Patara
Patara (grec ancien : Î ÎŹÏαÏα), francisĂ© en Patare, est un antique port de Lycie, comblĂ© depuis par la vase et rĂ©duit aujourd'hui Ă l'Ă©tat de marais. C'est une des plus importantes et des plus anciennes citĂ©s de Lycie ; elle bĂ©nĂ©ficiait dâun triple droit de vote dans la confĂ©dĂ©ration Lycienne.
Patara (grc) Î ÎŹÏαÏα | |||
Une partie des ruines de Patara. On peut voir la porte de la ville en bas et à gauche et le théùtre sur le flanc de la colline. | |||
Localisation | |||
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Pays | Turquie | ||
Province | Antalya | ||
District | KaĆ | ||
RĂ©gion antique | Lycie | ||
CoordonnĂ©es | 36° 15âČ 38âł nord, 29° 18âČ 52âł est | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Turquie
GĂ©olocalisation sur la carte : province d'Antalya
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Histoire
Patara est dĂ©jĂ connue par les Hittites sous le nom de Patar. Selon la lĂ©gende, la citĂ© aurait Ă©tĂ© fondĂ©e par le fils d'Apollon, Pataros et une nymphe. Elle serait aussi le lieu de naissance dâApollon. La ville Ă©tait cĂ©lĂšbre pour son Oracle d'Apollon qui s'y tenait durant les six mois d'hiver (les six autres mois il Ă©tait Ă DĂ©los).
Durant la pĂ©riode hellĂ©nistique, le port de Patara a Ă©tĂ© utilisĂ© comme base navale, en -315 par le roi de MacĂ©doine Antigonos Monophtalmos (-384/-301). Puis par les PtolĂ©mĂ©es, qui sous leur occupation rebaptisĂšrent la ville ArsinoĂ©, puis en -190 par le Roi SĂ©leucide Antiochos III (-223/-187). Par la suite, elle devient le siĂšge des gouverneurs romains qui y fixent la flotte qui Ă©tablissait les transactions avec les provinces de lâEst.
Durant cette période, la cité devient la capitale des provinces romaines de Lycie et de Pamphylie. Le port sert aussi de réserve pour les produits agricoles en attente d'expédition vers Rome. C'est à Patara que saint Paul se serait embarqué pour la Phénicie et saint Nicolas y serait né.
Il demeure aujourd'hui de l'antique cité quelques monuments qui ont été sauvés des sables, notamment :
- La NĂ©cropole contenant des sarcophages Lyciens et des tombeaux Romains,
- L'arc de triomphe,
- Une porte monumentale qui Ă©tait lâentrĂ©e de la citĂ© et qui fut construit en 100 Ap. J.-C. par le gouverneur Romain Mettius Modestus,
- Le Théùtre qui est construit en 147 Ap. J.-C.,
- L'Ecclesterium qui Ă©tait le plus grand bĂątiment administratif d'Asie Mineure,
- Un temple corinthien entouré par les remparts de la forteresse byzantine etc.
- Un grenier, encore bien conservé en élévation, datant du rÚgne d'Hadrien, probablement au moment de son passage dans la ville [1].
Un grand buste d'Apollon a Ă©tĂ© dĂ©couvert sur la colline voisine de la Ville, ce qui indique lâexistence dâun Temple d'Apollon Ă cet endroit, mais qui nâa pas encore pu ĂȘtre localisĂ© prĂ©cisĂ©ment.
Exploration
à la fin du XVIIIe siÚcle, des voyageurs ont redécouvert la Lycie, dont les ruines de Patara : Marie-Gabriel-Florent-Auguste de Choiseul-Gouffier serait en 1776 le premier savant occidental à avoir visité le site[2]. Puis Charles Texier est venu en 1836 à Patara. Il a décrit le théùtre, la porte de Stadttor des Mettius Modestus, le "temple corinthien" et les tombes. Ses illustrations sont richement décorées.
Des fouilles systĂ©matiques ont commencĂ© en 1988 sous la direction de Fahri IĆık. Depuis 2009, Havva Ä°Ćkan, de l' UniversitĂ© Akdeniz d'Antalya, est responsable des fouilles. En 2013, a Ă©tĂ© fĂȘtĂ© le 25e anniversaire des fouilles[3].
Notes et références
- Pierre-Jean Trombetta, Jean-NoĂ«l Charniot, « Les greniers d'Hadrien Ă Andriake et Ă Patara (Turquie) », Bulletin Monumental, vol. 151, no 1,â , p. 95-109 (lire en ligne).
- (de) Fahri IĆık, "Von der Entdeckung Pataras im 19. Jh. bis zu den modernen Ausgrabungen", pages 23 Ă 28, Ăditeur Philipp von Zabern Munich, 2006 (ISBN 978-3-8053-5034-1)
- (en) Patara excavations start for the 25th time this summer. HĂŒrriyet Daily News, 20 juillet 2013, ().