Peigne dentaire
Un peigne dentaire est une structure anatomique retrouvée chez certains primates du sous-ordre des Strepsirrhini, en particulier ceux de l'infra-ordre des Lémuriformes, qui inclut les lémuriens de Madagascar. Un peigne se compose de longues dents plates pointant en avant[1] et regroupe les incisives et les canines inférieures[2]. Chez les Indriidae, les Archaeolemuridae, les Palaeopropithecidae, la structure se compose de quatre dents, mais elle en comprend six chez tous les autres lémuriens à l'exception du genre fortement dérivé Daubentonia (aye-aye), qui a remplacé le peigne par une seule paire de dents antérieures à croissance continue[3]. La première prémolaire inférieure suivant le peigne a habituellement la forme d'une canine typique[2]. Ces peignes contiennent des rainures microscopiques et sont utilisés pour les soins personnels et la recherche de nourriture[1].
Le premier Strepsirrhini fossile retrouvé à présenter un peigne dentaire a été Karanisia clarki, une espèce disparue de Lorisidae datant de l'Éocène moyen (il y a environ 40 millions d'années) et découvert en Égypte[3] - [4]. Cette découverte, ainsi que le peu de fossiles de lémuriens retrouvés à Madagascar et en Afrique, a compliqué l'énigme des origines de lémuriens et de diversification[3].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Toothcomb » (voir la liste des auteurs).
- (en) « New fossils add to primate-origins debate - Fine Toothcomb », Science News,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) David Macdonald, Primates, Londres, The Brown Reference Group plc, coll. « The Encyclopedia of Mammals », (ISBN 978-0-681-45659-4, OCLC 74900519), p. 292
- (en) Lemurs: Ecology and Adaptation (Developments in Primatology: Progress and Prospects), Springer, (ISBN 0-387-34585-X), p. 7–8
- (en) E. R. Seiffert, E. L. Simons et Y. Attia, « Fossil evidence for an ancient divergence of lorises and galagos », Nature, vol. 422, no 6930,‎ , p. 421–424 (PMID 12660781, DOI 10.1038/nature01489)