Paul Demange (préfet)
Paul Demange est né le à Sélestat et mort le à Paris. Il est le fils de Paul Théodore Demange (1872-1935), greffier, qui avait épousé en 1902 à Sélestat Anna Stéphanie Loos (1879-1957). Pendant les premiers mois du régime de Vichy, sa carrière s'accélère et il occupe plusieurs fonctions majeures au sein du ministère de l'intérieur. Puis, devenu préfet en province et Île-de-France, il se rapproche de la Résistance, est arrêté en et déporté. À son retour, il reprend son parcours au sein de la haute-administration.
Ministre d'État | |
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Préfet de Seine-et-Oise | |
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Roger Génébrier (d) Jacques Bonis-Charancle (d) | |
Préfet du Bas-Rhin | |
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Préfet d'Oran | |
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Préfet de La Réunion | |
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Préfet de Seine-et-Marne | |
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Préfet de Saône-et-Loire | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 63 ans) 8e arrondissement de Paris |
Nationalité | |
Activités |
Distinctions | |
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Archives conservées par |
Archives nationales (AJ/40/542)[1] |
Biographie
Ancien collaborateur de Georges Bonnet[2], ami du premier ministre de l'Intérieur du maréchal Pétain, Adrien Marquet, il doit à ce dernier une évolution rapide en début de carrière[3]. À 33 ans, il est nommé directeur du personnel au ministère de l'Intérieur[3], puis, six mois plus tard, directeur du cabinet du ministre, et ainsi, une des plus hautes personnalités de l'administration, dans les premiers mois de ce régime de Vichy, où s'amorce la politique de collaboration en France[4]. Il affirmera ultérieurement qu'Adrien Marquet était en complet désaccord avec le chef de l'État[5]. Il recevra l'ordre de la Francisque[6].
Il est ensuite, successivement, préfet de :
- Saône-et-Loire (1942–1943). Il y aide la Résistance et est un de ceux qui tentent de faire évader Édouard Herriot interné à Marville[7].
- Seine-et-Marne (1943). Il met à nouveau ses fonctions à profit pour sauver des résistants et des réfractaires au Service du travail obligatoire. Il est arrêté par les Allemands en , en tant que personnalité-otage, et déporté à Neuengamme, où il a une attitude héroïque[3]. Avec trois autres préfets, il refuse ce statut de personnalités-otages, non astreint au travail forcé, et rejoint les déportés ordinaires. Il est rapatrié en .
- La Réunion (–) : Paul Demange est le premier préfet nommé dans ce département créé en 1946. Il succède au dernier gouverneur, André Capagorry et s'emploie à lutter contre l'influence du Parti communiste français sur ce territoire[8] - [note 1].
- Oran ().
- Bas-Rhin (–).
- Seine-et-Oise (–1967).
Puis, en 1967, il est détaché en qualité de ministre d’État de la Principauté de Monaco.
Il est membre de la Légion d'honneur : chevalier (), officier (, au titre de déporté), commandeur (), puis grand officier (). Il est aussi grand officier de l'ordre national du Mérite (1956).
Une plaque commémorative a été scellée par la ville de Sélestat sur sa maison natale.
Notes et références
Notes
- Le Parti communiste réunionnais a été créé ultérieurement.
Références
- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_577 »
- Georges Bonnet, De Munich à la guerre, Éditions Plon, , 587 p.
- Georgette Elgey, Histoire de la IVe République : La République des illusions (1945–1951), Éditions Fayard (lire en ligne)
- Marc-Olivier Baruch, « Qui sont les préfets de Vichy ? », Institut d'histoire du temps présent
- Pierre Brana et Joëlle Dusseau, Adrien Marquet : maire de Bordeaux : du socialisme à la collaboration, Éditions Atlantica, , 286 p., p. 207
- Henry Coston (préf. Philippe Randa), L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », (ISBN 2-913044-47-6), p. 64 — première édition en 1987.
- André Jeannet, La Seconde guerre mondiale en Saône-et-Loire : Occupation et Résistance, JPM Éditions, , 350 p., p. 26
- Frédéric Payet, Le général De Gaulle et La Réunion, Azalées Editions, , 178 p.
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice A. Oster, « Paul Demange », in Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 7, p. 613
Liens externes
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