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Penthetria elongatipennis

Bibio elongatipennis, Bibio macerata, Bibio maceratus

Penthetria elongatipennis est une espèce éteinte et fossile de mouches de la famille des Bibionidae (les « mouches de Saint-Marc » ou « mouches noires »).

Classification

L'espèce Penthetria elongatipennis a été publiée par Nicolas Théobald en 1937 sous le protonyme Bibio elongatipennis[1].

Fossiles

Cet holotype C 71, de l'ère Cénozoïque, et de l'époque Priabonien ou Éocène supérieur (38 à 33,9 Ma) faisait partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Marseille et venait de la formation de Célas dans le Gard[2]. Un autre exemplaire Ni 26 de Monteils (Gard) est conservé au Muséum d'histoire naturelle de Nîmes.

Un troisième exemplaire éch. C57 de la formation de Célas et conservé au Muséum de Marseille, initialement décrit comme Bibio macerata, complète les collections référencées en 2023[1].

Formation de Célas

La formation de Célas est une assise sédimentaire, appartenant au remplissage éogène (Éocène et Oligocène) du bassin d'Alès. Elle affleure sur le bord sud-est du bassin et son classement dans l'échelle stratigraphique est régulièrement discuté[3].

Ces calcaires marneux en plaquettes sont connus par la découverte d'un très riche gisement fossilifère, en 1883, lors de la construction du chemin de fer d'Uzès à Saint-Julien-de-Cassagnas, à l'entrée du tunnel au sud de Célas. On y a recueilli de nombreux insectes, poissons et plantes fossiles, celles-ci identifiées dès 1889 par Louis Laurent[4]. On peut reconstituer le biotope complet. Des plaques entières sont couvertes de Bibionidae[5].

Reclassement

Cette espèce avait été classée dans le genre Bibio initialement. Elle a été reclassée en 2017 par J. Skartveit and A. Nel[6] dans le genre Penthetria.

Étymologie

L'épithète spécifique elongatipennis dérive du latin elongatus, « allongé, étiré », et pennis, « aile ». Quant à l'épithète spécifique macerata, il signifie « trempé » en latin.

Description

Caractères

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[2] - [note 1] :

« Très joli insecte de couleur noir-brunâtre sur le corps. Ailes jaunâtres, la partie antérieure brunâtre. Présente les caractères du genre Bibio. Certaines particularités sont à signaler. Ailes dépassant longuement l'abdomen ; C, Sc, R et Rs bien visibles, de teinte foncée ; C se termine en même temps que Rs à peine avant le sommet de l'aile, Rs non bifurqué ; stigma à peine obscurci. Pattes fortes, les pattes III un peu plus fortes que les pattes I et II ; tibias éperonnés, 1 soie au tibia I. Antennes bien visibles, courtes, cordiformes[7]. »

Dimensions

Pour l'holotype C 71, la longueur totale du corps est de mm[note 2] ; il s'agit plus probablement de 12 mm ; la longueur des ailes mm ; pour l'holotype C 57 Bibio macerata, la longueur totale du corps a dû atteindre de 11 mm ; la longueur des ailes 8,5 mm ; la longueur de l'abdomen mm ; la longueur du thorax mm[8].

Biologie

Selon Nicolas Théobald, les Bibionidés sont le genre dominant de la faune entomologique du Sannoisien du Gard. Ces diptères floricoles qui vivent sur des îlots herbeux d'un lac aux eaux calmes et peu profondes ont des larves aquatiques[9]. Toutefois, la disposition variée des couches sédimentaires indique des crues périodiques[10]. L'ensemble a un caractère méditerranéen à affinités subtropicales très prononcées[11]. Le climat est semblable au climat actuel des Indes orientales et du sud de la Chine[12].

Galerie

  • Fossile synonyme Bibio macerata en 1937 selon N. Théobald, Célas, Insectes du Sannoisien du Gard.
  • Bibio macerata femelle holotype éch. C57.
    Bibio macerata femelle holotype éch. C57.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

Publication originale

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas, , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.
  2. Ce qui est suspect, car le chiffre est en début de ligne en p. 141 ?!

Références taxonomiques

Références

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