Pat Brown
Edmund Gerald Brown, Sr., dit Pat Brown, né le à San Francisco et mort à Beverly Hills, est un homme politique américain, gouverneur de Californie de 1959 à 1967. Engagé au Parti républicain, il le quitte en 1932 pour rejoindre le Parti démocrate ; il est élu procureur général de Californie pour deux mandats, de 1951 à 1959.
Pat Brown | |
Pat Brown en juin 1964. | |
Fonctions | |
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32e gouverneur de Californie | |
– (7 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | |
RĂ©Ă©lection | |
Lieutenant-gouverneur | Glenn M. Anderson (en) |
Prédécesseur | Goodwin Knight |
Successeur | Ronald Reagan |
23e procureur général de Californie | |
– (7 ans, 11 mois et 28 jours) |
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Élection | |
RĂ©Ă©lection | |
Gouverneur | Earl Warren Goodwin Knight |
Prédécesseur | Frederick N. Howser (en) |
Successeur | Stanley Mosk (en) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | San Francisco (Californie, États-Unis) |
Date de décès | (à 90 ans) |
Lieu de décès | Beverly Hills (Californie, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti républicain (avant 1932) Parti démocrate (après 1932) |
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Gouverneurs de Californie Procureurs généraux de Californie |
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Biographie
Famille et Ă©ducation
Pat Brown naît à San Francisco de Edmund et Ida Brown. Son père est d'origine catholique irlandaise et sa mère protestante allemande. Son surnom de Pat lui est donné au cours de sa scolarité en raison de sa verve oratoire qui rappelle alors celle de Patrick Henry. Après une inscription à Lowell High School, Pat Brown arrête ses études pour aider son père qui tient alors une boutique de cigares. Étudiant le droit grâce aux cours du soir, il est diplômé de la San Francisco Law School (en) en 1927.
Début de carrière
En 1928, Pat Brown essaye de se faire élire comme républicain à l'Assemblée de l'État de Californie, mais est battu. Il adhère au Parti démocrate en 1934, quand la Grande Dépression lui fait perdre confiance en les républicains.Il soutient alors activement le New Deal de Franklin Delano Roosevelt ; en 1939, il se présente au poste de procureur de district (en anglais : District Attorney) de San Francisco, cette fois comme démocrate, mais son adversaire sortant Matthew Brady (22 ans en fonction) l'emporte. De nouveau candidat en 1943 avec le slogan « Crack down on crime, elect Brown this time » (en (français : « Réprimez le crime, élisez Brown cette fois »), il remporte le siège.
Au cours des sept années où il exerce la fonction, réélu en 1947 avec le soutien du gouverneur républicain Earl Warren, il se fait remarquer par son action contre les bookmakers, la prostitution, la corruption et la délinquance juvénile. Il s'exprime contre l'internement des Nippo-Américains durant la Seconde Guerre mondiale. En 1946, Brown perd en tant que nominé démocrate l'élection au poste de procureur général de Californie face procureur de district du comté de Los Angeles Frederick N. Howser. Il se présente à nouveau le et est élu ; il occupe le poste pendant huit ans, étant réélu le .
Gouverneur de Californie
En 1958, il est nommé comme candidat démocrate au poste de gouverneur de Californie. Élu avec 20 points d'avance, il est réélu en 1962 avec 52 % des voix face à l'ancien vice-président Richard Nixon.
Cependant, en 1966, il est battu par Ronald Reagan. Pendant la campagne, son adversaire républicain l'accuse de faiblesse lors des émeutes de Watts à Los Angeles (), mais aussi d’avoir pactisé avec la contestation d’une « minorité névrosée » de « beatniks » installés à l’université de Berkeley[1].
Ses deux mandats sont marqués par de forts investissements dans le domaine de l'accès à l'eau et de l'éducation. Opposé à titre personnel à la peine de mort, il gracie 23 condamnés et autorise 36 exécutions.
Vie privée
Pat Brown épouse Bernice Layne (1908-2002), fille d'un capitaine de la police de San Francisco, en 1930. Ils ont quatre enfants, dont deux qui font carrière en politique : Jerry Brown, gouverneur de Californie de 1975 à 1983 et à nouveau de 2011 à 2019, ainsi que Kathleen Brown, trésorière de l'État de 1991 à 1995.
Notes et références
- Serge Halimi, « Comment la droite américaine exploitait les émeutes », sur Le Monde diplomatique,