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Parc national du Kosciuszko

Le Parc national de Kosciuszko est le plus grand et un des plus importants parcs nationaux d’Australie. Il couvre 670 000 hectares et abrite la montagne la plus Ă©levĂ©e du pays, le mont Kosciuszko (2 228 m), ainsi que le plus haut village d’Australie, Cabramurra. Le relief de montagne et les Ă©tendues rocailleuses caractĂ©risant le climat alpestre s’y cĂŽtoient, faisant de l’endroit un lieu de villĂ©giature de prĂ©dilection pour les touristes skieurs et randonneurs.

Parc national de Kosciuszko
GĂ©ographie
Pays
État
Coordonnées
36° 04â€Č 20″ S, 148° 20â€Č 55″ E
Ville proche
Superficie
6 734,92 km2[1]
Population
574 ()
Administration
Nom local
(en) Kosciuszko National Park
Type
Catégorie UICN
II
WDPA
Création
Patrimonialité
Inscrit Ă  l'Australian National Heritage List (d)
Administration
NSW National Parks and Wildlife Service (en)
Site web
GĂ©olocalisation sur la carte : Australie
(Voir situation sur carte : Australie)
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Galles du Sud
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Galles du Sud)

Le parc est situĂ© au sud-ouest de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, Ă  354 km au sud-ouest de Sydney. Ses frontiĂšres sont contiguĂ«s avec celles du Parc national alpin (État de Victoria) et du Parc national de Namadgi (Territoire de la capitale australienne). Les trois villes de Cooma, Tumut et Jindabyne se trouvent juste Ă  l’extĂ©rieur.

Histoire

Lors de son instauration le , le parc fut d’abord nommĂ© National Chase Snowy Mountains. On le rebaptisa en 1944 Kosciuszko State Park, avant d'en faire un parc national en 1967. L'origine du nom est attribuĂ©e Ă  l'explorateur polonais PaweƂ Edmund Strzelecki qui, en 1840, gravit le sommet le plus Ă©levĂ© du continent australien et le baptisa "Mont Kosciuszko", pour honorer Tadeusz Kosciuszko, l'un des hĂ©ros nationaux de la Pologne et de la guerre d'indĂ©pendance des États-Unis et frĂšre de Jozef Kosciuszko, Ă  l'origine de la lignĂ©e de la vieille famille politique française Kosciuszko-Morizet.

Avant de devenir parc national, le secteur Ă©tait frĂ©quentĂ© par les Ă©leveurs de bĂ©tail qui y ont laissĂ© des huttes de montagne. Celles-ci, considĂ©rĂ©es comme un patrimoine, sont entretenues par l’administration du parc, le service faunique ou des associations bĂ©nĂ©voles comme l'Association des Huttes de Kosciuszko.

Au XIXe siĂšcle, une communautĂ© de mineurs d’or d’environ 4 000 personnes avait crĂ©Ă© la ville miniĂšre de Kiandra. Son dernier citoyen ayant quittĂ© les lieux en 1974, Kiandra est devenue une ville fantĂŽme en ruines. À son apogĂ©e, elle faisait vivre 14 hĂŽtels. Le club de ski le plus ancien au monde a Ă©tĂ© fonde Ă  Kiandra en 1861 (le Kiandra Snow Shoe Club)[2].

Climat

Les rĂ©gions les plus Ă©levĂ©es du parc connaissent un climat alpin, relativement rare en Australie. NĂ©anmoins, seules les crĂȘtes les plus hautes sont sujettes Ă  de la neige l’hiver. Le , la station mĂ©tĂ©orologique Charlotte Pass y a enregistrĂ© la plus basse tempĂ©rature d'Australie, −23 °C.

Ère glaciaire

Le Lac Cootapatamba et la vallée glaciaire

Pendant la derniĂšre pĂ©riode glaciaire, plus spĂ©cifiquement il y a environ 20 000 ans, au PlĂ©istocĂšne, les crĂȘtes les plus Ă©levĂ©es du mont Kosciuszko ont connu un climat qui a favorisĂ© la formation de glaciers, chose qu’on peut encore constater aujourd'hui. On peut observer dans le secteur des moraines, des cirques naturels, des lacs glaciaires, des amoncellements de roche et d'autres dĂ©pĂŽts glaciaires. Le lac Cootapatamba, qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par un dĂ©bordement de glace du flanc mĂ©ridional du mont Kosciuszko, est le plus haut lac du continent australien. Le lac Albina, le lac Club, le lac Bleu et le Hedley Tarn ont Ă©galement des origines glaciaires.

Il y a un certain dĂ©saccord des scientifiques pour dĂ©terminer la superficie exacte de la zone touchĂ©e par la glaciation, car les signes de pĂ©riodes glaciaires antĂ©rieures sont quasi inexistants. La « moraine de David », une arĂȘte d'un kilomĂštre de long barrant la vallĂ©e de Spencers Creek, semble indiquer qu'un Ă©norme glacier a traversĂ© le secteur Ă  un moment donnĂ©. Toutefois, l'origine de ce dĂ©pĂŽt glaciaire est contestĂ©e.

Beaucoup de marques laissent à penser que le parc aurait été une zone périglaciaire. La solifluxion semble avoir créé des strates sur le flanc nord-ouest du mont Northcote. Le gonflement dû au gel est également un agent significatif d'érosion du sol dans la région.

Écologie

Le lac Crackenback.

Le parc national du Kosciuszko connait une grande variĂ©tĂ© de climats qui comptent eux-mĂȘmes plusieurs Ă©cosystĂšmes distincts.

Celui qui est le plus Ă©troitement associĂ© au parc, le climat alpin, est aussi l’un des plus fragiles et couvre la plus petite superficie, une centaine de kilomĂ©tres carrĂ©s, aux alentours du Mont Kosciuszko. En effet, les arbres ne poussent pas au-dessus de 1800 mĂ©tres d'altitude, l'Ă©tĂ© Ă©tant trop court. Ce secteur est composĂ© de landes, de pĂąturages, de fjaeldmarks, de tourbiĂšres et de marais.

Une grande partie du parc est occupĂ©e par les rĂ©gions boisĂ©es alpestres, caractĂ©risĂ©es par la prĂ©sence d’Eucalyptus pauciflora. Les plateaux d’Eucalyptus delegatensis et d’Eucalyptus regnans sont parsemĂ©s de prairies et broussailles de montagnes et de forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne. Dans le secteur mĂ©ridional du dĂ©sert de Byadbo, la forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne et les forĂȘts d'acacias prĂ©dominent.

Beaucoup d'espĂšces de plantes et d’animaux rares ou menacĂ©s se retrouvent dans les limites du parc et neuf zones naturelles distinctes ont Ă©tĂ© dĂ©finies dans le dernier plan d’amĂ©nagement territorial. Une grande partie de la canopĂ©e des sections infĂ©rieures du parc a Ă©tĂ© sĂ©rieusement brĂ»lĂ©e par des feux de brousse en 2003. Ces feux sont une phase naturelle de l'Ă©cosystĂšme, mais la rĂ©gion mettra un certain temps Ă  s’en relever.

Usages récréatifs

Les stations de sports d'hiver de Thredbo, de Selwyn Snowfields, de Perisher et de Charlotte Pass se trouvent Ă  l’intĂ©rieur du parc. Des excursions guidĂ©es parcourent un circuit touristique de plusieurs cavernes dans le karst de la rĂ©gion de Yarrangobilly.

Le réseau de sentiers pédestres des Alpes australiennes est sans doute le plus célÚbre de la région. Plusieurs milliers de randonneurs le fréquentent chaque été. En hiver, ces sentiers sont parcourus à skis, de nombreux refuges plus ou moins bien aménagés permettent d'y passer la nuit sans avoir besoin de prendre une tente.

Le plan d'aménagement des Snowy Mountains

La Snowy River prend sa source dans le parc et coule vers le sud en direction de Victoria. Plusieurs tunnels, barrages, gĂ©nĂ©rateurs et autres composantes hydroĂ©lectriques sont situĂ©s dans le parc. Le plan d'amĂ©nagement des Snowy Mountains (en anglais Snowy Mountains Scheme ou Snowy Mountains Hydro-Electric Scheme), comprend 16 gros barrages, 7 centrales et 145 kilomĂštres de tunnels pour la production d'Ă©nergie hydroĂ©lectrique et pour rĂ©orienter les eaux Ă  intĂ©rieur pour l'irrigation. Le vaste projet a Ă©tĂ© construit entre 1949 et 1974 et a employĂ© 100 000 ouvriers. La nature multiculturelle de la main d'Ɠuvre a contribuĂ© Ă  la diversification de la sociĂ©tĂ© australienne au XXe siĂšcle. La mise en Ɠuvre du projet a Ă©galement menĂ© Ă  l'Ă©tablissement des villes et des stations de sports d'hiver dans les alpes australiennes prĂ©cĂ©demment isolĂ©es[3].

Notes et références

  1. (en) « Reserve types in NSW - National park », sur Department of Environment, Climate Change and Water (consulté le )
  2. « Kiandra Historical Society », sur kiandrahistory.net (consulté le ).
  3. (fr)http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1992_num_80_2_3673

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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