AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Parc national LanĂ­n

Le parc national LanĂ­n est un parc national situĂ© dans la province de NeuquĂ©n en Argentine. Il est trĂšs intĂ©ressant parce qu'il possĂšde quantitĂ© de bois ou forĂȘts froides du type dit « forĂȘt valdivienne ». Celles-ci contiennent essentiellement des arbres de grande taille des groupes des conifĂšres et des fagacĂ©es. Beaucoup de ces arbres sont prĂ©sents uniquement dans la rĂ©gion et nulle part ailleurs en Argentine et sont ĂągĂ©s de plusieurs centaines d'annĂ©es.

Parc national LanĂ­n
Playa La Islita, sur le lac Låcar, territoire de la communauté Mapuche Curru-huinca.
GĂ©ographie
Pays
Province
Coordonnées
40° 09â€Č 37″ S, 71° 21â€Č 27″ O
Superficie
3 790 km2
Point culminant
Localisation sur la carte d’Argentine
voir sur la carte d’Argentine

Le parc fait partie avec les parcs nationaux Nahuel Huapi, Los Arrayanes, Lago Puelo et Los Alerces de la réserve de biosphÚre Andino Norpatagonica reconnue par l'Unesco en 2007.

Le parc est également célÚbre pour la belle silhouette conique et enneigée du volcan Lanín et pour les options de tourisme d'aventure qu'il propose à ses visiteurs.

Patrimoine mondial

Le parc national Lanín, ainsi que les parcs nationaux Nahuel Huapi et Los Glaciares, ont été déclarés Patrimoine mondial naturel par l'UNESCO en 1981.

RĂ©serve de biosphĂšre Andino Norpatagonique

Le parc national Lanín fait partie, avec les parcs nationaux Nahuel Huapi, Los Arrayanes, Lago Puelo et Los Alerces, de la réserve de biosphÚre Andino Norpatagonica reconnue par l'Unesco en 2007[1].

Au total cette vaste réserve a une superficie de 2 266 942 hectares, soit 22.669 km2. Elle comprend les aires de cinq parcs nationaux, de dix réserves, parcs ou aires protégées de juridiction provinciale, et des terrains municipaux des localités d' Esquel, Trevelin, Cholila, Lago Puelo, El Hoyo, Epuyén, El Maitén et Leleque de la province de Chubut ; de Villa Mascardi, El Bolsón et Bariloche, El Manso, Mallín Ahogado et El Foyel de la province de Río Negro ; et d'Aluminé, Junín de los Andes, San Martín de los Andes, Villa Traful et Villa La Angostura de la province de Neuquén.

Superficies approximatives de chacune de ces aires[2] :

Flore

La plus grande partie du parc est tapissĂ©e de forĂȘts souvent majestueuses, la forĂȘt tempĂ©rĂ©e valdivienne, composĂ©e principalement de grands conifĂšres et de Nothofagaceae. On rencontre le coihuĂ© (Nothofagus dombeyi), le lenga (Nothofagus pumilio) et le pehuĂ©n (Araucaria araucana), le raulĂ­ (Nothofagus alpina), Le ñire (Nothofagus antarctica), le maniĂș macho (Podocarpus nubigenus), le maniĂș hembra (Saxegothaea conspicua) - uniquement dans la zone du lac LĂĄcar - le roble pellĂ­n (Nothofagus obliqua), l'arrayĂĄn (Luma apiculata), et le lipain ou cyprĂšs de la cordillĂšre (Austrocedrus chilensis), le cyprĂšs de las Guaitecas (Pilgerodendron uviferum), entre autres.

On y trouve aussi des arbustes comme la nalca (Gunnera tinctoria), le notro (Embothrium coccineum) le radal ou noyer sylvestre (Lomatia hirsuta), et des plantes florales comme l'amancay ou lys des Incas (Alstroemeria auriantaca) et Ă©galement l'oxalis du Chili (Oxalis adenophylla) ou le neneo (Mulinum spinosum). Parmi les autres vĂ©gĂ©taux autochtones observables dans la forĂȘt valdivienne, on remarquera l'arrayĂĄn del Sur (Luma apiculata), la canne colihue (Chusquea culeou), la digitale (Digitalis purpurea).

Faune

La faune autochtone est fort semblable Ă  celle qui existe dans le parc voisin de Nahuel Huapi qui le borde au sud.

MammifĂšres

Rat pygmée de riziÚre à longue queue (Oligoryzomys longicaudatus[4]).

Il existe de nombreux mammifĂšres propres Ă  la rĂ©gion patagonienne, comme le cerf huemul ou hippocamelus bisulcus. Durant l'Ă©tĂ© ce vĂ©ritable symbole de la faune locale habite dans les zones Ă©levĂ©es du parc, Ă  la frontiĂšre chilienne, dans les pĂąturages d'altitude. En hiver, il descend dans les vallĂ©es. On trouve aussi le pudĂș, le cervidĂ© le plus petit du monde (10 kg pour une taille de 40 cm.).

Parmi les autres mammifĂšres autochtones, on trouve le puma, le renard culpeo (Pseudalopex culpaeus), le oncifelis geoffroyi ou chat de Geoffroy, le colocolo ou chat des pampas (Oncifelis colocolo), le huillĂ­n ou loutre marine (lontra provocax) aux pattes palmĂ©es, le rat pygmĂ©e de riziĂšre Ă  longue queue (Oligoryzomys longicaudatus), le tuco tuco de Patagonie (Ctenomys sociabilis). On trouve aussi dans le parc un petit marsupial appelĂ© monito del monte ou colo colo (Dromiciops gliroides), Ă  ne pas confondre avec l'oncifelis colo colo ou chat des pampas. Le monito del monte est apparentĂ© aux marsupiaux d'Australie[5]. Un autre prĂ©dateur est le guigna ou kodkod ou chat du Chili (Leopardus guigna), un petit fĂ©lin qui, adulte, mesure quelque 45 cm de long. Il habite les forĂȘts humides et s'alimente surtout de rongeurs et d'oiseaux, grĂące Ă  sa capacitĂ© de monter aux arbres.

Autre marsupial du parc : l'opossum de Patagonie (Lestodelphys halli), un marsupial Didelphidae exclusif de l'Argentine, oĂč il habite dans des milieux froids et secs[6]

Dans la zone steppique du parc (Ă  l'est, dĂ©bute le plateau patagonien ou mĂ©seta) on peut voir de petits groupes de guanacos (Lama guanicoe). Le puma (Felis concolor) est le fĂ©lin superprĂ©dateur des lieux. Son habitat principal est la steppe oĂč il chasse le guanaco. Toujours dans la zone steppique on trouve des colonies de chinchillĂłns ou viscaches de la sierra (Lagidium viscacia), un rongeur habitant les zones rocheuses ; Il a de longues oreilles et une longue queue enroulĂ©e vers l'avant.

Les oiseaux

Parmi les oiseaux dont le parc abonde, on remarque le condor des Andes (Vultur gryphus), le canard Ă  lunettes (Speculanas specularis), le mĂ©rulaxe Ă  flancs ocre (Eugralla paradoxa), l'attagis de Gay (Attagis gayi), le pigeon du Chili (Columba araucana), la colombe Ă  ailes noires (Metriopelia melanoptera), la conure magellanique (Enicognathus ferrugineus), le colibri Ă  flancs blancs (Oreotrochilus leucopleurus), le pic bĂ»cheron (Picoides lignarius), le pic de Magellan (Campephilus magellanicus), la gĂ©ositte Ă  ailes rousses (Geositta rufipennis), l'upucerthie des buissons (Upucerthia dumetaria), l'upucerthie Ă  bec droit (Ochetorhynchus ruficaudus), le cinclode brun (Cinclodes fuscus), le cinclode d'Oustalet (Cinclodes oustaleti), le synallaxe de Des Murs (Sylviorthorhynchus desmursii), le synallaxe rayadito (Aphrastura spinicauda), le synallaxe des rocailles (Asthenes modesta), le mĂ©rulaxe des Andes (Scytalopus magellanicus), la picotelle Ă  gorge blanche (Pygarrhichas albogularis), le tourco huet-huet (Pteroptochos tarnii), le tourco rougegorge (Scelorchilus rubecula), l'Ă©lĂ©nie Ă  cimier blanc (Elaenia albiceps), le pitajo de Patagonie (Colorhamphus parvirostris), le dormilon Ă  sourcils blancs (Muscisaxicola albilora), le dormilon Ă  front noir (Muscisaxicola frontalis), le dormilon cendrĂ© (Muscisaxicola cinereus), le gaucho Ă  bec noir (Agriornis montanus), le rara Ă  queue rousse (Phytotoma rara), le phrygile Ă  tĂȘte grise (Phrygilus gayi), le phrygile petit-deuil (Phrygilus fruticeti), le phrygile gris-de-plomb (Phrygilus unicolor)[7].

Climat

Vue l'altitude moyenne Ă©levĂ©e de l'ensemble du territoire du parc, le climat peut y ĂȘtre dĂ©fini comme tempĂ©rĂ©-froid et froid dans les rĂ©gions occidentales les plus Ă©levĂ©es.

San MartĂ­n de los Andes

San Martín de los Andes est une petite ville touristique fort accueillante, située juste à la limite orientale du parc. C'est la porte d'entrée du parc national Lanín. Elle s'étend sur la rive orientale du lac Låcar à quelque 650 mÚtres d'altitude.

Relevé météorologique de San Martín de los Andes[9]
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 15,8 15,4 13,2 9,8 7,1 4,7 4,3 4,8 6,5 9,5 12,2 14,6 9,8
PrĂ©cipitations (mm) 31 34 60 86 136 163 186 136 86 54 50 43 1 065
Source : Temperatura y precipitaciones (1981 - 1990)
Niveau moyen mensuel des précipitations à San Martín de los Andes (en millimÚtres par mois)
total 1065

Villa Meliquina

Villa Meliquina est une localité récente datant de 1977, située au sud-est du lac Meliquina. Ce dernier ne fait partie du parc national que du cÎté de sa rive sud-est et constitue donc une partie de la limite orientale du parc. La localité est située à 951 mÚtres d'altitude, à 40 kilomÚtres au sud-sud-est de San Martín de los Andes et 22 kilomÚtres du Cerro Chapelco[10].

Relevé météorologique de Villa Meliquina[11]
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 14,4 14,1 11,9 8,1 5,5 3 2,6 3,2 4,9 7,8 10,7 13,2 8,3
Précipitations (mm) 23 29 51 70 105 136 159 117 70 42 38 35 875
Source : Temperatura y precipitaciones (1981 - 1990)
Niveau moyen mensuel des précipitations à Villa Meliquina (en millimÚtres par mois)
total 875

Les lacs

Union entre les lacs Huechulafquen et Epulafquen.

Une petite portion du territoire du parc est tributaire du bassin de l'Océan Pacifique, par l'intermédiaire du río Hua-hum.Celui-ci est l'émissaire du lac Låcar et du lac Nonthué.

Mais la plupart des lacs sont tributaires de l'Atlantique, par l'intermédiaire du río Collón Curå. Celui-ci est formé de l'union de deux puissantes riviÚres : le río Aluminé et le río Chimehuin. Il reçoit par aprÚs plusieurs affluents en rive droite, chacun étant l'émissaire d'une série ou parfois d'une chaßne de lacs.

Au nord, le rĂ­o AluminĂ© est l'Ă©missaire du lac AluminĂ©. Mais il draine bien d'autres lacs, notamment le lac Polcahue, le lac Pilhue, le lac Nompehuen, le lac Ñorquinco, le lac Pulmari, le lac Rucachoroi, le lac QuillĂ©n (via le rĂ­o QuillĂ©n), le lac Hui Hui et le lac Tromen (via le rĂ­o Malleo). Il faut noter que le lac AluminĂ© ne fait pas partie du parc, mais se trouve plus au nord ; la frontiĂšre nord du parc est matĂ©rialisĂ©e par le lac Ñorquinco.

Un peu plus au sud, le lac CarilafquĂ©n, donne ses eaux au lac Epulafquen, qui est lui-mĂȘme tributaire du lac Huechulafquen. Le lac Epulafquen reçoit d'autre part les eaux de la petite chaine constituĂ©e par le lac CurruhuĂ© et la laguna Verde. Le tout dĂ©verse donc ses eaux dans le lac Huechulafquen qui reçoit en outre les eaux du lac PaimĂșn tout proche et situĂ© au nord-ouest. Le rĂ­o Chimehuin est finalement l'Ă©missaire de ce vaste ensemble ; le Chimehuin reçoit ensuite les eaux du lac CurruhuĂ© Chico (rive droite) et du lac Lolog (via le rĂ­o Quilquihue).

Plus au sud encore, le CollĂłn CurĂĄ reçoit les eaux du rĂ­o CaleufĂș, lui-mĂȘme formĂ© de l'union de deux Ă©missaires de deux sĂ©ries de lacs andins :

Parmi les lacs, le Huechulafquen et le LĂĄcar sont les plus visitĂ©s. Au nord, on trouve encore le lac AluminĂ© (dĂ©jĂ  hors du territoire du parc national). Dans ses nombreux lacs et ses riviĂšres abondantes, on peut pratiquer la pĂȘche des saumons et des truites.

Le lac Huechulafquen au sein du parc national LanĂ­n. À l'avant-plan : la « Boca del Chimehuin », point de dĂ©part du RĂ­o Chimehuin.

Voies d'accĂšs routiĂšres

La route nationale 40 qui, en Argentine, suit un trajet nord-sud, au pied des Andes, traverse le parc depuis l'année 2012. Depuis Zapala en province de Neuquén, en direction du sud, la route atteint la ville de Junín de los Andes, ancien point de départ de la RN 234, devenue depuis fin 2012 une section de la RN 40. Celle-ci traverse le parc entre San Martín de los Andes et la limite avec le parc national Nahuel Huapi (section connue sous le nom de Route des Sept Lacs).

D'est en ouest la route nationale 22 va de Bahia Blanca sur l'Atlantique à Zapala au niveau de la RN 40 précitée, en passant par la ville de Neuquén aprÚs avoir longé le fleuve río Negro tout au long de son cours moyen.

San MartĂ­n de los Andes

San Martín de los Andes, sur la rive du lac Lácar, est de fait la ville capitale du parc. Elle a une grande infrastructure touristique incluant des pistes de ski. À noter qu'au bord nord du parc, il y a plusieurs campings.

  • Immeuble de l'administration du parc national LanĂ­n.
    Immeuble de l'administration du parc national LanĂ­n.
  • Vue gĂ©nĂ©rale de la ville de San MartĂ­n de los Andes depuis le mirador Bandurrias.
    Vue générale de la ville de San Martín de los Andes depuis le mirador Bandurrias.
  • Architecture rĂ©cente typique de la ville de San MartĂ­n de los Andes : toit Ă  double pente (neige parfois abondante) et façade en bois.
    Architecture récente typique de la ville de San Martín de los Andes : toit à double pente (neige parfois abondante) et façade en bois.

Galerie

Municipalité de San Martín de los Andes.

Annexes

Notes et références

  1. (en) « Biosphere Reserve Information - ANDINO NORPATAGONICA », sur Unesco (consulté le )
  2. « Iniciativa Reserva Biosfera Andino Norpatagónica »
  3. Floraargentina.edu.ar
  4. Fauna fueguina SecretarĂ­a de Ambiente y Desarrollo Sustentable, Argentina
  5. Monjeau, J.A. 1989. Ecología y distribución geogråfica de los pequeños mamíferos del Parque Nacional Nahuel Huapi y åreas adyacentes. Tesis Doctoral Universidad Nacional de La Plata, 253 pp.
  6. Birney, E.C.; J.A. Monjeau, C.J. Phillips, R.S. Sikes, and I. Kim. 1996. Lestodelphys halli: new information on a poorly known Argentine marsupial. MastozoologĂ­a Neotropical 3: 171-181.
  7. (es) AICAs - Áreas Importantes para la Conservación de las Aves
  8. (en) « Neotropical Birds Online », Cornell Lab of Ornithology,
  9. Tabla climĂĄtica Datos histĂłricos del tiempo San MartĂ­n de los Andes
  10. « Villa Lago Meliquina »
  11. Tabla climĂĄtica Datos histĂłricos del tiempo Villa Meliquina

Articles connexes

Liens externes


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.