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Parc de la Garenne (Vannes)

Le parc de la Garenne[1] (ou jardin de la Garenne, promenade de la Garenne[2]) est un parc public de Vannes, dans le Morbihan (France).

Parc de la Garenne
Image illustrative de l’article Parc de la Garenne (Vannes)
Les terrasses du jardin de la Garenne, vues depuis le jardin des remparts.
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Morbihan
Commune Vannes
Superficie 2,7 ha
Gestion
Propriétaire ville de Vannes
Protection Logo des sites naturels français Site classé (1943)
Localisation
CoordonnĂ©es 47° 39′ 21″ nord, 2° 45′ 13″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Vannes
(Voir situation sur carte : Vannes)
Parc de la Garenne
GĂ©olocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
Parc de la Garenne
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Parc de la Garenne

Localisation

Le jardin est délimité au nord par le jardin d'agrément de la Préfecture, à l'est par la rue de Saint-Tropez, au sud par la rue Jehan-de-Bazvalan et à l'ouest la rue Francis-Decker. L'accès au parc s'effectue par les rues Francis-Decker, Jehan-de-Bazvalan et Alexandre-le-Pontois[1].

Historique

Ce parc est considéré comme le plus ancien de la ville[1].

Le terrain du parc devient au XIIe siècle la propriété de l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys, qui en dote le prieuré Saint-Guen[2]. À la faveur d'un échange de terrain, il devient, dans les années 1380, la propriété du duc Jean IV[2]. Après l'union de la Bretagne à la France, il devient la propriété des rois de France, qui en laissent alors l'usage aux capitaines et gouverneurs de la cité[2]. Après avoir cédé, en 1569 une portion à l'hôpital Saint-Nicolas[2], puis en 1635 les terrains du nord (aujourd'hui occupés par l'hôtel de Préfecture et ses jardins) aux Dominicains pour y établir un couvent[2], seules le haut de la Garenne et ses pentes vers la ville demeurent au domaine royal[2].

Après la révolte du papier timbré, le Parlement de Bretagne est transféré à Vannes en 1674. Les parlementaires et leurs suites réclament alors des lieux de promenade aménagés[2]. Henri Daviers propose de créer une promenade sur les terres de la Garenne le , proposition entérinée le par le duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne[2]. Les travaux sont toutefois suspendus l'année suivante, sur ordre du duc le , pour affecter les sommes nécessaires à la construction d'une écluse sur le port de Vannes[2]. Relancé en 1698 par le comte de Lannion, gouverneur de la ville, le projet est de nouveau abandonné faute de moyens après quelques travaux (aplanissement du sommet et quelques plantations)[2].

Les travaux d'aménagement reprennent sérieusement au milieu du XVIIIe siècle. Les murs de clôture et escalier monumentaux occidentaux sont élevés en 1749[2]. En 1752, les travaux s'accélèrent : à la suite d'une sévère disette, la communauté décide d'employer les nécessiteux à l'aménagement de la Garenne, selon les nouveaux plans de l'architecte Tanguy[2]. Les travaux ainsi assurés se terminent le [2].

Condamnés les jours précédents à Auray, certains des chefs du débarquement de Quiberon sont passés par les armes dans le parc le . Figurent notamment parmi eux Urbain-René de Hercé, évêque de Dol, et Charles de Sombreuil[3].

Le monument aux morts, œuvre du sculpteur Ladmiral[4], est inauguré au centre du parc en 1923[4].

Les jardins de la Garenne, comprenant la parcelle 904 section K, sont un site naturel classé depuis le [5].

  • Plaque des fusillĂ©s de 1795.
    Plaque des fusillés de 1795.
  • Le monument aux morts.
    Le monument aux morts.

Configuration

Le jardin s'Ă©tend sur une superficie d'environ 27 000 m2[1]. Il est marquĂ© par un fort dĂ©nivelĂ©[1] d'une vingtaine de mètres[6] entre sa partie la plus basse Ă  l'ouest et sa partie la plus Ă©levĂ©e au centre du plateau. La partie occidentale se prĂ©sente comme un succession de terrasses parcourue d'allĂ©es et plantĂ©e de grands alignements d'arbres[1]. La partie orientale, correspondant au plateau[1], est amĂ©nagĂ©e comme une grande place d'Armes circulaire, ceinte de parterres de fleurs[1]

Deux aires de jeux y sont aménagées[1].

Au centre du parc, se dresse le monument aux morts de la ville. Il est composé d'une grande colonne surmontée d'une victoire ailée[4]. Quatre têtes de lions en flanquent les coins[4]. La tombe d'un résistant anonyme est creusée au pied de cette colonne en 1945[4] et quatre stèles portant les noms des victimes de la Seconde Guerre mondiale y sont inaugurées en 1947[4].

Références

  1. « Parcs publics - Jardins familiaux », sur mairie de Vannes (consulté le )
  2. Étienne Martin, « La promenade de la Garenne à Vannes. », sur Infobretagne (consulté le )
  3. D'après la plaque portée sur le mur séparant le parc de la Garenne de celui de la préfecture.
  4. « Le monument aux morts du plateau de la Garenne à Vannes (56) », sur Petit patrimoine (consulté le )
  5. « Liste des sites classés du Morbihan » [PDF], sur DREAL Bretagne (consulté le )
  6. Altimétrie établie sur Géoportail.
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