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Particulier employeur

Le particulier employeur est celui qui emploie un ou plusieurs salariés à son domicile privé, ou à proximité de celui-ci, sans poursuivre de but lucratif et afin de satisfaire des besoins relevant de sa vie personnelle, notamment familiale, à l'exclusion de ceux relevant de sa vie professionnelle[1] - [2]

Les tâches concernées

Nature des tâches 

Il s’agit des services destinés à la personne, activités destinées à répondre aux besoins des particuliers dans leur vie quotidienne. Il existe cinq domaines d’activités :

  • Garde d'enfants ;
  • Accompagnement d'une personne dans le maintien de son autonomie ou en situation de handicap ;
  • Espaces de vie : notamment l'entretien du domicile, le mĂ©nage, le repassage ;
  • Environnement technique : notamment secrĂ©taire particulier, enseignant particulier, assistance informatique ;
  • Environnement externe : rĂ©alisation d'activitĂ©s de bricolage, de petits travaux de jardinage, de gardiennage.

Ces domaines sont ceux identifiés par la convention collective et correspondent à 21 "emplois-repères".

Conditions pour avoir le statut de particulier employeur

Pour recourir aux activitĂ©s de services Ă  la personne, le particulier peut faire appel Ă  un prestataire, une association ou entreprise, dans ce cas il n’est pas employeur, c’est le prestataire qui l’est.

Les droits et obligations du particulier employeur et du salarié du particulier employeur

Les droits et obligations sont ceux de tous les employeurs avec des aspects particuliers[3].

  • Signer un contrat de travail lors de l’embauche (ou au plus tard Ă  la fin de la pĂ©riode d’essai) Le contrat de travail peut-ĂŞtre Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e ou indĂ©terminĂ©e, Ă  temps plein ou Ă  temps partiel. Le Chèque emploi-service universel (CESU) permet de s’exonĂ©rer de l’obligation d’élaborer un contrat de travail Ă©crit s’il est utilisĂ© pour des prestations de travail occasionnelles dont la durĂ©e n’excède pas huit heures par semaine et ne dĂ©passe pas quatre semaines consĂ©cutives dans l’annĂ©e.
  • BĂ©nĂ©ficier d’une rĂ©munĂ©ration : en principe, le salaire est fixĂ© par le contrat de travail. Il ne peut ĂŞtre infĂ©rieur au SMIC horaire ni aux salaires minimaux prĂ©vus dans le cadre de la convention collective[4]. Sur le salaire prĂ©vu (appelĂ© "salaire brut"), l’employeur doit prĂ©lever des cotisations salariales destinĂ©es Ă  financer (avec les cotisations patronales) la couverture sociale du salariĂ© employĂ© Ă  son domicile. La somme restante (le "salaire net") est remise au salariĂ© avec un bulletin de salaire. Si l’employeur utilise le chèque emploi-service universel (CESU), c’est l’URSSAF qui remet, par voie postale, son bulletin de paie ("l’attestation d’emploi") au salariĂ©. Les salariĂ©s du particulier employeur peuvent effectuer des heures supplĂ©mentaires.
  • BĂ©nĂ©ficier d’une couverture sociale : la couverture sociale permet est bĂ©nĂ©ficier, sous rĂ©serve de remplir un certain nombre de conditions propres Ă  chaque domaine, de remboursement de soins ou de mĂ©dicaments par la sĂ©curitĂ© sociale (les prestations "en nature"), d’indemnitĂ©s en cas de maladie ou de maternitĂ© (les prestations "en espèces"), d’allocations de chĂ´mage, d’une protection plus Ă©tendue en cas d’accident du travail, de la retraite. Les salariĂ©s des particuliers employeurs bĂ©nĂ©ficient Ă©galement d’un système de prĂ©voyance spĂ©cifique.
  • La convention applicable est la "convention collective nationale des salariĂ©s du particulier employeur". La convention fixe les classifications applicables, les conditions de la pĂ©riode d’essai, le calcul de l’anciennetĂ© du salariĂ©, les droits aux congĂ©s.

Les modes déclaratifs possibles pour les particuliers employeurs

L'employeur a plusieurs possibilités :

  • le Chèque emploi service universel (Cesu) permet, depuis 1993, de simplifier les formalitĂ©s administratives liĂ©es Ă  l’embauche, Ă  la rĂ©munĂ©ration et Ă  la dĂ©claration d’un salariĂ© Ă  domicile.
  • le dispositif Pajemploi (prestation d’accueil du jeune enfant) est, depuis 2004, un mode proche de celui du CESU.
  • la dĂ©claration nominative trimestrielle simplifiĂ©e, par exemple pour les employĂ©s au pair[5], dĂ©claration Ă  l'URSSAF ou Ă  la MSA[6].

Importance Ă©conomique des particuliers employeurs

Le nombre total de particuliers employeurs au 4e trimestre 2016 est de 2 776 000 (-0,4 % par rapport au 4e trimestre 2015)[7], ils ont versĂ© une masse salariale de 2 155 milliards d’euros (+0,1 % par rapport au 4e trimestre 2015).
Le nombre d’employeurs se ventile en 1 918 000 pour des emplois Ă  domicile et 856 000 pour les employeurs d’assistantes maternelles.

Pour les emplois Ă  domicile, l’horaire moyen mensuel dĂ©clarĂ© par l’employeur est 62,3 heures, pour un salaire moyen de 620,1 â‚¬ et un taux horaire de 10 â‚¬.

Avantages fiscaux et sociaux au profit du particulier employeur

Les exonérations de cotisations patronales de sécurité sociale

Tous les particuliers employeurs bĂ©nĂ©ficient d'abattement de â‚¬ par heure travaillĂ©e sur la cotisation patronale d’assurance maladie, maternitĂ©, invaliditĂ© et dĂ©cès[8].

Les employeurs de plus de 70 ans, dépendants ou handicapés, parents d’un enfant handicapé, bénéficient d'une exonération de cotisations patronales de sécurité sociale des rémunérations des aides à domicile. Elle est plafonnée à 65 SMIC[8].

Les avantages fiscaux consistent en un crédit d’impôt

L’avantage fiscal[9] prend la forme d’un crĂ©dit d’impĂ´t sur le revenu Ă©gal Ă  50 % des dĂ©penses engagĂ©es pour des prestations de services Ă  la personne dans la limite de 12 000 â‚¬ par an[10].

Ce plafond est applicable pour toutes les activitĂ©s de services Ă  la personne, sauf pour le petit jardinage Ă  domicile : plafond limitĂ© Ă  5 000 â‚¬ ; l'assistance informatique et internet : plafond limitĂ© Ă  3 000 â‚¬, le petit bricolage : plafond limitĂ© Ă  500 â‚¬ (une intervention ne peut dĂ©passer 2 heures).

Notes et références

  1. Définition résultant de la loi no 2016-1088 du 8 août 2016 - art. 93 (VI et codifié à l’Article L7221-1 du code du travail https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idArticle=LEGIARTI000033024714&idSectionTA=LEGISCTA000006178243&cidTexte=LEGITEXT000006072050&dateTexte=20170418
  2. Le salarié employé par un particulier employeur était auparavant appelé "employé de maison". La loi travail a supprimé cette expression pour la remplacer par la formule "salarié du particulier employeur".
  3. travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/contrats-et-carriere/employe-de-maison-assistante-maternelle/article/les-droits-et-obligations-des-salaries-du-particulier-employeur
  4. L’avenant S39 du 21 mars 2014 relatif aux salaires minima, cité en référence, fixe les salaires minimaux applicables depuis le 1er avril 2016. Cet avenant a été étendu par l’arrêté du 7 mars 2016 ce qui a pour effet d’en rendre obligatoire les dispositions pour tous les employeurs et tous les salariés compris dans le champ d’application de la convention collective nationale des salariés du particulier employeur
  5. Les employĂ©s au pair ne peuvent ĂŞtre dĂ©clarĂ©s ni au Cesu ni Ă  Pajemploi https://www.urssaf.fr/portail/home/particulier-employeur/particulier-employeur/les-emplois-au-pair/formalites-et-obligations-de-lem.html
  6. Les employĂ©s au pair sont des salariĂ©s embauchĂ©s par des particuliers pour effectuer des tâches Ă  domicile en contrepartie d’une rĂ©munĂ©ration constituĂ©e exclusivement d’avantages en nature (logement, nourriture, etc.). Les avantages en nature dont bĂ©nĂ©ficie le salariĂ© au pair doivent ĂŞtre en rapport avec le travail fourni et leur valeur au moins Ă©gale au Smic. Par ailleurs, il ne faut pas confondre le salariĂ© au pair avec le stagiaire aide-familial Ă©tranger. Ce dernier est un jeune Ă©tranger âgĂ© de 18 Ă  30 ans venu en France pour Ă©tudier. Il assure au maximum 5 heures de tâches mĂ©nagères par jour en contrepartie du gĂ®te et du couvert.
  7. Sandrine Maj, Viviana Zamfir, « Les particuliers employeurs au 4e trimestre 2016. », Département des études statistiques et de l’animation réseau (DESAR), sur acoss.fr, (consulté le ).
  8. France. « Code de la sécurité sociale », art. L241-10. (version en vigueur : 2017) [lire en ligne (page consultée le 20 avril 2017)]
  9. « Code général des impôts, CGI. », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
  10. Des majorations du plafond annuel de dĂ©penses (jusqu’à 20 000 â‚¬ maximum) peuvent intervenir en fonction du nombre d’enfants Ă  charge, de la prĂ©sence d’enfants handicapĂ©s, d’ascendants vivant au domicile du dĂ©clarant… (article 199 sexdecies du code gĂ©nĂ©ral des impĂ´ts).

Articles connexes

Liens externes

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