Manuscripts and their Makers, Commercial book producers in Medieval Paris 1200-1500, London, 2000, II, p. 115
  • Luca Barbieri, « Trois fragments peu connus du Roman de Troie en prose », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, no 23, (DOI 10.4000/crm.12853)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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